Mardi 25 mars 2008 à 17:09

De toute façon il n'y rien à attendre. Rien d'autre à espérer que du vide. Il n'y a que la haine, l'incompréhension, la rage, la solitude, le désir, l'amertume, la violence, l'espoir. Pas d'amour. Ce n'est pas une histoire d'amour. C'est une histoire de trahisons, de déceptions. La seule chose à tenter est d'être moins malheureuse. Je n'ai qu'à m'accrocher et planter mes ongles et serrer les dents. Ca m'est égal. Ca m'est égal. Je n'ai pas mal. Pas pour lui.
Je me le suis jurée, personne n'aura ma peau. Ni lui, ni les autres, ni moi.
C'était une si belle histoire à venir, au début. Une cicatrisation. Non, une cautérisation. Et puis la plaie s'est infectée. Il paraît que ça arrive même aux meilleurs. Il paraît... C'était beau. Vraiment. Ca a été beau. Paris à nos pieds et son baiser. Paris et les projets pour de faux. Paris et la nuit. La plus belle ville du monde pour la plus belle histoire du monde, c'était ça que je désirais par-dessus tout. Et même après. Contre ceux qui me disaient qu'on était pas l'un pour l'autre. Même après, je disais "Mais non, je l'aime." Malgré les larmes et les nuits seules et les mensonges.
Après. Je me suis rebiffée. Un peu au début. Puis moi aussi j'ai trahi. Mais c'était encore de l'amour, à m'en faire mal, à m'en faire vaciller la raison, à m'en inverser le crâne et le coeur et l'âme, mais c'était encore de l'amour.
Maintenant... je n'attends rien. Je ne crois rien. Je m'en fous. De ce qu'il peut me faire, de ce que je peux lui faire, de ce que je peux me faire. Je m'en fous. Il n'y a pas de sens sans lui. Sans nous.

Samedi 22 mars 2008 à 10:24

Le cerisier est en fleurs.
Tant pis pour le ciel gris et le soleil timide. Tant pis pour tout le reste, pour cette année, pour ce que je me suis fait et que je n'aurais pas dû.
Peut-être que finalement autre chose est à venir.

Happy birthday to me.

Vendredi 21 mars 2008 à 21:46

Je marchais il faisait nuit, problème de train. Halluciner la rue parce que Cl. ne voulait pas attendre le bus, les larmes qui coulent à cause du froid et du vent et qui brouillent les feux. Silence.
J'ai envie de me plonger dans le Cahier. Le vieux, le vrai. L'âme. Tant  et tant de choses se sont passées cette année, trop vite, pas le temps. Jamais le temps de rien. Et ça viendra trop vite.

Demain je partirai et le trajet sera long. Quand je sortirai de la terre, il ne fera pas nuit et la Tour Eiffel ne sera pas illuminée. Je marcherai lentement, fumant posément. Je finirai ma cigarette devant le Bar et j'irai l'y attendre au comptoir, un bouquin à la main, un coca sur le bar.

Et demain ne changera rien.

Mercredi 19 mars 2008 à 21:20

Personne ne peut prétendre connaître toute la vérité et rien que la vérité sur moi. A part moi. Et encore.
Je sais, je devrais moins écrire. Je sais. Moins penser, surtout. Ne pas partir en arrière. Surtout quand je repense à une chambre de bonne, il ne faut pas. La douleur reste, quoiqu'on en dise, quoiqu'on fasse, on ne sort pas de soi. Jamais.
J'ai toujours voulu m'enfuir de moi. Je me suis toujours enfuie de tout le monde. Sauf certains. On s'en fout. Je m'en fous. Ou pas.
J'ai dix-neuf ans dans trois jours. Je n'ai pas envie de faire de bilan, je sais que j'aurais l'impression de ne rien avoir fait de mon année. Pour rien. Chaque jour pour rien.
Il y a des endroits où je n'écris plus. Les Yeux y sont déjà venus. Et cela, jamais je ne l'oublierai. On ne dévoile pas ses faiblesses, encore moins à ceux que l'on aime. Pas par orgueil, par réflexe. Il faut surveiller ses arrières. C'est vital.
Dans le train j'ai monté le son de la musique au maximum pour ne pas entendre tous ces gens autour de moi. Pour ne pas être parasitée par leurs paroles. Juste l'envie d'être seule dans mon crâne.
Je ne mets que rarement mon nez dans le passé. Je ne comprends jamais vraiment ce que j'avais écrit, impossible de savoir ce que j'avais dans le coeur quand j'avais griffonné ces lignes. Comme si je ne me reconnaissais plus.
De toute façon je suis une grande gueule et c'est tout.

Mardi 18 mars 2008 à 10:19

- "On a tous nos petits problèmes de schizophrénie que l'on gère plus ou moins bien." Moi, désolée, j'ai de plus en plus de mal à gérer. Comme un décalage. La paranoïa, aussi.
- POLCG : Paresse Orgueil Luxure Colère Gourmandise
- "En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant sont nombreux les nécessiteux." (Chateaubriand) : l'amie du genre humain, ce n'est pas vraiment moi.
- "Pourquoi être seulement énervant, lorsque, avec un peu d'efforts, vous pourriez être insupportable ?" (O.Wilde) : Oh oui cette phrase elle est applicable, je n'ai même pas besoin de me forcer.

Dans ma prochaine vie je serai peut-être un homosexuel qui s'appellera Olivier. A moins que je ne le sois déjà. Ou Suzie, je l'aime bien aussi. Ne vous demandez pas pourquoi cet article. Il n'y a pas de réponse rationnelle. Il n'y a pas de réponse tout court. Je l'aime. Rien d'autre à dire. Envie d'aller faire le point dans le sud près de Celui Qui Est Là Depuis Toujours. Et tant que je suis ici garder mes distances avec tout le monde et rester A l'Abri. Ou juste aller au bord du lac la nuit avec L. quand il y a des étoiles et que le Sens est là.
La réalité est beaucoup plus floue qu'on ne le croit.
Va te faire foutre.

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | Page suivante >>

Créer un podcast