J'ai un besoin de multiplications de blog, de pouvoir raconter toutes les versions de ce que je vois, parce qu'il n'y a pas qu'une manière de voir, j'ai un besoin de les cacher aux yeux des autres, de les supprimer, de les effacer, de les recommencer, de chercher un pseudo pendant des mois, j'ai un besoin d'écrire des mensonges, desfois, j'ai un besoin de faire semblant que ça va, mais surtout, c'est plus fort que moi, mes doigts doivent courir sur le papier, la plume sur la feuille, sa peau, mes cours, n'importe où, mais desfois, ça m'aide à supporter. C'est plus fort que moi, comme ces larmes qui me montent aux yeux n'importe quand, et cette boule dans la gorge, cette envie de vomir qui m'étouffe, et je me mords la lèvre, je ne veux pas pleurer encore, et puis je me dis que merde, je vais avoir dix-huit ans, c'est plus de mon âge de chialer parce que je suis toute seule, mais je n'y peux rien, j'ai envie de l'appeler et de pleurer, mais ça ne servirait à rien, je le sais, non je ne sais pas, mais je ne peux pas, c'est impossible, je vais le déranger, il va m'en vouloir. Cette culpabilité, toujours, tout le temps, vouloir être irréprochable, mais amener les autres à me détester, faire preuve d'un cynisme flamboyant, esquiver les questions, changer de conversation, noyer le poisson, tout ça, c'est ma spécialité. Je ne fuis pas, ce n'est pareil, c'est que je ne veux pas qu'on voit. C'est trop difficile d'assumer.
Samedi 3 mars 2007 à 0:46
Samedi 3 mars 2007 à 0:36
Et là je me rappelle qu'il y a encore de jolies choses. Je n'ai pas fermé la porte, je vais pouvoir ressortir me fumer une cigarette, et ce sera peut-être chouette. J'éviterai de trop penser que mon sms d'excuse est resté sans réponse, j'éviterais de penser que demain il ne viendra peut-être pas après tout ce que je lui ai dit. J'aurais un peu peur toute seule dans ma grande maison, en fermant les volets, et personne ne me rassurera cette nuit quand j'aurais fait un de mes nombreux cauchemars. Je ne le verrai pas de lundi à samedi. C'est bien pour ça que c'est si vide ce soir.
Samedi 3 mars 2007 à 0:19
Je n'aime pas, parce que quand je hurle que tu peux bien ramasser toutes tes fringues et te casser, que j'en ai rien à foutre, tu pousses la cruauté jusqu'à venir me voir pleurer mes petites perles amères. Je n'aime pas, parce qu'on pousse le vice à rester trop longtemps suspendus au bord du vide, à ne pas se regarder, côte à côte au comptoir face à nos bières, et tu restes pour ne pas me laisser trop longtemps seule, et je reste pour t'avoir encore un peu rien qu'à moi, mais qu'est-ce que ça change, tu désertes quand même, ce soir, le lit sera froid, et j'imaginerai que tu me prends dans tes bras, et j'ouvrirai les yeux ; dans la pénombre il n'y aura rien qu'un de tes jean, une de tes chemises, et je me rappellerai que la place à côté de moi est froide, que tu es loin, que tu es bien, et moi je serai là, toute seule, froissée comme un vieux mot d'amour.
Mais je suis quand même désolée. Désolée de t'avoir dit de partir, désolée de t'avoir dit que j'en ai marre, désolée, mais dans le fond, tu fais mal, et c'est tout, moi je vois plus que ça, parfois. Et je t'ai laissé partir ce soir, parce que je ne veux pas que tu m'en veuilles, parce que je ne t'en veux jamais longtemps, tu ne sais peut-être pas, mais moi je ne sais qu'aimer comme ça, discrètement, tout doucement, un petit tas de petites choses, minuscules, mais c'est si dur, si tu savais... Moi avant j'en avais un autre, qui m'aimait, oui, vraiment, comme un fou, à s'en faire basculer tous les deux, à glisser un peu, dans notre monde, c'était nous et rien d'autre, c'était nous, tout simplement, et puis je t'ai laissé revenir et j'ai quitté la sécurité pour la peur, et je sais, maintenant, tu me dis que plus tard ce sera moi qui porterait tes enfants, et j'aimerais le croire, mais c'est si loin tout ça, et si fragile quand ton regard croise ses beaux yeux bleus, quand tu vois ses longs cheveux bruns...
Je sais, j'aurais dû te courir après, mais même si il pleuvait, je voulais pas que tu vois que je pleure, je sais, je pleure tout le temps, je n'y peux rien, je suis comme ça. C'est bête, de toute manière, tu l'as bien deviné que je pleurais, mais j'aurais plutôt dû te dire que je t'aime au lieu de te dire que je ne te croyais pas, que demain tu ne serais pas là, qu'il fallait que t'arrêtes tes conneries, maintenant. Je m'en veux même de m'excuser, je m'en veux de toute façon, pourquoi, je ne le sais même pas, mais c'est comme ça.
Mais je suis quand même désolée. Désolée de t'avoir dit de partir, désolée de t'avoir dit que j'en ai marre, désolée, mais dans le fond, tu fais mal, et c'est tout, moi je vois plus que ça, parfois. Et je t'ai laissé partir ce soir, parce que je ne veux pas que tu m'en veuilles, parce que je ne t'en veux jamais longtemps, tu ne sais peut-être pas, mais moi je ne sais qu'aimer comme ça, discrètement, tout doucement, un petit tas de petites choses, minuscules, mais c'est si dur, si tu savais... Moi avant j'en avais un autre, qui m'aimait, oui, vraiment, comme un fou, à s'en faire basculer tous les deux, à glisser un peu, dans notre monde, c'était nous et rien d'autre, c'était nous, tout simplement, et puis je t'ai laissé revenir et j'ai quitté la sécurité pour la peur, et je sais, maintenant, tu me dis que plus tard ce sera moi qui porterait tes enfants, et j'aimerais le croire, mais c'est si loin tout ça, et si fragile quand ton regard croise ses beaux yeux bleus, quand tu vois ses longs cheveux bruns...
Je sais, j'aurais dû te courir après, mais même si il pleuvait, je voulais pas que tu vois que je pleure, je sais, je pleure tout le temps, je n'y peux rien, je suis comme ça. C'est bête, de toute manière, tu l'as bien deviné que je pleurais, mais j'aurais plutôt dû te dire que je t'aime au lieu de te dire que je ne te croyais pas, que demain tu ne serais pas là, qu'il fallait que t'arrêtes tes conneries, maintenant. Je m'en veux même de m'excuser, je m'en veux de toute façon, pourquoi, je ne le sais même pas, mais c'est comme ça.