Mercredi 2 mai 2007 à 22:34

    Je me vautre en beauté. La solitude, le trou dans le ventre, le silence. Je me remplis de mots jusqu'à ce que les lignes dansent devant mes yeux et que mes doigts ne sachent plus quoi taper pour donner une suite à mes inepties. Il n'y a que moi, la musique, mes ongles cassés et mon clavier. Et la boule qui joue au yo-yo dans ma gorge, qui s'amuse parfois à aller cogner du côté de mon coeur.
    Ah sinon. Dans la catégorie "Mon mec est un mec bien." Les stups enquêtent sur mon copain. Et ont perquisitionné chez un de ses amis. Imaginez un peu que je sois seule chez David. Et paf, les condés débarquent. Je leur explique comment les expériences botaniques de mon cher et tendre ? Boum, 24h de garde à vue pour ma pomme. J'en ai aucune envie. Donc. J'vais la bazarder, ou l'empoisonner. Ou je ne sais quoi.

Mercredi 2 mai 2007 à 12:39

    Il y a toujours ce terrible silence. Parmi tout ce que je vois, ce que j'entends, peu de choses me parlent vraiment, peu de choses m'arrachent un battement de coeur. Je m'englue doucement, je n'arrive pas à envisager les choses différemment. Je n'arrive pas à voir ce qui pourrait se passer après, ni ce dont j'ai envie. Je n'ai envie de rien. Tout simplement. Juste de continuer à écrire. Je n'arrive même pas à voir ce que je pourrais faire cet après-midi. Il n'y a que la musique, si douce, si belle, et mes ongles cassés sur le clavier. L'amertume des amitiés bradées, de celle qui se gargarise sur tous les tons d'avoir de nouveaux amis "trop sympas". Et nous, dans l'histoire ? Nous sommes là depuis plusieurs années, mais non. Quand on l'a connue, elle a laissé tombé ses anciens amis. Il en sera peut-être de même avec nous. Il y a aussi celui qui fait son asocial. Vas-y, oublie, oublie qu'il y en a qui sont là juste pour passer un bon moment, sans pour autant se biturer ou se defoncer à tout va. Oublie, crache sur nos souvenirs de Dresde où tu passais ton temps à me prendre dans tes bras, et à faire l'abruti avec moi. Oublie cette soirée où tu m'as fait tant parler de moi, que tu m'as laissée paumée, vide.
    J'en ai assez de tous ces sentiments bradés, ternis, comme ces jouets d'enfants que l'on relègue dans un vieux carton à la cave. J'ai toujours toutes les photos sur ma porte. De ceux qui sont encore là, de ceux  qui ne sont plus là. Ils sont tous scotchés, juste là. Ca aussi, personne ne le sait. Je n'arrive pas à faire semblant, lorsque j'ai aimé, ou que j'aime les gens, je ne peux pas les oublier.

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