smoking.gun

"Je ne comprends pas pourquoi les gens sont impatients. Il n'avait qu'une chose à faire : attendre."

"C'était un choix à faire : ou bien l'on s'astreignait à regarder en face les choses qui émergeaient de la brume, même si c'était douloureux ; ou bien l'on s'abandonnait et l'on se perdait dans le brouillard."

"Je ne peux rien pour toi Billy. Tu le sais. Personne ne peut rien. Il faut que tu comprennes que, dès qu'un homme va au secours d'un autre, il s'ouvre tout grand. Il faut être prudent, Billy ; tu devrais le savoir comme tout le monde."

"Parcequ'il sait qu'il faut rire de ce qui fait mal pour garder son équilibre, pour empêcher le monde de vous rendre complètement fou. Mac sait que rien ne va sans douleur."

    Je m'en vais demain. Oh, pas pour longtemps, ça non. Mais ce sera déjà ça de pris, quatre jours rien que tous les deux. J'ai piqué l'ordinateur portable de mon frère pour poster ceci, et j'essaierai de le piquer encore quelques fois car je ne sais pas quand j'aurai un nouveau pc. Mmmmm sinon il ne s'est rien passé de transcendant, le temps se traîne et s'étire comme un trop long serpent; j'ai l'impression que chaque journée dure une éternité et parfois il me semble que cela ne finira jamais. L'amertume est parfois lourde, presque autant que le vide, et je tente d'oublier un peu, mais ce n'est pas si évident que l'on pourrait le penser.
    C'est étrange comme sensation de ne plus pouvoir venir écrire ici autant que je le voudrais, je me sens comme étrangère. Il paraît qu'il faut vivre, palpiter. Je m'y efforce, mais je n'ai pas envie que l'on me remarque. Je ne m'imagine pas une vie flamboyante aux yeux des autres, peut-être juste aux yeux de ceux qui me connaissent bien. Je ne sais pas vraiment en fait. Je vous embrasse et vous dis à bientôt, le plus tôt possible.


[L'update, j'vous la fais courte les loulous : je ne pars pas, il est finalement condamné à bosser mais c'est bon, pour lui, l'essentiel est sauf : il pourra partir au furia avec ses potes. si vous entendez comme un grincement de dents de ma part c'est normal. ]

    L'ambiance ici est irrespirable. Demain, fort heureusement, c'est la fête de la musique, ça fera sortir un peu, remplira la tête de cris, de joie, mes poumons seront plein de nicotine, le THC me montera à la tête et mon sang se fera alcool. Mon coeur battera la mesure, mes yeux galoperont en tout sens. Et puis on rentrera chez lui, on se glissera dans les draps, et l'on rendra l'air incandescent. Mais je vous jure qu'aujourd'hui, tout est très lourd. Je file et vous bizoute.

    Les gens se révèlent décevants mais s'en cognent complètement. Il nous traîne dans la boue mais je ne le reverrai jamais plus, une amitié qui se finit c'est toujours triste mais aujourd'hui c'est surtout haineux. Je le place au rang des traîtres. Pour la première fois depuis plusieurs années j'ai signé le mail que je lui ai envoiyé de mon prénom et non du surnom qu'il me donnait. On ne fréquente pas des gens pour mieux les abandonner, et je ne lui souhaite pas de me croiser, car j'imprimerais la marque de mes cinq jolis doigts sur sa joue, à moins que ce ne soit un charmant glaviot qui lui atterrisse dans la face.

    L'ordinateur de ma chambre a rendu l'âme et cela me chagrine au plus haut point. L'escapade fût annulée pour cause de taff intensif et maintenant il a disparu. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. C'est curieux mais ça me manque mes connections en intraveineuse. Période de crise ? Je vais demander l'autorisation à mon frère de squatter son ordinateur portable de temps à autre pour pouvoir poster tranquillement depuis ma chambre. M pense qu'il n'aura peut-être pas son bac et franchement, ça me fait marrer. P a un rancard avec un certain A, et L a également disparu. Enfin bon ma vie n'étant malheureusement pas tumultueuse ni teintée des lueurs ardentes du brasier d'une immense passion, je vais vous laisser et aller me griller une clope. (La dernière de mon paquet, oui, ça me brise les ovaires à chaque fois que j'en finis un.)