Samedi 26 janvier 2008 à 12:09

J'ai quelque chose à dire mais je ne sais pas quoi. La nuit a été pleine de rêves étranges.
C'est trop compliqué, je me suis perdue dans trop d'endroits. Et surtout dans ma tête. Surtout dans ma tête.
Parfois je me dis que j'aimerais vous connaître, d'autres que c'est mieux ainsi car comme ça je peux dire tout ce que je veux dire sans me préoccuper de ce que vous en penserez. C'est avant tout pour moi.
"Tu vas pas partir maintenant ?
- Si. Pourquoi ?
- J'trouve ça un peu vulgaire...
- Mais qui t'as dit que j'étais une fille classe ?"
Je me fous de sa solitude. Ne me croyez pas cruelle gratuitement, j'ai mes raisons. Cette semaine j'ai fait extraordinairement fort, bien plus que tout ce que j'aurais pu imaginer. Ah, aussi, n'essayez pas de vous y retrouvez dans tous ces pronoms.
Je commence à vraiment mépriser les messages défilants. Ca se veut accrocheur et les trois quarts du temps, ce n'est que pathétique. Bref.
Oui cet article est inintéressant, mais la plupart du temps, c'est parler de conneries parce que j'ai envie d'écrire mais pas envie de donner les vraies raisons.
La chanson du moment (oui je ne mets jamais de trucs comme ça mais une fois n'est pas coutume, soyons fous fous fous, S. me guette à l'abri derrière les murs) : Substitute - The Who.
En vous saluant bien bas, votre dévouée M.

Jeudi 24 janvier 2008 à 17:24

Même pas une semaine s'est écoulé et pourtant ce fût chargé. Le métro tard, le champagne, les talons qui claquent sur l'asphalte et ce refrain dans mes oreilles. Mettre les mains au fond des poches et les serrer contre son ventre, la tête appuyée contre la vitre. La Crise. Le N'importe-quoi-mais-surtout-plus-ça, plus jamais, le reste ne peut plus me toucher, plus après ça. Les mots qui blessent involontairement. Mon joli gilet rouge et blanc déchiré. Et le bruit des talons. Obsédant. L'aiguille qui perce ma peau et y incruste un dessin à vie. No country for old men, j'ai aimé, j'ai aimé. Bus de 00h34. Plus de métro, un taxi fou attendu trop longtemps dans un lieu trop glauque. Mes yeux absents, absents, absents, le crâne embrumé. Sourire vague.
Et cette phrase : "Ce serait mieux si tu pleurais."

Vendredi 18 janvier 2008 à 17:37

En y allant je me suis rendue compte que je ne me rappelais ni de la couleur de ses yeux, ni de ses cheveux, ni de son visage, à part vaguement la cicatrice sur la pomette droite. Il est arrivé m'a embrassée, et a commencé à me parler, et je me suis aperçue qu'il m'emmerdait profondément.

Peut-être que tout n'est pas vrai. Le ciel était plombé et les gouttes métalliques. Ca me pèse. Pas que ça. Un peu de tout. Je pourrais en raconter des choses, vraies ou fausses - car après tout peut-être ai-je un penchant pour la mythomanie ? - mais j'ai compris que la notion d'espace privé n'est que purement théorique.
J'ai laissé dériver mon cerveau au cours de longues insomnies dont je ne suis jamais sortie indemne. Je ne sais rien de vous, et dans le fond, vous savez si peu de moi, pour vous, je n'ai pas de visage, pas de voix. Alors que pourtant c'est peut-être ça le plus important.
L'idiote en face dans le moi dans le RER s'escrimait à déchiffrer le titre de mon bouquin, au point que j'avais presque envie de le lui coller en pleine figure. Apparemment elle s'amusait aussi à détailler mes bijoux, et je me demandais ce que ça pouvait bien lui apporter de se demander d'où venait la bague ornant l'annulaire de ma main droite.
J'attendais un signe, mais rien n'est venu, je veux parler de L. Dans le fond je sais que je n'ai commis aucune erreur, mais ça me ronge tout de même de savoir qu'en voulant préserver ceux qu'on aime on les perd - tout ça parce que d'autres n'ont aucun scrupule. Pas envie de faire la même chose, et pourtant je le pourrais, mais je sais que ça ne m'avancerait à rien. C'est le genre de choses qu'il faut faire la première, sinon c'est foutu, et de toutes façons je sais que je ne l'aurais jamais fait.
Après tout, pourquoi venez-vous lire ?
Soyons clairs, à la suite de cette question je n'attends pas d'éloges, non, loin de là, j'aimerais juste comprendre, parce que, très honnêtement, je ne vois pas ce qu'il y a d'intéressant ici.

Dimanche 13 janvier 2008 à 3:27

L'insomnie. Une nuit de plus. Je ne sais pas si c'est à cause de L. ou de D. ou de C.sûrement un peu des trois. Si ça n'a pas grand sens et que c'est plein de fautes dites-vous juste que c'est à cause de l'heure. Je n'ai pas grand chose à dire, je suis juste en attente, dans quelques heures une nouvelle aube, un nouveau jour, et adieu la trop longue nuit.
J'ai froid, je n'ai rien à dire et mes yeux me brûlent. Pourtant si je les ferme, la fatigue s'envole. Paye ta frustration. J'ai cherché des vieilles photos de moi à vous montrer mais je n'ai rien trouvé. J'ai 19 ans dans deux mois et 9 jours. J'ai envie d'une clope. De lire un sms de quelqu'un que j'aime. De me blottir bien au chaud sous ma couette et de plonger dans les bras de Morphée. De m'acheter de nouveaux pulls. D'écrire moins, de vivre plus. r
Oui, c'est vain, mais ça a le mérite de m'occuper.

"Vous devriez le remercier, dit l'homme. Moi je ne vous aurais rien donné.
Peut-être que je devrais et peut-être pas.
Pourquoi pas ?
Je ne lui aurais pas donné ma part.
Ca vous est égal si ça lui fait de la peine ?
Ca lui fera de la peine ?
Non. C'est pour ça qu'il l'a fait.(...)"

"(...) Tu vas guérir, Papa. Il le faut.
Non. Bien sûr que non. Garde toujours le revolver sur toi. Il faut que tu trouves les gentils mais tu ne peux prendre aucun risque. Aucun risque. Tu entends ?
Je veux être avec toi.
Tu ne peux pas.
S'il te plaît.
Tu ne peux pas. Il faut que tu portes le feu.
Je ne sais pas comment faire.
Si, tu sais.
Il existe pour de vrai ? Le feu ?
Oui, pour de vrai.
Où est-il ? Je ne sais pas où il est.
Si tu le sais. Il est au fond de toi. Il y a toujours été. Je le vois.
Emmène-moi avec toi. S'il te plaît.
Je ne peux pas.
S'il te plaît, Papa.
Je ne peux pas. Je ne peux pas tenir dans mes bras mon fils mort. Je croyais que je le pouvais mais je ne peux pas.
Tu disais que tu ne m'abandonnerais jamais.
Je sais. Je te demande pardon. Tout mon coeur est à toi. Il l'a toujours été. Tu es le meilleur des garçons. Tu l'as toujours été. Si je ne suis plus ici tu pourras encore me parler. Tu pourras me parler et je te parlerai. Tu verras.
Et je t'entendrai ?
Oui. Tu m'entendras. Il faut que tu fasses comme si c'était une conversation que tu imagines. Et tu m'entendras. Il faut t'exercer. Ne renonce surtout pas. D'accord ?
D'accord.
Bien.
J'ai très peur Papa.
Je sais. Mais ça va aller. Tu vas avoir de la chance. Je le sais. Il faut que j'arrête de parler. Je vais me remettre à tousser.
Ca ne fait rien, Papa. Tu n'as pas besoin de parler. Ca ne fait rien."

La route, Cormac McCarthy

Samedi 12 janvier 2008 à 11:11

Je ne me ressemble plus.
Oui, cette phrase peut sembler idiote.
C. a dit dans ce bar : "Tu es jolie, ce que j'aime, c'est ta fraîcheur, tu as un charme fou, et si un jour on fait l'amour ensemble je serai le plus heureux des hommes." Et je rigolais doucement en regardant par la fenêtre. Baratineur. Qui baratine quand même mieux que les autres. Mais ça c'est normal.
D. a dit au téléphone : "'Faut qu'on se voit, qu'on aille prendre un café, toi et moi, ça va pas, ça va plus." J'ai haussé les épaules et j'ai souri, là aussi.
Naufrage, hein ? Ouais. Peut-être. Encore que c'est pas vraiment sûr.
Je n'y crois plus. Il m'a trop fait comprendre qu'il avait sa vie, et moi la mienne. Il m'a trop menti, trop caché de choses. J'ai trop souffert de l'attente, de ses silences, de ses mensonges, de ces choses que j'apprenais des mois plus tard. Il est trop tard. Je n'ai pas envie de nous insulter davantage. Je n'ai plus le courage de me battre, ni même d'en avoir quelque chose à faire. Je lui en ai trop dit, je lui ai trop donné.
Pour cette année qui fût tellement jolie, il y a un prix à payer. On le paiera forcément. Sauf que moi je le sais déjà, que ce sera infiniment plus violent que tout ce que j'ai connu. En même temps, puisque je n'ai même pas encore 19 ans, cela me semble logique...
C. a demandé : "Tu fais ça pour le rendre jaloux ?
- Non.
- Pour quoi alors ?
- Pour rien. Si je devais le faire pour quelque chose, ce serait plus de la vengeance qu'autre chose. Mais ce n'est pas ça."
Et si ça devait être une chanson, ce serait celle-ci.

Communication breakdown

Hey, girl, stop what you're doin'
Hey, girl, you'll drive me to ruin
I don't know what it is I like about you, but I like it a lot
Won't you let me hold you, now, let me feel your lovin' touch

Communication breakdown, it's always the same
Havin' a nervous breakdown, a-drive me insane

Hey, girl, I got somethin' I think you oughta know
Hey, babe, I wanna tell ya that I love you so
I wanna hold you in my arms, yeah
I'm never gonna let you go, 'cause I like your charm

Communication breakdown, it's always the same
Havin' a nervous breakdown, drive me insane, ow, suck

Communication breakdown, it's always the same
Havin' a nervous breakdown, a-drive me insane, yeah

Communicate, I want you to love me all night
I want you to love me all night, I want, hey, I want, yeah
I want you to love me, I want you to love, babe
I want you to love, yeah, I want you to love
Hey, I want you to love, yeah, I want you to

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