Dimanche 21 septembre 2008 à 15:06

Et cette silhouette de fille aux cheveux courts, presque masculine, insolente, poseuse. Le col relevé, une main dans la poche arrière de son jean noir serré, oui, la seule et unique poche, l'autre est arrachée et a laissé place à deux traces de main superposées la saisissant fermement. La cigarette au bec, elle sourit, l'attend, son papillon, sa brindille qui s'avance de son pas de danseuse, ses cheveux bouclés rebondissant mollement sur ses épaules, cette ombre de fille qui sourit silencieusement. Elles savent qu'il y aura la marche, les fous rires, la nuit, le bar, la bouteille achetée au rebeu de la gare, les photos et l'insolence. Elles savent et savourent d'avance.

Mercredi 17 septembre 2008 à 11:54

Sms niais et cadeaux d'anniversaire, oui, trois, rien que ça, rien que pour toi. C'est pas grand chose mais c'est le geste qui compte.
Moi je m'enterrerai bien en ce moment.
Mais heureusement, les copains, les copines, et la vodka.
Et les Lucky Strike dans ma poche. Et bla bla blaaaaa.
une envie de m'exprimer purement et simplement par onomatopées, grognements et signes de tête. retour à la sauvagerie et t'sais j'suis pas une nénette trop trop bien.

Mardi 16 septembre 2008 à 23:53

Et le même refrain : la nuit, le froid, les cigarettes, bas et bottes plate-forme, cours d'anglais et larmes tremblantes, tes bras où me blottir, tes bras désespérés de moi. J'en ai trop vu, j'en ai trop fait, tu n'en veux peut-être pas.
Juré tu restes avec moi j'arrête de fumer.
Ce sera rien que la quatrième fois que j'essaierai, après tout.

Lundi 15 septembre 2008 à 0:05

"Et puis moi aussi je me croyais foutue", entre deux reniflements elle relève le nez, fixe les phares arrières de la voiture garée devant eux, et, surtout, ne regarde pas à sa gauche, parce qu'à sa gauche, ça pourrait l'exploser, ce serait un peu comme se mettre le canon d'un flingue dans la bouche et serrer fort la détente. Le serre-tête fiché dans ses cheveux part en vrille, comme si il n'y avait que ça, dans le fond c'est plutôt marrant, ce détail, ça distrait un peu. Il ne pleut pas dehors et la musique n'est pas tendre, son coeur bat dans le ventre, juste au rythme qu'il faut, c'est si grand et si vide à l'intérieur. "Je ne te demande pas de pitié", rire aigrelet, désagréable.
Black-out. Une voix au téléphone, quelques mots lâchés, ça ne coûte rien, ça ne coûte vraiment rien, quitte à se mordre la lèvre au sang.

Samedi 13 septembre 2008 à 18:51

Les hauts, les bas, promets, ça ne te coûte rien après tout, il est vrai.
Il a plu fort et j'étais en jupe, on s'est réfugiées en courant dans sa voiture et on chantait en fumant, ou encore on fumait en chantant, et mes orteils faisaient trempette dans mes ballerines, j'avais froid mais mon cœur était au chaud.
Et sinon, billards, embrouilles, fatigue, rentrée, rer C et pape à Paris. Mais on s'organise pour péter une durite très bientôt.
Bibi m'a appelée pendant des heures et je l'ai appelée pendant autant de temps, Roméo et Juliette sur le quai de la gare, c'est nous.
La fatigue, surtout, en fait.

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