Dimanche 27 mai 2007 à 14:31

    Ca ne tient pas la route, cette douleur, cette peur. J'ai l'impression d'être une équilibriste qui a glissé et n'a pas su se rattraper, trop orgueilleuse pour utiliser un filet. Comme si cela n'arrivait qu'aux autres de se planter. Oui, je me prétends amoureuse mais mon coeur bat la chamade quand un jeune inconnu me parle d'une voix douce. Affolement des sens ? Possible. Mais pourquoi l'envie de lui courir après après s'être déclarée inaccessible ? Le regret. Et la peur. L'incompréhension. C'est ce qu'il reste quand le coeur essaye de défoncer la cage thoracique au point que tu en as presque mal. Mais il n'y a pas que là que je me plante. Mes études. Ma famille. Mes amis. De toute manière, je n'ai plus envie de voir grand monde.

Dimanche 27 mai 2007 à 11:55

    Où j'apprends qu'il y a une certaine personne à qui je ne peux rien dire sans que cela soit déformé. Le jeune homme du métro hier était craquant, dommage que la C le faisait renifler nerveusement. Mais il était si beau avec son sourire de sale gosse charmeur que j'ai failli lui proposer un café. Simplement quand il m'a parlé, j'ai souri un peu tristement et je lui ai dit "Non, désolée, je vais chez mon copain..." Je suis en train de me taper une embrouille msnique sur un truc que j'aurais soit-disant dit. Mais on s'en branle des on-dit, chérie. Si tu t'étais tapé comme moi une réputation de pute dans ton lycée ça te ferait rire. Mais c'est un peu dramatique qu'à dix-huit ans je lise de la part d'une fille du même âge : "Oui donc P l'a dit à I qui l'a dit à L qui me l'a dit donc je me suis doutée que c'était toi." Mmmm oui. Sauf si l'on considère la grande facilité des gens à n'écouter que d'une oreille et à balancer tout et n'importe quoi.
    Bref. Ce monde m'écoeure. Mon copain vole de l'argenterie. Et sinon tout va bien. A part que j'ai des envies de tronçonneuse.

Mercredi 23 mai 2007 à 20:54

    Je fais des allers-retours. Je n'ai pas de chez moi. Je vis un peu chez mes parents, un peu chez lui. Pour preuve, cette phrase qui sort comme ça : "Dis, mon coeur, on rentre à la maison ?" Un peu crevant comme situation. Une heure quinze porte à porte et les insultes de ces grands échalas aux regards traîneurs qui égrènent le parcours des filles pas assez vulgaires pour être insipides. Les talons qui claquent sur l'asphalte, un peu trop vite, jusqu'à l'abri du bus. Debout, agglomérée avec une bonne centaine de corps, la main crispée sur la barre, entendre tous ces bruits, toutes ces langues, ces gens au téléphone, l'odeur de sueur, de sucre et de Mc Do, et le moutard qui chiale dans sa poussette pendant que sa mère tchatche avec sa copine, faisant sévèrement claquer un "chut !" de temps à autre. Descendre à Godillot, filer acheter des clopes, et merde, depuis le temps que ce type me mate, pourquoi il ne m'paye pas mon paquet ?! Il ne reste qu'à suivre la rue et se glisser dans l'immeuble au coin, deuxième étage, gauche, porte de gauche. La clé dans la serrure, le bois qui craque, et l'odeur de cendar froid qui agresse mes narines. Bienvenue dans ma demi-maison.

Lundi 21 mai 2007 à 17:32

    Je ne suis rien pour vous. Une anonyme. Des lignes parmi des milliards d'autres. Tant mieux, ou tant pis. La solitude, parfois, ça bouffe. Je me suis entendue lui chuchoter : "Tu vois, le problème, c'est que personne n'est fier de moi. Je ne suis qu'un vide, un vague courant d'air, une impression de personnalité, une ombre de fille." Il m'a dit de sortir, de voir des gens, de parler à de nouvelles personnes. Et je lui ai dit "Je n'ai plus envie." Il s'est même mis en retard à cause de moi, parce qu'il s'inquiètait. Et voilà tout ce que je réussis à faire. Je n'ai pas vraiment envie de montrer à quelqu'un qui je suis si je suis amenée à revoir la personne. J'ai été amère, acide, cynique. Comme il n'aime pas. Il faudra pourtant qu'un jour j'arrête de repousser tout le monde.

Jeudi 17 mai 2007 à 11:22

    Les mots ne veulent plus venir. Je suis en panne. Alors en attendant ...

I look at you all see the love there that's sleeping
While my guitar gently weeps
I look at the floor and I see it need sweeping
Still my guitar gently weeps

I don't know why nobody told you
How to unfold your love
I don't know how someone controlled you
They bought and sold you

I look at the world and I notice it's turning
While my guitar gently weeps
With every mistake we must surely be learning
Still my guitar gently weeps

I don't know how you were diverted
You were perverted too
I don't know how you were inverted
No one alerted you

I look at you all see the love there that's sleeping
While my guitar gently weeps
I look at you all
Still my guitar gently weeps





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