Et l'atmosphère lourde, si lourde, les sirènes de police ou de pompier en plein milieu de la nuit, ce bruit incessant, sans limite, qui envahit chaque minute, chaque seconde, la rumeur de la ville sans interruption. Les hommes remontent les manches de leurs chemises et les femmes relèvent leurs cheveux, et pas à pas sur le bitume, j'observe.
Je souhaite du fond du ventre un orage terrible, qui oblitère la ville et le bruit, un orage qui muselle la jalousie, les non-dits et parfois les silences inquiétants, un orage qui ferait taire les sourdes pulsations qui parfois m'enserrent, m'enferment. Comme si la violence pouvait libérer, trouver un écho en moi, annihiler ma volonté de parfois tout contrôler.
Il me dit sereinement que je déteste trop les hommes, et moi je le regarde et j'ai envie de dire, tu sais, on peut penser que je ne déteste que les hommes mais les femmes aussi, simplement, c'est avec des hommes que je m'emmêle et non des femmes.
Je ne me mélange pas, toujours sur la tangente, et riche de ce que j'ai déjà, je ne me hâte pas derrière des chimères. Je ne poursuis rien, sans pour autant rester passive. Non, aucun homme que je croise ne me fait réellement envie, aucune personne que je rencontre n'éveille en moi une intense sympathie, à quoi ça rime de continuer à donner des bribes qui n'évoquent rien.
Et mes pas sur le bitume, chaque jour, vide, et pourtant je me sens pleine de pensées qui ne résonnent pas dans le coeur des autres.
Mercredi 15 juin 2011 à 18:28
Lundi 13 juin 2011 à 1:33
Sauter dans les flaques, un étang brumeux dans la lueur du phare, le canapé tard dans la nuit et puis les sanglots dans la gorge, le vin, le ricard, le calva, le whisky, tout ça, tout ce qui se mélange et finit par se fondre et se tresser, les "Je t'aime" murmurés ou franchement dits, les yeux dans les yeux ou les jambes emmêlés, les coups bus avec des amies dans différents endroits, le photographe outre-atlantique, le déménagement à Bordeaux, tout ce qui forme une vie, et des gens qui demandent "Mais où tu l'as trouvée celle-là ?", je te le dirai bien mais est-ce que tu as vraiment envie de savoir, moi j'ai envie de te dire au fond d'un bar, il faisait nuit noire et j'avais déjà pas mal bu.
Ca se résume à peu de choses, non Lovecraft ne ressemble pas à Poe, les nuits ne sont jamais les mêmes. Et le matin, les yeux si beaux encore clos et sa bouche entr'ouverte, je discute de la bienséance et de la façon de bien se tenir en société tout en mangeant mes fraises du bout des doigts et en léchant les restes de chantilly à leurs extrémités dans un bistrot. Les yeux en face de moi et puis les mains croisées sur le ventre, le demi-sourire aux lèvres et puis ce bonheur au fond des yeux, un peu torve.
Un peu tout ça, du bien et puis du mal, tout entrelacés, mêlés.
Ca se résume à peu de choses, non Lovecraft ne ressemble pas à Poe, les nuits ne sont jamais les mêmes. Et le matin, les yeux si beaux encore clos et sa bouche entr'ouverte, je discute de la bienséance et de la façon de bien se tenir en société tout en mangeant mes fraises du bout des doigts et en léchant les restes de chantilly à leurs extrémités dans un bistrot. Les yeux en face de moi et puis les mains croisées sur le ventre, le demi-sourire aux lèvres et puis ce bonheur au fond des yeux, un peu torve.
Un peu tout ça, du bien et puis du mal, tout entrelacés, mêlés.
Jeudi 19 mai 2011 à 18:29
On est pas curieuse mais on fouine quand même, on a rien et on donne tout, on rêve à des projets mais on végète.
Le retour des insomnies, du punk, de l'estomac qui tord, mais pas de l'attente, le retour de tout ce qui forme un creux. Trouver 2000€ en une soirée, pas le choix. Se démerder. Envoyer des mails, des confirmations, des avis de virement. Compter le fric des courses, compter les moments seule, la vie en creux, ne pas se sentir suffisante malgré tout ce que l'on fait - et putain, Dieu sait que j'en fais. Ne pas se trouver d'excuses pour ne pas en donner aux autres, être irréprochable, et chiante un minimum, et puis, et puis. Être bonne.
L'amertume me rattrape. Être suffisante, un jour, peut-être, ou jamais.
Savoir de quoi j'ai l'air, prendre le poids des responsabilités sur mes épaules, entendre : "Mais tu sais très bien que t'as pas 22 ans, que t'es jeune et vieille à la fois", savoir la lassitude, savoir le temps qui passe ; les BO des films de Tarantino en fond musical, c'est cool. Refuser d'aller à un vernissage dans le 16ème, je chie à la gueule des bourges. Et, pour la première fois de ma vie, devoir réellement quelque chose à quelqu'un.
Cinq heures de sommeil par nuit et mes pas sur le bitume, mes pas dans le métro, mon cul sur la chaise face à un écran vide, mon boulot n'en est pas un et déjà j'aspire à autre chose, sans pour autant modifier mon CV ni bouger mes fesses. Les cauchemars sont revenus avec l'insomnie, lasse encore, cadavérique, et mes cheveux qui tombent sur mes yeux, coupe d'ado attardée que je déteste.
Prendre ce poids sur mes épaules, sans me demander une seule seconde si j'en suis réellement capable, le prendre en souriant, et faire rire celui qui pleure, encore une fois protéger, protéger comme une tarée, comme une dingue, protéger comme je voudrais tant. Un jour j'atteindrai mes limites, à force de tout endosser en souriant, à force de dire : "T'inquiètes, regarde, est-ce que je pleure ? Est-ce que je m'angoisse ?" et d'entendre "Non.", alors je prends conscience qu'encore une fois j'ai réussi à bien mentir, et que personne ne le saura jamais.
Et être bonne, pour donner le réconfort. Forte et souriante. Ne jamais s'autoriser la faiblesse, jamais, ne pas lâcher prise, se défendre bec et ongles contre soi-même, payer le prix pour que les autres ne le paient pas.
Tout cela me ramène au 12 janvier, à l'appel du photographe depuis l'aéroport, quand je l'ai coupé avant qu'il me dise que je lui manquerai ou qu'il m'aimait, avant qu'il ne le souffle, parce que personne n'avait besoin de se faire cet affront, pour qu'il puisse partir, je crève un peu des mots que j'avais tant espérés et que j'ai étouffés, sciemment.
Être suffisante ? Et tout donner, tout le temps, toujours, en sachant que le moindre de mes faux pas me tordra. Être la putain, la maîtresse, l'amoureuse, l'amie, la soeur et la mère à la fois, un peu le poison, celle qu'on aime et qui agace quand même.
J'suis fatiguée, ce soir. Mais tout à l'heure, tout à l'heure, je relève le nez parce qu'Angie arrive et que je souris toujours pour ses jolis yeux verts.
Le retour des insomnies, du punk, de l'estomac qui tord, mais pas de l'attente, le retour de tout ce qui forme un creux. Trouver 2000€ en une soirée, pas le choix. Se démerder. Envoyer des mails, des confirmations, des avis de virement. Compter le fric des courses, compter les moments seule, la vie en creux, ne pas se sentir suffisante malgré tout ce que l'on fait - et putain, Dieu sait que j'en fais. Ne pas se trouver d'excuses pour ne pas en donner aux autres, être irréprochable, et chiante un minimum, et puis, et puis. Être bonne.
L'amertume me rattrape. Être suffisante, un jour, peut-être, ou jamais.
Savoir de quoi j'ai l'air, prendre le poids des responsabilités sur mes épaules, entendre : "Mais tu sais très bien que t'as pas 22 ans, que t'es jeune et vieille à la fois", savoir la lassitude, savoir le temps qui passe ; les BO des films de Tarantino en fond musical, c'est cool. Refuser d'aller à un vernissage dans le 16ème, je chie à la gueule des bourges. Et, pour la première fois de ma vie, devoir réellement quelque chose à quelqu'un.
Cinq heures de sommeil par nuit et mes pas sur le bitume, mes pas dans le métro, mon cul sur la chaise face à un écran vide, mon boulot n'en est pas un et déjà j'aspire à autre chose, sans pour autant modifier mon CV ni bouger mes fesses. Les cauchemars sont revenus avec l'insomnie, lasse encore, cadavérique, et mes cheveux qui tombent sur mes yeux, coupe d'ado attardée que je déteste.
Prendre ce poids sur mes épaules, sans me demander une seule seconde si j'en suis réellement capable, le prendre en souriant, et faire rire celui qui pleure, encore une fois protéger, protéger comme une tarée, comme une dingue, protéger comme je voudrais tant. Un jour j'atteindrai mes limites, à force de tout endosser en souriant, à force de dire : "T'inquiètes, regarde, est-ce que je pleure ? Est-ce que je m'angoisse ?" et d'entendre "Non.", alors je prends conscience qu'encore une fois j'ai réussi à bien mentir, et que personne ne le saura jamais.
Et être bonne, pour donner le réconfort. Forte et souriante. Ne jamais s'autoriser la faiblesse, jamais, ne pas lâcher prise, se défendre bec et ongles contre soi-même, payer le prix pour que les autres ne le paient pas.
Tout cela me ramène au 12 janvier, à l'appel du photographe depuis l'aéroport, quand je l'ai coupé avant qu'il me dise que je lui manquerai ou qu'il m'aimait, avant qu'il ne le souffle, parce que personne n'avait besoin de se faire cet affront, pour qu'il puisse partir, je crève un peu des mots que j'avais tant espérés et que j'ai étouffés, sciemment.
Être suffisante ? Et tout donner, tout le temps, toujours, en sachant que le moindre de mes faux pas me tordra. Être la putain, la maîtresse, l'amoureuse, l'amie, la soeur et la mère à la fois, un peu le poison, celle qu'on aime et qui agace quand même.
J'suis fatiguée, ce soir. Mais tout à l'heure, tout à l'heure, je relève le nez parce qu'Angie arrive et que je souris toujours pour ses jolis yeux verts.
Dimanche 15 mai 2011 à 20:39
Imagine la tristesse d'une vie sans écrire, je ne m'y résous pas, je vole les moments.
L'obscurité monte dans l'appartement, je prends le temps. Ma toux est grasse et je suis fiévreuse, détails futiles qui ne mènent à rien. Je me suis retrouvée ici un peu comme on s'échoue, je réapprends des gestes tout simples et capte par moments à quel point j'ai parasité ma vision du monde, la vision de mon monde, lorsque mes réalités se heurtent à des rires ou des yeux écarquillés, une main ébouriffe mes cheveux, "Alors toi..." et je souris du bout des dents.
Bientôt je partirai, je partirai pour de vrai, finie ma chronique parisienne, et je le dis déjà, Paris me manquera. Tenir à rien, rien dans les mains, je m'esquive dans les courants d'air, gaiement, et je garde la mélancolie pour moi, un trésor qui pave mes pas. J'aurais pu jeter ça sous les tiens, pas moyen, on va pas commencer à déconner.
La terrasse du café, il faisait doux et tu n'étais pas là, la fille à côté de moi était étrange, cette fille je ne t'en ai pas parlé pourtant son visage squatte ma tête par moments, je ne sais pas pourquoi, elle s'est incrustée là, têtue et sourire triste. On avait échangé deux-trois banalités, et puis elle s'était éloignée, lâchant un signe de main sans se retourner, et finalement, de trois-quart, elle a souri : "A plus tard peut-être..." et je garde sa silhouette qui s'éloigne en glissant entre les voitures. Mais ouais, j'ai peut-être trop posé mon cul sur ces chaises auxquelles je griffe inévitablement mes collants, à siroter des cocas ou des demis, et puis bien souvent aussi des cafés en fumant consciencieusement mes cigarettes jusqu'au filtre,en imposant des lettres noires à des feuilles vierges.
Un week-end, il y a eu la brume sur les champs au lever d'un soleil, j'étais assise sur le capot d'une bagnole et mes pieds calée sur le pare-choc de celle garée devant, je crevais de froid de fatigue et d'alcool, et j'ai demandé à rester là pour regarder le ciel s'éclaircir après une longue nuit. J'étais posée comme par hasard et ma voix me semblait fragile dans l'aube discrète. Plus tard le matin sans sommeil, ma mini-jupe, mes longues jambes nues dessous et mon débardeur, je ne porte pas de sous-vêtements, nous marchons côte à côte sur la route en fumant et le soleil chauffe déjà ma peau, je ris, mon piercing en relief sous le tissus et je m'en fous, je me fous de tout. Je ris, c'est beaucoup, la tête posée sur mes bras emmêlés sur le comptoir, le jus de pamplemousse et le café qui sent bon mais refroidit trop vite, je me marre d'être si nue sous mes fringues si courtes.
Une nuit d'après-midi, des billets de train, un retour, les escapades demeurent trop courtes, et puis les souvenirs vivaces dans ma cervelle, tendres, fragiles et vivants comme des coquelicots.
L'obscurité monte dans l'appartement, je prends le temps. Ma toux est grasse et je suis fiévreuse, détails futiles qui ne mènent à rien. Je me suis retrouvée ici un peu comme on s'échoue, je réapprends des gestes tout simples et capte par moments à quel point j'ai parasité ma vision du monde, la vision de mon monde, lorsque mes réalités se heurtent à des rires ou des yeux écarquillés, une main ébouriffe mes cheveux, "Alors toi..." et je souris du bout des dents.
Bientôt je partirai, je partirai pour de vrai, finie ma chronique parisienne, et je le dis déjà, Paris me manquera. Tenir à rien, rien dans les mains, je m'esquive dans les courants d'air, gaiement, et je garde la mélancolie pour moi, un trésor qui pave mes pas. J'aurais pu jeter ça sous les tiens, pas moyen, on va pas commencer à déconner.
La terrasse du café, il faisait doux et tu n'étais pas là, la fille à côté de moi était étrange, cette fille je ne t'en ai pas parlé pourtant son visage squatte ma tête par moments, je ne sais pas pourquoi, elle s'est incrustée là, têtue et sourire triste. On avait échangé deux-trois banalités, et puis elle s'était éloignée, lâchant un signe de main sans se retourner, et finalement, de trois-quart, elle a souri : "A plus tard peut-être..." et je garde sa silhouette qui s'éloigne en glissant entre les voitures. Mais ouais, j'ai peut-être trop posé mon cul sur ces chaises auxquelles je griffe inévitablement mes collants, à siroter des cocas ou des demis, et puis bien souvent aussi des cafés en fumant consciencieusement mes cigarettes jusqu'au filtre,en imposant des lettres noires à des feuilles vierges.
Un week-end, il y a eu la brume sur les champs au lever d'un soleil, j'étais assise sur le capot d'une bagnole et mes pieds calée sur le pare-choc de celle garée devant, je crevais de froid de fatigue et d'alcool, et j'ai demandé à rester là pour regarder le ciel s'éclaircir après une longue nuit. J'étais posée comme par hasard et ma voix me semblait fragile dans l'aube discrète. Plus tard le matin sans sommeil, ma mini-jupe, mes longues jambes nues dessous et mon débardeur, je ne porte pas de sous-vêtements, nous marchons côte à côte sur la route en fumant et le soleil chauffe déjà ma peau, je ris, mon piercing en relief sous le tissus et je m'en fous, je me fous de tout. Je ris, c'est beaucoup, la tête posée sur mes bras emmêlés sur le comptoir, le jus de pamplemousse et le café qui sent bon mais refroidit trop vite, je me marre d'être si nue sous mes fringues si courtes.
Une nuit d'après-midi, des billets de train, un retour, les escapades demeurent trop courtes, et puis les souvenirs vivaces dans ma cervelle, tendres, fragiles et vivants comme des coquelicots.
Vendredi 29 avril 2011 à 18:28
Le hasard me ramène aux mêmes lieux qu'autrefois, dans une autre vie que je n'aimais pas, où j'étais une autre fille un peu cinglée dans le mauvais sens du terme.
Mon sac à main est plein de livres, Villon, Steinbeck, Vian, Verlaine, poètes ou écrivains, je dévore.
Ma vie se précipite, s'accélère, je bats la mesure de la musique du pied, toujours, tout le temps. Et puis l'atmosphère lourde, encore un orage à venir mais probablement pas pire que celui qui nous a surprises, elle et moi, sur les routes de Vendée, et le mec en costard qui gueule qu'il faut abattre ce monde de milliardaires, poésie de la banlieue parisienne.
Paris, en lettres capitales dans ma vie, Paris que j'aime et que je fuis. Hier encore, on m'a parlé d'un mort.
Je n'ai pas forcément le crâne au beau fixe, qui l'a encore par ces temps qui galopent ? Rester dans la course, se maintenir, peu importe que ce soit en queue ou en tête, l'essentiel, y parvenir.
Lapidaire et parfois elliptique, souvent cynique, je n'ai pas changé, non, mais je sens que c'est maintenant qu'il se passe quelque chose, pas à un autre moment.
C'est maintenant.
Je n'ai pas besoin de raisons pour écrire. Stylo et papier ou clavier, peu m'importe. Du bout des doigts, toujours des choses qui me viennent du fond du ventre, des cris ou des soupirs.
Le métro vibre sous mes pieds bien que je sois au deuxième étage, une rose fanée, un appareil photo, des clopes, un stylo, un cendrier, un pack de bières éventré, et à côté, la chambre en bordel, le lit aux draps souillés et défaits, les fringues par terre et les livres qui jonchent les meubles, mon univers.
Mon sac à main est plein de livres, Villon, Steinbeck, Vian, Verlaine, poètes ou écrivains, je dévore.
Ma vie se précipite, s'accélère, je bats la mesure de la musique du pied, toujours, tout le temps. Et puis l'atmosphère lourde, encore un orage à venir mais probablement pas pire que celui qui nous a surprises, elle et moi, sur les routes de Vendée, et le mec en costard qui gueule qu'il faut abattre ce monde de milliardaires, poésie de la banlieue parisienne.
Paris, en lettres capitales dans ma vie, Paris que j'aime et que je fuis. Hier encore, on m'a parlé d'un mort.
Je n'ai pas forcément le crâne au beau fixe, qui l'a encore par ces temps qui galopent ? Rester dans la course, se maintenir, peu importe que ce soit en queue ou en tête, l'essentiel, y parvenir.
Lapidaire et parfois elliptique, souvent cynique, je n'ai pas changé, non, mais je sens que c'est maintenant qu'il se passe quelque chose, pas à un autre moment.
C'est maintenant.
Je n'ai pas besoin de raisons pour écrire. Stylo et papier ou clavier, peu m'importe. Du bout des doigts, toujours des choses qui me viennent du fond du ventre, des cris ou des soupirs.
Le métro vibre sous mes pieds bien que je sois au deuxième étage, une rose fanée, un appareil photo, des clopes, un stylo, un cendrier, un pack de bières éventré, et à côté, la chambre en bordel, le lit aux draps souillés et défaits, les fringues par terre et les livres qui jonchent les meubles, mon univers.