Vendredi 30 mars 2007 à 14:20

    C'est officiel. J'ai perdu les mots. Je m'essouffle. Partir encore une fois, peut-être. Pour aller m'échouer plus loin, et continuer ma petite vie cahin-caha.

Jeudi 29 mars 2007 à 10:43

    Ce matin, le ciel colle à la terre, et seules les fleurs blanches du cerisier ponctuent d'un peu de lumière ce paysage monochrome. Il est peut-être trop tard, je n'en sais rien, il y a si longtemps que je n'ai pas marché sous les étoiles, je ne peux donc pas savoir. J'aimerais lever la tête et voir la Grande Ourse, même en plein jour, ne me dites pas que c'est impossible. J'aimerais rentrer avec elle en lui tenant le bras, lui parler en me taisant, et je sais qu'elle comprendrait la mélancolie, le lac qui serait noir, la lumière sale des lampadaires, et la légère angoisse de rentrer seules, trop tard dans la nuit. Au détour du raccourci, on pointerait le doigt sur une porte, du rire dans la voix, un air faussement interrogateur, et on sortirait cette blague qu'on a sorti au moins cent fois, mais on se marrerait, là, pliées en deux, se tenant les côtes, et riant plus fort si nos regards se croisent. On repartirait en se gondolant, un peu soulagées parce que l'on serait bientôt arrivées, un peu tristes car je repartirai bientôt vers chez moi, un peu inquiètes car j'aurais encore dix minutes à parcourir seule.
    Mais demain peut-être.

Mercredi 28 mars 2007 à 21:27

    Je suis fatiguée, la tête lourde, cotonneuse, ce blog part à vau l'eau, je ne sais même plus comment ça s'écrit, tant pis, on s'en tape le coquillard, mais sévère. Je suis fatiguée, ce portable est muet, et putain, j'en ai marre marre marre. Je m'en fous. De tout. Je suis en pleine crise d'à-quoi-bon, et justement, ce n'est jamais très bon. Je vais encore noircir des pages et des pages, à en avoir mal au dos, au poignet, et aux yeux, à m'endormir sur ma feuille pour me réveiller cassée quelques minutes plus tard. Fragile, moi ? Que de la gueule, oui. C'est in, d'être fragile, genre désabusée, genre je suis qu'un objet que tout le monde manipule mais qui n'a pas la force de dire non. Être cruelle, arrogante et cynique, ça l'est beaucoup moins, ça fait plutôt nana qui pète plus haut que son cul. Mais après tout je lui ai bien dit de partir, parce que je m'en foutais, que tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par égoïsme, et il m'a dit que je le dégoûtais, et je lui ai répondu que pendant la nuit ce n'était pas ça qu'il disait, en lui chuchotant tous les mots qu'il avait eu pour moi, et en ricanant. La gifle qu'il aurait du me balancer n'est jamais venue, je l'ai vu repartir, le dos un peu voûté. Ca m'a un peu serré le coeur, mais on est en guerre, mon amour. Je te l'ai dit, au jeu de la douleur infligée, je gagnerais. Plus mauvaise que moi, tumeur. Plutôt crever que de te laisser me bouffer.

Mardi 27 mars 2007 à 21:10

    J'ai mal à la tête. Très mal, même. Je griffonne quelques lamentables lignes sur la feuille qui me sert de tapis de souris, mais c'est mauvais. Le portable est muet, aucune fenêtre ne clignote. Aïe.

Dimanche 25 mars 2007 à 22:25

    La musique dans mes oreilles, ça explose fort, dans la tête, dans le corps, dans le coeur. Au-delà des mots. Tout ce que je vis en ce moment perd son sens lorsque c'est écrit. C'est fort. La vie, intensément, la douleur, sublimement, l'amour, exagérément. Ca fait du bien, ça fait du mal, mais je ressens, tout le temps quelque chose, une pensée, un bonheur, la mélancolie, n'importe quoi, mais c'est là, ce n'est plus le vide ni le vertige. Alors je crois qu'on appelle ça le bonheur. Ou la Vie. Je n'en sais rien. Ca je n'y ai pas encore pensé, je suis dans le ressenti pur, et j'aime infiniment ça.

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