Vendredi 29 février 2008 à 21:40

Il y a eu L. et la nuit et L. loves Super TGV et M. loves Long Island. Paye tes étoiles, un ancien bûcheron, une bouteille, une rose qui dépasse de ma boîte aux lettres, garce attitude. Je suis allée au travail presque tous les jours et je me suis mis une race. Ou deux. J'ai vu des gens, tout le temps, trop. J'ai la maison pour moi seule la semaine prochaine. J'ai beaucoup marché, j'ai eu froid, j'ai vu plus d'étoiles que de raison, je suis rentrée tard, je me suis endormie au moins trois fois devant la télé, j'ai parlé à ma chienne en pleine nuit, j'ai explosé mon forfait, j'ai vu mon ami de toujours après trop longtemps d'absence. Je l'ai serré contre moi et j'ai pleuré en riant et je lui disais "t'es là, t'es là pour de vrai". J'ai pris des cartes postales avec écrit "GROS CON" dessus. Et des choses genre "Qu'est-ce qu'elle me veut la grosse ? J'm'en fous c'est pas moi qui l'ai engrossée qu'elle se démerde j'lui laisserai pas ma place." J'ai parlé avec un type qui a fait la Star Ac' mais que je ne connaissais pas puisque je ne regarde pas la Star Ac'. J'ai servi le descendant de Tolstoï. D. m'a offert un t-shirt. Lï a dégagé violemment, et pourtant, j'aurais aimé l'aimer et partir au bord de la mer comme une jeune fille enlevée. Mais rien à faire, il n'y a pas moyen, pas lui, pas lui, tout mon corps et mon coeur et ma tête le hurlent à m'en crever les tympans. Alors ainsi soit-il, que ma volonté soit faite au moins sur la terre, ce n'est pas lui, bye bye baby.

Dimanche 24 février 2008 à 19:02

Fatiguée mais ai trop dormi, corps complètement HS. Soit je dors quatorze heures en une journée, soit quatre. En train de relire La route de Cormac McCarthy et j'insiste fortement : lisez-le.
J'ai renoncé à chercher le sens, il n'y en a pas. Je me suis rendue compte qu'en deux ans je ne vois plus qu'une seule personne de celles que je fréquentais au lycée, mais il faut dire aussi que *M! a rompu le pacte ainsi que P. et que A. n'était au bout du compte vraiment pas celle que je croyais. Alors il reste L. mais plus Lï qui m'a mis au pied du mur comme un enfoiré, comme si je n'avais jamais été suffisamment claire. Alors c'est ainsi, tu arrêtes de répondre au téléphone et tu t'en fous royalement. La seule chose qui m'emmerde un peu c'est que c'est du gâchis, tout ça, mais bon, on s'y habitue, il ne faut pas croire qu'on puisse compter sur les autres. Je me contente de suivre quelques règles très simple et ça va bien, égoïstement mais ça va bien. Comme on dit : "charité bien ordonnée commence par soi-même" et ça justifie amplement mes multiples actions de garce.
Bien évidemment quelques fois ça me fait grincer des dents et peut-être même plus souvent qu'on ne pourrait le croire, mais l'essentiel est de garder le sourire, et sa dignité. Question d'orgueil, et ça, j'en ai à revendre.

Vendredi 22 février 2008 à 10:06



Ben voilà ! Suffisait de demander. Bref. J'hésite tout de même entre la honte et la crise de fou rire.
Si vous voulez vous moquez, j'vous en prie, vous gênez pas. ;)

Vendredi 22 février 2008 à 9:51

Juste un petit texte comme ça. Je fais tep's la photo dès que j'aurais un peu de temps devant moi et un peu plus que quatre heures de sommeil derrière mon crâne.

Je marche depuis si longtemps que j'ai oublié s'il est tôt, ou si l'après-midi tire déjà à sa fin. De toute façon ça n'a plus d'importance, personne ne m'attend à l'angle de la rue, appuyée contre le réverbère. Le ciel stagne et baigne le bitume d'une lueur grise et sale ; on loin on ne peut percevoir que les vagues échos du crissement obsédant des roues sur les rails.
Je l'apercevais de loin, tirant négligemment sur sa cigarette, son joli minois tourné vers le ciel. On ne cherchait pas encore le sens, cela est venu plus tard. Elle possédait naturellement ce genre de personnalité qui provoquent souvent la gloire et la décadence ; elle n'avait qu'une obsession, être différente, "elle-même", c'est ainsi qu'elle le disait. Elle était déjà particulière, sans même le vouloir, sans même s'en douter, et quand elle me racontait son ambition d'être unique, cela en devenait à la fois drôle et touchant. Et un peu inquiètant, aussi. Parfois en passant la chercher je lui faisais, de loin, des signes exagérément grands pour la faire sourire, d'autres, j'arrivais à sa hauteur, ralentissant à peine le pas, et nous marchions côte à côte, nous écoutant nous taire, car certaines nuits déjà des fantômes hideux et blêmes nous déversaient du plomb dans les entrailles, nous laissant lourdes et maussades, douces et mélancoliques.

Peut-être une suite à venir, will see lors de ma prochaine insomnie. Mais au moins je recommence à écrire vraiment, c'est à dire autre chose que ma petite vie basique.

Dimanche 17 février 2008 à 10:39

En me connectant ce matin, j'ai eu l'agréable surprise de voir un article sur... moi. Rassurez-vous, ce n'était pas un inconnu qui parlait de mon blog en rendant hommage à mon génie, non, non. C'était bien plus précieux que ça. La photo l'illustrant date d'il y a trois ans, en un temps où j'avais 16 ans (ou 15 seulement ?), où j'étais jolie, anorexique, et où je faisais fantasmer des lycéens tellement frustrés que j'ai eu droit à ce charmant surnom : "sale pute."
Que de bons souvenirs !
Vous voulez voir la photo ? Je ne vous l'imposerai pas sans votre consentement.
Je vous préviens : c'est pas une photo d'artiste, c'est pris dans un couloir de lycée pourri et je me la joue. A donf, même. Et c'est beau parce que maintenant je peux invoquer comme excuse mon jeune âge.
Bref. A un mois et cinq jours de mes dix-neuf ans, je peux dire les choses suivantes : ma vie, c'est beaucoup de superficialité, de liens sociaux avortés, de bruit, de gens, de fumée, d'obscurité, de nuit. Et des choses beaucoup plus vraies dont il ne sera pas question ici. Trop précieux pour que je l'exhibe.
En attendant je kiffe la vibes (ou presque) et ça va (ou presque).
Une amélioration est tout de même apparue à l'horizon et je ne cracherai pas dessus, of course.

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