Samedi 15 décembre 2007 à 22:29

    Fermer les yeux. Inspirer. Se lire et ne pas se reconnaître, se contempler de loin et rater des battements de coeur. Comme avoir perdu la meilleure partie de soi. Besoin d'autres gens, d'autres choses. Long Island. 1. 2. 3. 4. Les talons sur l'asphalte détrempé, je me laisse tomber dans la voiture, renverse la tête en arrière. Police à la radio, ou au fond de mon crâne. Je ne sais plus.
    J'ai ri, ce soir là. Son coeur accroché à mon cou, sa photo dans mon portable. J'ai ri de ce sale rire tordu et grinçant.
    Je me suis noyée plus loin, plus tard, coincée entre quatre murs. Sombrer quatre heures. Se lever, prendre une douche mécaniquement, trop longue, trop chaude, enfiler ces foutues fringues et ces foutues bottes, et partir travailler. Comme les autres jours.

Lundi 10 décembre 2007 à 21:37

L'Afrique à pied. Du nord au sud. L'Afrique et sa nuit sur laquelle j'ai tellement lu que je veux maintenant aller la respirer...

Samedi 8 décembre 2007 à 11:09

(D.)
Je ne t'aime plus mon amour. Plus comme avant. C'est une histoire trop étriquée, je vois plus grand, plus joyeux, j'aimerais que mon palpitant batte à une allure folle, je veux me sentir étonnée, transportée, être haletante, le coeur trop haut, hors de contrôle. On est peut être allés trop loin dans l'infamie, dans les crasses, les coups tordus. Il y eu tellement de faux-semblants et de non-dits, tellement de mensonges percés à jour au fil du temps.
J'écris beaucoup trop et je ne parle plus assez de toi, mon amour. Mes mots sont devenus muets. Je ne sais pas vraiment ce qu'il me restera, après. Quelques bijoux enfermés dans une boîte car je n'oserai plus les porter, une centaine de lettres que tes grands yeux verts n'auront jamais effleurés, et des souvenirs plein mon crâne. Les fous rires, ta peau sous mes doigts, sous mes lèvres, et tes yeux qui m'obsèdent tant... Et aussi ton si beau visage que j'ai tant de fois eu envie de gifler de toutes mes forces, ton sourire que j'ai parfois eu envie de voir mourir. Je garderai aussi tout ce que je n'ai jamais su te dire, par pudeur, par orgueil, parfois parce que je pensais que ça n'en valait pas la peine, que tu t'en fouterais. Tu me brûleras longtemps encore. Tu m'asphixieras peut-être même un peu, mais je songerai à nos bonheurs furtifs mais sublimes, à ces moments où nous étions la Vie même, dans tout ce qu'elle a de tendre, de cruel et de merveilleux. Je ne t'aime plus, c'est plus que ces trois mots.

(L.)
Tu m'as demandé un texte... Peut-être que c'est quelque chose comme ça que je devrais te faire lire, L. ? Mais à quoi cela te mènerait-il ? Tu as déjà vu ce que j'ai de cruel, de sombre et de tordu au fond du coeur, certainement même mieux que les autres. Alors, que veux-tu ? Que je me mette à nu sous tes yeux une fois de plus ? Pourquoi pas... Après tout, ça ou autre chose, ça m'est égal, ça ne me touche pas, ça ne me touche plus, et tu le sais peut-être...
Que sais-tu de moi ? Qu'as-tu vu que je croyais pourtant ne pas avoir montré ? J'ai envie de te l'écrire, ton texte, j'ai même envie d'y mettre mes tripes pour que tu n'aimes pas ce que tu y verras. Je ne mérité pas tes égards, arrête d'être fasciné par ce que tu crois voir en moi. Si je m'étale dans ce que j'ai de plus cruel, peut-être que tu comprendras enfin.

Jeudi 6 décembre 2007 à 17:24

Acceptée dans l'école que je voulais.
A part ça, rien à dire.
J'ai juste songé à toutes ces choses qu'on ne dit pas, parce que trop de pudeur, ou d'orgueil, et puis, pas vraiment envie. Et surtout, parce que je n'ai plus envie d'entendre cette voix amère sortir de ma bouche, je ne veux plus m'entendre grincer.
Mais aujourd'hui je pense surtout à l'année prochaine et puis, c'est tellement mieux, être sûre de tenir quelque chose pour une fois... Quitte à perdre quelque chose d'autre. Mais en attendant, je suis heureuse, parce que le rien du tout, le chaos, le néant, même si c'est agréable, c'est bientôt fini. J'ai pris ma pause, j'ai respiré, vécu, aimé, rêvé. Je vais rentrer un peu dans le rang. Un peu seulement. Je crois que j'aurais toujours besoin de mes escapades idiotes, sur des coups de tête. J'espère seulement que j'aurais toujours le temps.
Mais je verrai bien, ce sera seulement en septemnbre, j'ai encore 9 moiqs avant d'y être.

Mardi 4 décembre 2007 à 21:38

De retour de Grenoble.
Que dire ? C'était beau, vivant, différent. Pas toujours joyeux, j'ai parfois été franchement amère, avec ce sourire tordu sur mes lèvres. J'ai bu l'apéro de 18h à 1h au fin fond d'un bar en racontant mes blagues stupides. J'ai fait du shopping, un peu, beaucoup, étant une fan absolue de lingerie. J'ai raconté ma vie, souri, trinqué, chantonné. Je pourrais écrire plus, mais c'est surtout une impression...
Jeudi rendez-vous avec la directrice de ma futur école. Souhaitez-moi bonne chance.
Ce n'est guère intéressant, mais parfois le futur me rattrape et ça me fait un bien fou de courir après mes chances après tant de loupés. Alors vivement jeudi. Comme dit le proverbe : "Fais ce que tu dois, advienne que pourra..."
Je repars bientôt pour une nouvelle tranche de vie intense, de fuite, de rêve démesuré.

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