Mercredi 31 janvier 2007 à 13:58

    Oh mon dieu. Mon petit frère a inventé le concept de punching-ball moral. Dommage que ce soit sur moi qu'il cogne.
    C'est marrant, dans une autre vie, j'avais des amis. C'est marrant, dans une autre vie, je ne pleurais pas pour rien. Une époque où j'étais gaie et frivole. Vivement l'été.

C'que j'aime cette photo... 3h du mat' dans une morgue.





Mercredi 31 janvier 2007 à 11:24

    Putain de journée de merde. J'aurais mieux fait de rester couchée. J'en ai assez de cracher mes poumons. Il joue au silence radio. Non. C'est faux. Il ne joue même pas, il zappe, c'est tout. Si j'étais pas malade, il aurait droit à la crise du siècle. Sauf que ma voix se réduit à un filet, je ne peux donc pousser ma gueulante que virtuellement, pas facile facile. De toute manière j'en ai rien à foutre. Ou presque. Dire que je voulais même me forcer à prendre le bus pour aller le voir. Oui, à ce stade là, on appelle bien ça de la connerie. Bon vu que le monde tangue autour de moi je ferais mieux d'arrêter je crois. Cherchez pas si je dis n'importe quoi c'est qu'à 39,5 de fièvre j'ai un peu de mal à saisir tout ce qui peut bien se passer dans ma tête. Ca vous étonne que je sois debout ? Moi aussi. J'en ai aussi assez de ces blogs de merde qui fleurissent sur cowblog. (Je suis vraiment de mauvaise humeur, moi.)
    De toute manière je finirais vieille conne acariâtre et aigrie, je vivrais seule entourée de mes douze chats, et je serais définitivement chiante. Déjà que je suis en bonne voie pour. (J'me fais du mal à taper des articles comme ça) Bon. Je vais essayer de faire un papillon en origami, ça m'occupera. Pourtant je ne veux pas rester enfermée. Une journée de solitude complète m'a déjà suffit, il faut que je sorte. Alors je prendrais ce fucking bus pour aller voir le truc qui me sert de copain et je le ferai culpabiliser en pleurant. Ouais, c'est un bon plan. (Mon dieu je suis pathétique)

Lundi 29 janvier 2007 à 13:46

    Je passe la main dans mes cheveux courts. Un léger mal de gorge. Les Beach Boys à fond, juste pour la pêche. Je pars bientôt mais c'est toujours dans ces cas là que le temps décide de s'éterniser. J'ai envie d'une autre nuit marocaine, sur le toit de l'hôtel, chicha et marocco, et la mosquée juste en face, et l'appel à la prière qui résonne. Un bras autour de mes épaules pour que je me sente bien, ma tête sur une épaule pour qu'il se sente bien. C'était un autre, dans une autre vie. C'était une parenthèse dans la vie, une pause, un stop, on s'arrête, on prend notre souffle ensemble, nous ne nous reverrons jamais, mais sourions-nous, embrassons-nous, emmêlons-nous, et quittons-nous en agitant simplement la main de loin dans un aéroport.



Lundi 29 janvier 2007 à 12:04

    Encore chez lui ce soir. Ce n'est pas si loin, après tout, une heure vingt seulement, et deux changements. J'aime bien. J'aurais plein de vies à inventer. Le jeune homme avec l'énorme bouquet de fleurs, qui a l'air si stressé, il va voir la mère de sa fiancée pour la première fois, et peut-être même qu'il est un peu en retard. La jeune fille au téléphone, je n'entends pas ce qu'elle dit, mais je l'imagine raconter qu'elle a rencontré quelqu'un, elle a l'air tellement heureuse. J'aime bien tous ces gens, j'aime bien les accordéonistes dans le métro, j'aime bien croiser un regard et voir la bouche qui appartient à ce visage répondre à mon sourire. J'ai envie d'être en juillet et d'aller traîner du côté de St Michel le soir. Pour voir la vie.

Dimanche 28 janvier 2007 à 14:49

    Encore une fois mon fric atterrit dans sa poche, mon coeur le suit. Pourquoi quand je te fusille du regard, je sais que je t'aime violemment ? Je t'envoie balader, les gens du train me regardent mal. Je m'en tape, je ne suis pas belle. Tes yeux à la dérobée dans le reflet. Le brouillard du sommeil aux coins des miens. Les gares défilent derrière la vitre. Tout est si gris dans la lumière d'hiver. L'été me manque. Il viendra. Est-ce que tu seras là pour le voir avec moi ? Tu sais, le sable et nos rires, et les gens qui ne comprendront pas pourquoi toi et moi. Un jour j'ouvre les yeux et tu n'es pas là. Trop loin derrière les façades de toi. Trop loin, à ne même plus pouvoir trouver ton regard. Elle te manque, parfois. Je le sais. Ca se voit, et ça s'entend quand tu dis son prénom, il te râpe la langue et tu le savoures cependant ; moi, je t'écoute, et il perce mes tympans. Tu te fais épave sous les coups. Je ne cesserais de frapper quand tu t'énerveras enfin. Il y a des choses que je ne veux plus. Tu ne peux pas m'arracher le bras si je te donne déjà la main. Ma patience, mon amour, mon fric. Tu prends tout. M'achète une belle robe. Me serre dans tes bras et me chuchote des mots tendres à l'occasion. Pourquoi moi ? Tu ne m'as jamais dit ce que j'ai de différent d'une autre.
    Tu te souviens ou pas ? Non je ne crois pas. Tu m'as emmenée en haut de la Tour Eiffel et tu m'as pris dans tes bras, un jour, le premier de la vie.

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