Lorsque l'on va bien on a plus rien à dire, à vrai dire je n'ai pas le temps ou plutôt ne le prend pas, à vrai dire mon ordinateur dort, à vrai dire je suis partie explorer.
Je m'offre une nuit correcte par semaine, 8h, pile poil, le reste du temps je tourne plutôt autour de 5 ou 6h, occupée, en mouvement. J'ai signé l'armistice et je ris tout le temps, pas un faux rire, non, des éclats, souvent je rougis même sous ses yeux, je ne savais pas que la paix existait. J'oublie orgueil, fierté, j'oublie toute ma vanité parce qu'il ne cherche pas à m'écraser, à m'humilier, à me dominer, à me plier pour que je rentre dans un petit monde étriqué, il m'étire et me défroisse, me met du bonheur au fond des yeux, cela me semble simple bien qu'il ne le soit pas.
Par moments je me dis que je me sens tellement heureuse que je peux crever tranquille, c'est bon, j'en bave plus, je paye pas de prix, je suis pas obligée de passer des nuits à ne pas dormir, au contraire, je dors que trois nuits par semaine chez moi, et les clés de son appart' à mon porte-clés, son appart' où je sème déjà des fringues.
Demain on prend la voiture pour le week-end, le Sud, la mer, et puis je ne suis pas obligée de parler tout le temps, il aime bien quand je me tais aussi, ce mec je croyais que c'était un conard, et au bout du compte c'est le moins salopard.
Il m'épate.
Et Lola est moins jolie qu'avant mais toujours blonde, je lis du Chuck Palahniuk, je porte 15 centimètres de talons, les voisins tapent dans le mur passé minuit alors que je gémis, je mange des légumes, pleure dans la salle miteuse d'un traiteur chinois, souhaite bien du courage au photographe, je porte slim noir, marinière, sandales à talon et grosses lunettes de soleil, je le vois chaque jour, chaque jour de ce foutu quotidien, chaque jour ses yeux bleus qui me transpercent, chaque jour, je sais tellement pas ce que c'est ce truc barge, le monde en plus large, tous les possibles au bout des doigts, j'allume mes cigarettes à son briquet, les gens nous regardent bizarrement dans la rue parce qu'on est jeunes, pas trop moches et plutôt bien habillés et qu'on rigole tout le temps ou que l'on fait semblant d'être très très sérieux, Angie dit "Putain mais ça va vite, anormalement vite" et puis elle ajoute "En même temps vous avez les moyens, ça s'essoufflera pas comme ça", moi je dis j'en sais rien, je sais pas où je vais, je sais pas ce que je fais, mais j'y vais et je le fais.
Je m'offre une nuit correcte par semaine, 8h, pile poil, le reste du temps je tourne plutôt autour de 5 ou 6h, occupée, en mouvement. J'ai signé l'armistice et je ris tout le temps, pas un faux rire, non, des éclats, souvent je rougis même sous ses yeux, je ne savais pas que la paix existait. J'oublie orgueil, fierté, j'oublie toute ma vanité parce qu'il ne cherche pas à m'écraser, à m'humilier, à me dominer, à me plier pour que je rentre dans un petit monde étriqué, il m'étire et me défroisse, me met du bonheur au fond des yeux, cela me semble simple bien qu'il ne le soit pas.
Par moments je me dis que je me sens tellement heureuse que je peux crever tranquille, c'est bon, j'en bave plus, je paye pas de prix, je suis pas obligée de passer des nuits à ne pas dormir, au contraire, je dors que trois nuits par semaine chez moi, et les clés de son appart' à mon porte-clés, son appart' où je sème déjà des fringues.
Demain on prend la voiture pour le week-end, le Sud, la mer, et puis je ne suis pas obligée de parler tout le temps, il aime bien quand je me tais aussi, ce mec je croyais que c'était un conard, et au bout du compte c'est le moins salopard.
Il m'épate.
Et Lola est moins jolie qu'avant mais toujours blonde, je lis du Chuck Palahniuk, je porte 15 centimètres de talons, les voisins tapent dans le mur passé minuit alors que je gémis, je mange des légumes, pleure dans la salle miteuse d'un traiteur chinois, souhaite bien du courage au photographe, je porte slim noir, marinière, sandales à talon et grosses lunettes de soleil, je le vois chaque jour, chaque jour de ce foutu quotidien, chaque jour ses yeux bleus qui me transpercent, chaque jour, je sais tellement pas ce que c'est ce truc barge, le monde en plus large, tous les possibles au bout des doigts, j'allume mes cigarettes à son briquet, les gens nous regardent bizarrement dans la rue parce qu'on est jeunes, pas trop moches et plutôt bien habillés et qu'on rigole tout le temps ou que l'on fait semblant d'être très très sérieux, Angie dit "Putain mais ça va vite, anormalement vite" et puis elle ajoute "En même temps vous avez les moyens, ça s'essoufflera pas comme ça", moi je dis j'en sais rien, je sais pas où je vais, je sais pas ce que je fais, mais j'y vais et je le fais.