Lundi 20 juillet 2009 à 14:10

(Dormir avec un joueur de football américain
Être invitée un mois en bretagne et ne pas y aller
Porter des talons aiguilles la nuit dans le 19ème
Sortir à 1h du matin pour qu'elle pleure dans mes bras
Fumer des cigarettes assise seule face au lac
Se buter toute la nuit
Se faire prendre en photo par le joueur de football
Prendre un brunch du côté d'Opéra
Raconter mes aventures à M'
Ecouter les aventures de M'
Faire tous les deux semblant de ne pas être jaloux
Aller le voir en août
Revoir le joueur de football aujourd'hui
Dessiner mon tatouage
Griffonner dans un cahier
Se traîner toute la journée, être dehors toute la nuit
Se reconnaître en lui et le voir se reconnaître en moi)


Sometimes I feel
Like I don't have a partner
Sometimes I feel
Like my only friend
Is the city I live in
The city of angels
Lonely as I am
Together we cry

I drive on her streets
'Cause she's my companion
I walk through her hills
And she knows who I am
She sees my good deeds
And she kisses me windy
I never worry
Now that is a lie

I don't ever want to feel
Like I did that day
Take me to the place I love
Take me all the way

It's hard to believe
That there's nobody out there
It's hard to believe
That I'm all alone
At least I have her love
The city she loves me
Lonely as I am
Together we cry

I don't ever want to feel
Like I did that day
Take me to the place I love
Take me all that way

Under the bridge downtown
Is where I drew some blood
Under the bridge downtown
I could not get enough
Under the bridge downtown
Forgot about my love
Under the bridge downtown
I gave my life away

Samedi 18 juillet 2009 à 15:13

Je me bute à la vodka toute la nuit durant. En rentrant, trop mal pour dormir, j'ai enfin regardé la vérité en face.
A genoux au-dessus de la mémoire, j'ai observé mes déchéances. Je pleurais, et je riais en même temps. Il n'était plus là mais n'était pas trop loin, il reviendra peut-être, ou pas, et je ne voudrais plus jamais qu'il soit là. Je scrutais attentivement mon visage dans la glace, mes yeux vides qui ruisselaient et mon sourire béat, je contemplais les pupilles aveugles de mon reflet. J'avais l'air de me foutre de ma gueule.
Lorsque j'en ai eu assez de cette mascarade, j'ai accompli le même geste que toutes les autres nuits, que ce soit pour dormir, mais plus souvent pour repartir. Deux doigts enfoncés bien au fond de la gorge, la tête penchée au-dessus du lavabo.

Vendredi 17 juillet 2009 à 12:47

Rendez-vous à 17 heures dans Paris. Je suis bien partie pour boire encore du rhum à une terrasse, ce soir.
Alyz' me remercie, mais il n'y a pas de quoi, pour une vodka dans un appartement, avachie encore une fois dans un vieux canapé, je vendrai père et mère, ou pas, et tu sais faire le tri entre ma vérité et mes mensonges. Tu sais que je ne suis pas dupe de moi-même.
M' dit que le monde est fou, et je lui réponds "pas que le monde."
Alors on se reparle comme on avait hurlé qu'on ne le ferait pas, comme on avait dit qu'on s'oublierait, qu'on existerait plus l'un pour l'autre. Je ne parviens pas à percer ce qui nous lie. Au-delà de nos souvenirs.
M' et moi, moi sans lui, lui et moi, lui sans moi. Nous deux sans être ensemble, nos crachats au visage, la honte, le pouvoir, la force, la domination, l'humiliation, et malgré ça nous discutons jusque tard dans la nuit. Et je me fais odieuse.
L'enjeu est à nouveau là, et il me dépasse.

Mercredi 15 juillet 2009 à 14:53

Aller voir un feu d'artifice sans personne pour te prendre dans ses bras. Marcher du Champ de Mars à St Michel. Faire le concours de "Qui récoltera le plus de regards ?". Prendre un abonnement Vélib' et ne pas faire de Vélib'. Manger un Quick sans l'avoir payé. Donner son numéro à un russe auquel on ne répondra pas. Manger une crêpe à 5€ et qui est dégueulasse. Manger des fraises alors que tu es allergique. Être là, seulement tous les deux, alors que nous n'avons pas le droit. Prendre une bière, ne pas la finir, faire un cul-sec avec. Prendre une chambre d'hôtel dans un 2 ** au lieu de rentrer en taxi. Cracher sur les filles depuis le 5è étage. Fumer en soutif à la fenêtre en sifflant les garçons. Regarder la télé en allemand. Dormir dans le même lit qu'un garçon et ne pas coucher avec.


http://smoking.gun.cowblog.fr/images/DSC00669.jpg

Lundi 13 juillet 2009 à 17:56

Tu as gagné, nous avons tous les deux perdus.
Tu répétais sans cesse que tu t'en battais les couilles.
Tu m'as traînée dans la boue, tu m'as humiliée, et je t'ai montrée jusqu'où j'étais capable d'aller dans ma haine. Comme les autres, tu n'as pas aimé voir ce qu'il y a de sombre et de tordu. J'ai définitivement craché sur ce que nous avons été, je me suis humiliée, je t'ai humilié, tu ne me reconnaissais même plus.
Tu ne savais pas à quel point je pouvais me faire mal.
Tu ne savais pas que j'aime ce qu'il ne faut pas aimer, la douleur et l'humiliation, que parfois, par orgueil, on a pas le choix, il faut jeter la mauvaise vérité en pâture aux yeux des autres. Tu m'as dit que je n'ai été qu'une chienne, tu as raison, je me suis comportée en chienne. Pour te faire autant de mal que tu en as fait, pour t'humilier de m'avoir poussée à m'humilier.
C'est sûr, j'aurais pu partir. Mais il était hors de question que tu t'en tires ainsi, puisque tu ne m'as jamais fait l'amour, mais que tu m'as toujours baisée. Puisque je t'aurais suivi au bout du monde.
Tu as dit que tu m'avais toujours trouvée étrange.
Maintenant tu sais à quel point.
Ca ne fonctionne que par crasse, j'ai compris le système, je l'ai assimilé, et je te l'ai craché au visage, et j'ai bien vu tes yeux étonnés, étonnés de ma vulgarité, de ma bassesse, de mon obscénité.
Je suis faite pour la violence des pulsions, la colère, le désir, la crasse, l'humiliation. On peut toujours briller à l'envers.
Exister en négatif.
C'est peut-être ça, percer l'apparence des choses : voir au-delà des sourires, au-delà du joli vernis lisse, et mettre les gens face à eux-mêmes. Tu t'es retrouvé face à ton double et tu as eu envie de le frapper. Dis-moi, c'est ta réalité ?
Tu ne sais même pas pourquoi tu fais ce que tu fais, tu vis en aveugle et craches sur ceux qui t'auraient tout donné, abîmes ce qui restait de beauté.
Simplement, j'en suis aussi capable que toi. Tu n'as pas le monopole de la torture et de la destruction.
Tu avais peut-être espéré que je me mette à pleurer ?




(...) Make it my fault, win the game,
Point the finger, place the blame
It does me up and down
It doesn't matter now

'Cause I don't care if I ever talk to you again
This is not about emotion
I don't need a reason not to care what you say
Or what happened in the end
This is my interpretation
And it don't, don't make sense. (...)

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