Mardi 30 août 2011 à 11:58

 Il y a Août qui agonise et le soleil qui tape encore si fort. Ma peau si hâlée et puis, le creux.
Le téléphone, longtemps parfois. Sans promesses, pour une fois, personne ne sait à quel point cela me fait du bien. Je conchie les promesses. 
Topless sur la plage. Un nouveau bikini, flashy, sans importance.
J'ai dit des choses comme : "Le mal, c'est ce qui n'arrive pas." et puis : "Les hommes ne tolèrent pas d'être aimés par les femmes comme ils les aiment."
J'ai entendu que j'étais belle comme le jour ou sublime comme la nuit. J'ai aussi entendu de sales mots, et je guette les bruits au sein du pseudo-silence pour savoir si je peux écrire sans que personne ne sache qui je suis.
Quelqu'un m'a dit : "Tu es trop intelligente pour vivre." Grincement intérieur. Si tu savais, mon gars. Je ne suis rien d'autre que ce que je suis, basta.
J'ai fait quelques billards en buvant des demi-grenadine. Et puis fumé, beaucoup.
Une longue lettre à L', qui disait le vide.
Ce matin la migraine.
Et bientôt, le train, de nouveau, et puis seule, pour une fois.
Je me ferai encore trahir, je le vois venir.

Lundi 15 août 2011 à 10:54

La maison est silencieuse. J'ai fui le lit pour venir me blottir sur le canapé où j'ai passé une bonne partie de la nuit, une douleur lancinante dans la jambe, conséquence d'une journée de gueule de bois à dormir sur un autre canapé. Je n'arrive pas à percer les apparences, l'ennui revient, le manque d'intérêt. Le ciel traîne sa grisaille, pas sûre que ce soit beaucoup mieux dans ma cervelle.
L'autre soir une maison, une piscine, de l'alcool et puis des bribes floues, d'autres moins. Les mensonges se traînent, rampent, fatiguée de faire le tri, de trouver des excuses, et puis l'inquiétude, je ne fais plus d'insomnies, je suis beaucoup trop fatiguée comme ça, et puis souvent, l'angoisse remonte. Lorsque l'on se déchire, il dit que je suis atteinte, je ris que ce n'est pas un scoop, et puis la petite voix revient et me dit : "Putain, tu vois, tu pars encore en vrille", alors je me demande si je possède encore cette force de me faire violence, et en fait je crois bien que non. Et puis je me demande aussi si j'ai réellement tort où si c'est ce que l'on veut me faire croire, ou si à force je suis vraiment devenue cinglée.
L'autre soir Noir Désir à fond et pourtant personne ne met jamais Les écorchés, à mon sens il faudrait pourtant, quand je le regarde dans les yeux, j'ai envie de lui dire : "On sera de nouveau calmes et tranquilles", mensonge, quand je traîne dans les passages, autant rêver.
L' me demande qui elle est, des lignes de cri, d'appel, et je hurle en retour, je hurle sans un bruit. Et je lui dis que je l'aime.
La chaleur des autres jours m'a laissée indifférente, mais le calme demeure trompeur. L'agitation de la ville me manque, les bars à la musique trop forte, aux rires trop éclatants, aux voix traînantes, perçantes, pâteuses. Ici il n'y a que le silence, à m'en rendre folle, les journées s'étirent sans que rien ne se passe, je passe un regard vide sur chaque chose, sur chaque personne, et à longueur de journée, j'entends : "T'es pas réveillée ?"
Si si. Simplement, éveillée ou endormie, dis-moi, quelle est la différence ? 
Et je traîne le long des heures, je traîne en parlant à peine, sans envie, sans volonté, sans rien.
Je voudrais que ça finisse, mais ici ou ailleurs, ça me rattrapera toujours. Il aurait fallu ne jamais avoir de trou en plein milieu du ventre.

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