Demain, JAPD. A versailles. Rien qu'une heure de transports via la ligne C. Rien qu'une heure quinze, voire une heure trente pour rentrer chez mon amoureux, qui a failli se faire écraser aujourd'hui à cause de jeunes abrutis. Non mais ils se rendent pas compte, ou quoi ?! Je serais devenue quoi sans lui ? Franchement... Ca fait peur, l'inconscience.
Dimanche 18 mars 2007 à 21:11
Samedi 17 mars 2007 à 14:23
Je suis de celles qui se taisent quand la mort arrive, de celles qui enterrent vite, pour mieux se résigner. Faussement. Je suis de celles qui sont de vraies révoltées, qui regardent tout cela avec curiosité, et aimerait comprendre, trouver un sens, une réponse à un de leur millions de pourquoi, tout en sachant qu'il n'y en a pas. Il ne reste que de grands yeux étonnés et chagrinés, et le vide, l'absence. Je suis de celles qui ne vont pas dire au revoir. Jamais. Je préfère une cassure. Je préfère pleurer seule. Je préfère m'enfermer et me replier sauvagement, et aimer jalousement et en silence celui qui est parti. Je garde tout. Et, farouche, je m'enfuis des bras qui veulent me retenir contre eux.
D'accord. Ce n'était qu'un chat. J'ai tanné mes parents six mois pour l'avoir. Elle aurait eu sept ans dans huit jours. Trois jours après mon anniversaire. Et, ironie du sort, on fêtera mon anniversaire le jour du sien. Je suis trop sentimentale, je sais... Mais je n'y peux rien, c'est la mort, c'est tout.
D'accord. Ce n'était qu'un chat. J'ai tanné mes parents six mois pour l'avoir. Elle aurait eu sept ans dans huit jours. Trois jours après mon anniversaire. Et, ironie du sort, on fêtera mon anniversaire le jour du sien. Je suis trop sentimentale, je sais... Mais je n'y peux rien, c'est la mort, c'est tout.
Samedi 17 mars 2007 à 9:58
Il y a tant de mots à dire, tant de choses à ressentir, à voir, à aimer, à haïr, à mépriser, à chérir, à admirer, que j'ai l'impression que je n'aurais jamais assez de toute ma vie. Et puis, j'en ai assez de le porter, de lui poser les bonnes questions. Mais le problème est surtout qu'il attend aussi que je lui donne les réponses, simplement, je ne peux pas savoir pour lui. Je ne suis pas lui. Je n'ai que dix-huit ans, et il va en avoir vingt-deux. Etre toute jeune, toute au début de la vie, c'est suffisamment douloureux, parfois. Toutes ces nouvelles responsabilités qui prennent du temps, qui nécessitent de quitter les amis plus tôt parce qu'il faut prendre rendez-vous à la banque, parce qu'il faut faire ceci, ou celà. Ce n'est pas facile. Pas difficile non plus, seulement contraignant. J'ai envie d'écrire un livre, de faire le tour du monde et de passer la nuit avec lui. J'ai envie de vertige et de lumière.
Vendredi 16 mars 2007 à 11:15
Pratiquement plus aucun blog ne sait dire les choses comme elles sont sans être vulgaire gratuitement. On déplore également le massacre de la langue française, qui est pourtant si belle. Pour être in, il faut aussi passer pour un objet et kiffer ça. (En principe, là, pour bien faire d'jeun cool, j'aurais dû écrire et trouver ça bandant / jouissif) Il faut aussi dire que s'droguer, putain, qu'est-ce que c'est cool. Faire des juxtapositions à trois balles et écrire en franglais. Genre : Vodka. Direct au goulot, so good. Rail sur rail. Il me regarde. Se casse. Je le hais. Alors je vais baiser avec machin. Là c'est drôlement cool, c'est vrai. Hubert Selby Jr, dans Last Exit to Brooklyn, même si il ne fait pas dans la dentelle, il restitue très nettement une image de la société. Et montre surtout que ces gens auraient aspiré à être autre chose qu'ils n'ont pas les moyens d'être dans leur contexte social. Ce livre est un monument, mais se cracher gratuitement dessus et kiffer, rekiffer et surkiffer ça, c'est malsain. Et surtout, la drogue, désolée, ça n'a rien de cool. Mon copain, je vois bien ce que ça lui a fait. Ce n'est pas drôle, ce n'est pas fun. Sur le coup, ça peut le paraître, je sais, mais après.
En fait, dans le fond, je m'en fous. C'est surtout le massacre de la langue que je déplore. Et ça ça m'énerve. Parce que se faire passer pour un objet, se repoudrer le nez aussi souvent que possible et passer ses nuits les jambes écartées, dans le fond, ça les regarde. Mais encore quand c'est bien écrit c'est lisible. Ca peut même donner un texte bourré de talent. Mais allez-y, crachez sur tout ce que vous avez, jusqu'à vos moyens d'expression. Au point où on en est. Et ne croyez pas, il y a des blogs qui, traitant ces sujets, sont bien écrits, sulfureux, dégoulinant et brûlant à souhait.
En fait, dans le fond, je m'en fous. C'est surtout le massacre de la langue que je déplore. Et ça ça m'énerve. Parce que se faire passer pour un objet, se repoudrer le nez aussi souvent que possible et passer ses nuits les jambes écartées, dans le fond, ça les regarde. Mais encore quand c'est bien écrit c'est lisible. Ca peut même donner un texte bourré de talent. Mais allez-y, crachez sur tout ce que vous avez, jusqu'à vos moyens d'expression. Au point où on en est. Et ne croyez pas, il y a des blogs qui, traitant ces sujets, sont bien écrits, sulfureux, dégoulinant et brûlant à souhait.
Jeudi 15 mars 2007 à 12:18
On est bien d'accord, j'ai dix-huit ans dans sept jours. A 15h15. Je ne l'écris pas tout le temps pour que personne ne l'oublie, non, mais pour m'y faire, à ce nombre. Dix-sept c'était bien. Dix-sept ce fût le papillonage, le n'importe quoi. La joie de vivre en plein soleil, les feux d'artifice sur le lac et un tas de choses trop merveilleuses pour pouvoir être bien racontée. La fin de mes dix-sept ans, c'est la maman de mon amoureux qui a un cancer, et mon chat qui va mourir. Il n'y a rien d'autre à dire. La vie, ça peut être sacrément triste. Même ce matin, en me réveillant avec ses beaux yeux penchés sur moi, j'étais triste à en déborder. C'est vraiment ce qu'on appelle l'ironie du sort, parce que mon chat, c'est de déshydratation qu'il va mourrir. Alors que j'ai pleuré à en remplir un océan. De toute manière, ma jolie petite bestiole, on l'a empoisonnée.
Vous allez dire j'ai pas de coeur, parce que je parle plus de mon chat que de sa mère, mais ça vous savez pas, mais après trois décès par cancer, dont celui de ma grand-mère adorée auquel je n'arrive toujours pas à me faire, puisque je parle toujours d'elle au présent, on finit par savoir se blinder.
Vous allez dire j'ai pas de coeur, parce que je parle plus de mon chat que de sa mère, mais ça vous savez pas, mais après trois décès par cancer, dont celui de ma grand-mère adorée auquel je n'arrive toujours pas à me faire, puisque je parle toujours d'elle au présent, on finit par savoir se blinder.