Je suis partie.
Il m'aime. Je l'aime.
Mais je suis partie.
Ce n'était pas ce que je voulais, pas comme ça, pas toute cette violence latente.
Si je croyais en Dieu, je prierai pour que nous revenions en arrière.
Il me manque, il me manque terriblement. Son regard et sa voix.
Je suis partie pour mieux le protéger, pour qu'il se retrouve. Je suis partie parce que c'était la meilleure chose à faire pour lui. Je ne pense pas qu'il l'ait compris. Tant pis.
C'est terrible. C'est terrible de quitter un amour fou. De le garder au fond du coeur, comme un secret.
Je pars à Toulouse dans 15 jours. Je fuis.
Je travaille toujours plus, je compte les mecs qui me draguent, je suis dans la dèche, je rêve de lui, je revois un ami d'enfance, je ne pleure pas, je bois, je ne dors pas, je ne pense plus à l'avenir, je voudrais juste me blottir contre lui et fermer les yeux.
Mais c'est impossible, à présent.
Je ne pleure juste pas. J'évite de trop penser à lui.
Le temps passera.
Et il deviendra un souvenir.
Je crois que c'est ça qui me fait trembler d'horreur.
Samedi 27 février 2010 à 13:17
Mardi 16 février 2010 à 11:04
Passer les journées dans le noir.
Les soirées dehors. Martini-gin, vodka, whisky, bière, kir, pinard blanc rosé ou rouge, on s'en balance, tu comprends, on s'en tape.
"Je veux pas te faire de mal", qui résonne comme une lâcheté de plus.
Bordel de merde.
Je m'en tape.
C'est horrible, c'est horrible de protéger quelqu'un.
Rentrer de Bobigny en taxi, dormir trois heures, se relever, pour qui, pour quoi, pour rien.
Avant on était jeunes et malheureuses mais on y croyait encore. On disait que Dieu nous baisait en rigolant, on se vernissait les ongles en noir, on avait les cheveux longs, on écoutait du metal, du punk, du rock, on buvait des bières et on se cuitait à la vodka, on s'entendait pas avec nos parents, on traînait toute la journée dehors, on matait les pompiers sous les douches, on parlait des piercings et des tatouages qu'on se ferait faire quand on aurait 18 ans, et qu'on aurait un mec et qu'on se casserait avec lui parce qu'on s'aimerait comme des tarés, et cette année là, j'ai eu tellement de flirts que je ne me rappelle ni des prénoms ni des visages, seulement des langues dans ma bouche et des mains sur mes fesses. On disait qu'on finirait par se casser, par être heureuses, on fumait des joints dans la rue à l'époque où les flics n'étaient pas si répressifs, on traînait toujours au même endroit et à force on y rencontrait des gens avec qui on a jamais échangé nos numéros, si on avait envie de se voir on y allait seulement et on attendait, c'est tout, ceux qui voulaient venaient et c'était simple.
On était curieuses, on se demandait ce que c'était de faire l'amour avec un garçon. J'ai perdu ma virginité sur un pari, sans tendresse, sans amour, sans complicité et sans plaisir. J'étais déçue et j'avais envie de rire, de rire comme une démente. Alors ce n'était que ça ?
En réalité, si Dieu nous baise seulement, ce n'est pas si grave, se faire baiser ce n'est que si peu, et pas si désagréable...
"You have to consider the possibility that God does not like you. He never wanted you. In all probability, he hates you. This is not the worst thing that can happen. We don't need Him. Fuck damnation, man, fuck redemption! If we are God's unwanted children, so be it!"
Pire que les enfants non désirés de Dieu, les enfants reniés, en réalité. Et on le lui rend bien.
Mais en fait, Dieu ne nous baise même pas. Si seulement il nous baisait, ce serait déjà ça de pris. Il s'en bat seulement les couilles.
Le blasphème ne nous va pas, paraît-il.
On s'en tape.
Maintenant, je vais avoir 21 ans. J'ai un tatouage, bientôt deux, deux piercings, bientôt trois. J'ai à nouveau les cheveux longs, je ne mets plus de vernis noir, mais je porte du fard à paupières sombre et du rouge à lèvres violent. J'écoute toujours du punk, du metal, du rock et plein d'autres choses. On se soule toujours à la vodka, même si désormais on doit compter en bouteilles nos ravitaillements, même si les packs de bière ne durent plus et que l'on est déçues. On nous dit qu'on est restées bloquées à l'adolescence, nous on sait que c'est faux, seulement, nous avons vu des choses de la vie qui font peur, car l'on a appris que l'on a tous quelque chose de si sombre au fond du coeur.
"That old saying, how you always hurt the one you love, well, look, it works both ways."
Passer les journées dans le noir.
Les nuits dehors.
Les soirées dehors. Martini-gin, vodka, whisky, bière, kir, pinard blanc rosé ou rouge, on s'en balance, tu comprends, on s'en tape.
"Je veux pas te faire de mal", qui résonne comme une lâcheté de plus.
Bordel de merde.
Je m'en tape.
C'est horrible, c'est horrible de protéger quelqu'un.
Rentrer de Bobigny en taxi, dormir trois heures, se relever, pour qui, pour quoi, pour rien.
Avant on était jeunes et malheureuses mais on y croyait encore. On disait que Dieu nous baisait en rigolant, on se vernissait les ongles en noir, on avait les cheveux longs, on écoutait du metal, du punk, du rock, on buvait des bières et on se cuitait à la vodka, on s'entendait pas avec nos parents, on traînait toute la journée dehors, on matait les pompiers sous les douches, on parlait des piercings et des tatouages qu'on se ferait faire quand on aurait 18 ans, et qu'on aurait un mec et qu'on se casserait avec lui parce qu'on s'aimerait comme des tarés, et cette année là, j'ai eu tellement de flirts que je ne me rappelle ni des prénoms ni des visages, seulement des langues dans ma bouche et des mains sur mes fesses. On disait qu'on finirait par se casser, par être heureuses, on fumait des joints dans la rue à l'époque où les flics n'étaient pas si répressifs, on traînait toujours au même endroit et à force on y rencontrait des gens avec qui on a jamais échangé nos numéros, si on avait envie de se voir on y allait seulement et on attendait, c'est tout, ceux qui voulaient venaient et c'était simple.
On était curieuses, on se demandait ce que c'était de faire l'amour avec un garçon. J'ai perdu ma virginité sur un pari, sans tendresse, sans amour, sans complicité et sans plaisir. J'étais déçue et j'avais envie de rire, de rire comme une démente. Alors ce n'était que ça ?
En réalité, si Dieu nous baise seulement, ce n'est pas si grave, se faire baiser ce n'est que si peu, et pas si désagréable...
"You have to consider the possibility that God does not like you. He never wanted you. In all probability, he hates you. This is not the worst thing that can happen. We don't need Him. Fuck damnation, man, fuck redemption! If we are God's unwanted children, so be it!"
Pire que les enfants non désirés de Dieu, les enfants reniés, en réalité. Et on le lui rend bien.
Mais en fait, Dieu ne nous baise même pas. Si seulement il nous baisait, ce serait déjà ça de pris. Il s'en bat seulement les couilles.
Le blasphème ne nous va pas, paraît-il.
On s'en tape.
Maintenant, je vais avoir 21 ans. J'ai un tatouage, bientôt deux, deux piercings, bientôt trois. J'ai à nouveau les cheveux longs, je ne mets plus de vernis noir, mais je porte du fard à paupières sombre et du rouge à lèvres violent. J'écoute toujours du punk, du metal, du rock et plein d'autres choses. On se soule toujours à la vodka, même si désormais on doit compter en bouteilles nos ravitaillements, même si les packs de bière ne durent plus et que l'on est déçues. On nous dit qu'on est restées bloquées à l'adolescence, nous on sait que c'est faux, seulement, nous avons vu des choses de la vie qui font peur, car l'on a appris que l'on a tous quelque chose de si sombre au fond du coeur.
"That old saying, how you always hurt the one you love, well, look, it works both ways."
Passer les journées dans le noir.
Les nuits dehors.
Mardi 9 février 2010 à 20:38
Tu sais, en ce moment je lis une histoire d'amour, pas de n'importe quel amour mais de premier amour, et toi c'est comme si tu étais le premier, tu fais battre mon coeur comme jamais, et je te dis tout ça alors que c'est peut-être trop tard, peut-être que c'est pour ça que c'est plus facile, tout ces mots que je pensais mais qui restaient tapis au fond de moi, par peur de me trahir, car mon principe était de ne plus jamais rien dire, et ces trois mots, "je t'aime" ne contiennent pas tout, je le sais maintenant, et je te veux libre, je te veux toi, tu es la meilleure partie de moi, ce qui est sûr quand je ne suis qu'incertitude, je ne veux plus me cacher par peur d'être moi. Je ne pleure pas, bien sûr je peux vivre sans toi, mais ma vie est mieux quand tu en fais partie, ton absence me remplit. C'est sûr, avec le temps ça pourra s'estomper, mais je n'ai pas envie d'oublier. Tu es ma rédemption.
Mardi 2 février 2010 à 11:38
Je me tue au boulot, la manière la plus minable de se buter. Mon dos, mes bras, mes jambes me font mal.
Tu vois, Princesse, parfois j'ai peur de toi, quand tu souris mais que tes yeux sont froids.
Putain, mais arrête de sourire, ça se voit que t'as envie de chialer !
Mais non, je chiale pas. Je chiale pas. Tu vois des larmes sur mes joues ? Non ? Bon, ben je chiale pas, alors.
Viens là, Princesse.
Casse-toi, fuis-moi.
Si tu continues comme ça, je te ramène tout de suite à la gare
De toute façon, tu finiras par m'y ramener, donc maintenant ou plus tard, après tout, qu'est-ce que ça change ? Dis-moi, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?
Ne m'empêche pas d'y croire, jamais. T'es si beau avec ta gratte et ta clope au bec, t'es si beau avec tes fossettes quand tu souris. Et tes yeux bleus qui me dévorent, et ta voix qui m'enveloppe, ta voix si douce quand tu ne parles qu'à moi.
Sophie, Julia, Lucie, je ne connais pas les prénoms des autres, mais je m'en fous.
Je t'aime.
Mais ?
Il n'y a pas de mais. Il n'y a plus de mais. Quoi qu'il arrive. Quoi que je te dise. Quoi que je te fasse.
Tu vois, Princesse, parfois j'ai peur de toi, quand tu souris mais que tes yeux sont froids.
Putain, mais arrête de sourire, ça se voit que t'as envie de chialer !
Mais non, je chiale pas. Je chiale pas. Tu vois des larmes sur mes joues ? Non ? Bon, ben je chiale pas, alors.
Viens là, Princesse.
Casse-toi, fuis-moi.
Si tu continues comme ça, je te ramène tout de suite à la gare
De toute façon, tu finiras par m'y ramener, donc maintenant ou plus tard, après tout, qu'est-ce que ça change ? Dis-moi, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?
Ne m'empêche pas d'y croire, jamais. T'es si beau avec ta gratte et ta clope au bec, t'es si beau avec tes fossettes quand tu souris. Et tes yeux bleus qui me dévorent, et ta voix qui m'enveloppe, ta voix si douce quand tu ne parles qu'à moi.
Sophie, Julia, Lucie, je ne connais pas les prénoms des autres, mais je m'en fous.
Je t'aime.
Mais ?
Il n'y a pas de mais. Il n'y a plus de mais. Quoi qu'il arrive. Quoi que je te dise. Quoi que je te fasse.