(Pour répondre à Laetitia (certes tardivement...), un livre, je ne sais pas, on verra plus tard, il y a le temps...
Ces textes parlent de tout le monde, de moi, des autres, mais peu importe, on se fout de la vérité, non ? L'essentiel c'est que ce qu'on ressente soit vrai.
Merci pour ton joli commentaire, j'aurais voulu te répondre de manière plus personnelle... Mais merci, vraiment =) )
La bière coule à flots dans la cuisine et nous rions, trinquant à la rupture la plus humiliante de l'histoire, garces. Poupée, soudainement gavée, commence à chialer, et je ne trouve rien de mieux à faire que de lui servir un verre et de le lui tendre. Mon portable vibre, un "Non" sans raison aucune, un "Non" fait pour faire chier, pour faire mal, sec et froid, un non qu'on ne justifiera pas. Gavée à mon tour, je me ressers un verre.
Angie rit, lâche : "Ambiance."
On se regarde, on se met à rire comme des démentes, comme des barges, sans raison.
Je leur explique que Juanito est venu me voir à l'école, ça faisait six mois, et il est venu. J'ai levé la tête, dans la cafèt', et soudainement je l'ai vu, avec son sweat à capuche qui cachait son regard. J'ai sauté de mon tabouret, j'ai couru lui donner un coup de poing, il a explosé de rire et m'a pris dans ses bras, gentiment.
Angie me propose de prendre le raccourci du cimetière pour rentrer chez moi.
On part dans la rue, on ne se presse pas, on dit "On a le temps", elle dit "Toi en fait c'est comme si t'avais toujours été toute seule" je ne réponds pas, je souris et je rallume ma roulée. Il n'y a pas d'étoiles, seulement beaucoup de vent. Elle m'ouvre le cimetière, nous le traversons, je ressors de l'autre côté.
Plus loin, au bord du lac, j'entends le claquement sinistre des chaînes qui retiennent les barques, et les clapotis violents de l'eau. Il est tard, c'est le beau milieu de la nuit, toutes les fenêtres sont éteintes, mais des oiseaux chantent.
Samedi 28 novembre 2009 à 10:09
Mercredi 25 novembre 2009 à 19:38
Tout faire pour ne rien avoir à se reprocher.
C'est peut-être ça qui les agace, quand, face à moi, je démonte une à une leurs accusations. Pourtant, jamais on ne m'a dit "Tu fais chier, tu fais chier à être irréprochable." Je n'aime pas les gens irréprochables.
On m'a déjà dit, par contre : "Avec toi, c'est même pas marrant, c'est facile de te faire du mal." Je me souviens, j'étais restée sans voix. Je n'étais pas marrante parce que je ne hurlais pas, parce que je détournais doucement des yeux humides, et que je restais sans bruit.
Ca a changé, depuis. Toujours une phrase méchante au bord des lèvres. Je n'ouvre jamais les hostilités, je les guette, attentive, je les attends. Et je crache. Je souris, angélique. Ils ont des envies de me frapper dans les yeux, me repoussent, hurlent, menacent. Rien à foutre, ça ou autre chose... Qu'ils perdent, qu'on perde ensemble, après tout, qu'est-ce que ça changera ? On se regardera quand même, des questions et de l'incompréhension plein les yeux. On ne se reconnaîtra pas, parce qu'on ne se connaît pas, tout simplement.
On rêve toujours les autres.
On rêve toujours de l'autre.
La voix froide du répondeur. "Veuillez laisser un message et je vous rappellerai dès que possible." Sauf qu'on ne fait pas partie des gens qu'on rappelle dès que possible, parce qu'on a pas grand chose à offrir, quelques sourires, quelques battements de coeur, quelques larmes, rien de plus, les poches trouées et le crâne fêlé, pas des choses importantes comme un travail ou du rêve.
C'est peut-être ça qui les agace, quand, face à moi, je démonte une à une leurs accusations. Pourtant, jamais on ne m'a dit "Tu fais chier, tu fais chier à être irréprochable." Je n'aime pas les gens irréprochables.
On m'a déjà dit, par contre : "Avec toi, c'est même pas marrant, c'est facile de te faire du mal." Je me souviens, j'étais restée sans voix. Je n'étais pas marrante parce que je ne hurlais pas, parce que je détournais doucement des yeux humides, et que je restais sans bruit.
Ca a changé, depuis. Toujours une phrase méchante au bord des lèvres. Je n'ouvre jamais les hostilités, je les guette, attentive, je les attends. Et je crache. Je souris, angélique. Ils ont des envies de me frapper dans les yeux, me repoussent, hurlent, menacent. Rien à foutre, ça ou autre chose... Qu'ils perdent, qu'on perde ensemble, après tout, qu'est-ce que ça changera ? On se regardera quand même, des questions et de l'incompréhension plein les yeux. On ne se reconnaîtra pas, parce qu'on ne se connaît pas, tout simplement.
On rêve toujours les autres.
On rêve toujours de l'autre.
La voix froide du répondeur. "Veuillez laisser un message et je vous rappellerai dès que possible." Sauf qu'on ne fait pas partie des gens qu'on rappelle dès que possible, parce qu'on a pas grand chose à offrir, quelques sourires, quelques battements de coeur, quelques larmes, rien de plus, les poches trouées et le crâne fêlé, pas des choses importantes comme un travail ou du rêve.
Dimanche 22 novembre 2009 à 23:08
La confiance. Ce putain de mot qui revient en boucle, bien plus qu'amour, joie, bonheur, peur, enfant, douceur, colère, violence. J'entends les mensonges, je les vois, je me tais, je reste là, sans un mot, poupée fidèle et souriante.
Parfois, je me durcis, quand je ne souris plus et que mon regard se perd au loin, dans la cime des arbres qui se balancent dans la nuit. Quand je ne regarde plus personne en face, quand je ne suis plus là pour personne.
On ne devrait jamais se faire mal comme ça.
Je prends des cachetons pour dormir et annihiler mes rêves, il est ma pharmacie.
"Putain, j'suis défoncée, Coeur, j'ai les jambes qui tremblent', je balbutie en fermant les yeux sous la lumière trop forte.
Et malgré tout je rêve de moi nue, enchaînée dans une cave, par un anneau qui me retient au cou, comme un clébard. Tes mains me secouent, me sortent de mes enfers.
C'est pas possible de vivre comme ça.
Parfois, je me durcis, quand je ne souris plus et que mon regard se perd au loin, dans la cime des arbres qui se balancent dans la nuit. Quand je ne regarde plus personne en face, quand je ne suis plus là pour personne.
On ne devrait jamais se faire mal comme ça.
Je prends des cachetons pour dormir et annihiler mes rêves, il est ma pharmacie.
"Putain, j'suis défoncée, Coeur, j'ai les jambes qui tremblent', je balbutie en fermant les yeux sous la lumière trop forte.
Et malgré tout je rêve de moi nue, enchaînée dans une cave, par un anneau qui me retient au cou, comme un clébard. Tes mains me secouent, me sortent de mes enfers.
C'est pas possible de vivre comme ça.
Jeudi 19 novembre 2009 à 17:47
Ha ha ha mon médecin m'envoie voir un psychiatre. Sans déconner ?
Don't ever fake it.
Te ferme pas, fais pas ta dure.
Où sont passés ces jours où tu m'appelais Marie ?
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, les serments sont faits pour être trahis. On se dira fatalement des choses nulles comme : "Et moi qui pensais que je pouvais te faire confiance !" et ça me fera rire. On ressemblera à un mauvais feuilleton. L'un indigné, accusateur, l'autre les yeux mouillés de larmes... Ce sera magnifique.
J'ai mal. Les nuits bouffent les journées. Les nuits me bouffent. J'ai mal.
Je te crois pas, parce que c'est plus facile de ne pas te croire. Tu m'échapperas, tu glisseras comme de l'eau entre mes doigts, toi et tes douleurs, physiques et morales, toi et tes malheurs, tu t'enfuiras, toi aussi tu finiras par t'en foutre de moi. C'est comme ça.
La violence du silence. De l'indifférence.
La haine au bord du coeur, quand on continue à sourire. Un sourire... Qu'y'a-t-il de plus simple, de plus facile comme mensonge ? Qu'est-ce qu'il y a de plus trompeur qu'un sourire ?
Qu'est-ce que tu peux y comprendre, toi tu te souris dans la glace, toi tu dis que t'es malade, et oui, t'es malade dans ton corps, je le sais, je la vois ta douleur, mais tu persistes à dire que je ne comprends pas, et tu ne sais pas, je te veille des nuits entières.
Mais je ne comprends pas.
Toi, tu comprends, quand je te parle des cauchemars, des nuits à ne pas dormir ?
Don't ever fake it.
Te ferme pas, fais pas ta dure.
Où sont passés ces jours où tu m'appelais Marie ?
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, les serments sont faits pour être trahis. On se dira fatalement des choses nulles comme : "Et moi qui pensais que je pouvais te faire confiance !" et ça me fera rire. On ressemblera à un mauvais feuilleton. L'un indigné, accusateur, l'autre les yeux mouillés de larmes... Ce sera magnifique.
J'ai mal. Les nuits bouffent les journées. Les nuits me bouffent. J'ai mal.
Je te crois pas, parce que c'est plus facile de ne pas te croire. Tu m'échapperas, tu glisseras comme de l'eau entre mes doigts, toi et tes douleurs, physiques et morales, toi et tes malheurs, tu t'enfuiras, toi aussi tu finiras par t'en foutre de moi. C'est comme ça.
La violence du silence. De l'indifférence.
La haine au bord du coeur, quand on continue à sourire. Un sourire... Qu'y'a-t-il de plus simple, de plus facile comme mensonge ? Qu'est-ce qu'il y a de plus trompeur qu'un sourire ?
Qu'est-ce que tu peux y comprendre, toi tu te souris dans la glace, toi tu dis que t'es malade, et oui, t'es malade dans ton corps, je le sais, je la vois ta douleur, mais tu persistes à dire que je ne comprends pas, et tu ne sais pas, je te veille des nuits entières.
Mais je ne comprends pas.
Toi, tu comprends, quand je te parle des cauchemars, des nuits à ne pas dormir ?
Lundi 16 novembre 2009 à 19:08
Ma lèvre éclatée, goût de sang.
Sauter les tourniquets du métro, escalader les portiques du RER.
Se faire virer pour tenue non correcte.
Putain, Coeur, plus jamais tu touches à ça.
T'es même pas foutu de tenir tes promesses, à quoi tu veux que je crois ?
Je crois je vais travailler. Je crois.
Plus jamais.
Dis, il fait quel temps de l'autre côté de tes yeux ?
Et ma peau moite de sueur et de fièvre. C'est quoi une histoire ?
Si toi t'en prenais qu'un, tu serais dans le gaz. Oh oui, intéresses-moi.
Parles-moi. Touches-moi. Griffes-moi. Retiens-moi, n'importe comment, retiens-moi.
On en parle ce soir ? Ah, non, ce soir je bois.
Les crampes d'estomac qui plient en deux contre le mur.
Les rêves de viols.
Sauter les tourniquets du métro, escalader les portiques du RER.
Se faire virer pour tenue non correcte.
Putain, Coeur, plus jamais tu touches à ça.
T'es même pas foutu de tenir tes promesses, à quoi tu veux que je crois ?
Je crois je vais travailler. Je crois.
Plus jamais.
Dis, il fait quel temps de l'autre côté de tes yeux ?
Et ma peau moite de sueur et de fièvre. C'est quoi une histoire ?
Si toi t'en prenais qu'un, tu serais dans le gaz. Oh oui, intéresses-moi.
Parles-moi. Touches-moi. Griffes-moi. Retiens-moi, n'importe comment, retiens-moi.
On en parle ce soir ? Ah, non, ce soir je bois.
Les crampes d'estomac qui plient en deux contre le mur.
Les rêves de viols.