Mardi 9 septembre 2008 à 17:45

Après tout, si t'as pas de style, tu veux que j'y fasse quoi ? Connectée en intraveineuse, les globes oculaires proches d'exploser, tu n'auras pas raison, pour la bonne et simple raison que tu es toi et que je te bouffe quitte à faire machine arrière et à crever. N'importe quelle crasse plutôt que de tomber à genoux et d'implorer.
Si tu n'as pas les épaules, en quoi est-ce mon problème ? Je ne les ai pas plus que toi. Tu n'as qu'à faire comme si. Chacun sa merde, coco, chacun sa merde. Tu n'avais qu'à savoir quand tu allais trop loin. J'encaisse et ce que tu te reprendras dans la face sera tellement plus classe que tu auras envie de ramper tellement tu te sentiras minable.
Si tu n'as pas la volonté contre la tentation, en revanche, ça m'arrange bien...

Lundi 8 septembre 2008 à 16:44

Je l'ai dans l'os, j'ai raté ma rentrée à cause du train, ça c'est vraiment top. Il fallait que je vous fasse part de cette mésaventure, palpitante il est vrai.
Je suis ô combien énervée, et pour cette raison, je tente de garder un minimum d'humour. Le destin s'acharne contre moi, le monde entier m'en veut, j'en suis désormais persuadée.
Pour faire passer tout ça, je vais aller me saouler la gueule à la bière, et embarquer Ice Dog pour un billard dès qu'il sera opé, parce que c'est un beau gosse, que ses lèvres sont fermes et que ses mains sont aventureuses, que ses yeux ont la même forme que les miens, qu'il me rend tendre, qu'il me fait rire et qu'il m'appelle Chaton et que j'aime ça et putain qu'est-ce qu'on est cons. Et souvent vulgaires.
Ce n'est pas tout le monde, oh non, il n'est pas comme tout le monde, et moi et moi j'ai tellement peur que je repartirai bien en arrière, quitte à perdre, parce que moi je ne suis pas là pour gagner, je suis une bonne joueuse, et perdre me fait hurler de rire. Ta vie, la mienne, pas au sérieux, 110 au bord du lac, tu sais comment me faire prendre mon pied, et j'enroulerai encore et encore mes jambes autour de tes reins, parce que tu sais me voir pleurer.
Tu en vaux sacrément la peine.

Vendredi 5 septembre 2008 à 11:31


J'ai l'habitude de marcher sous la pluie, de courir dans la nuit, de rentrer seule, de me perdre et de me retrouver, d'aller n'importe où avec n'importe qui pour faire n'importe quoi, alors ce n'est pas serrer les poings pour t'en coller une qui me fera peur, au contraire, ça me ferait prendre mon pied violemment. Je ne m'inscris dans aucune logique, je ne m'étire vers aucun but. Je suis anonymement insignifiante. Je te fréquente jusqu'à overdose et puis je me tire et je reviendrai peut-être, à moins que non, je n'en ai définitivement plus envie, comme ça. Et si je reviens ce sera la bouche en cœur, hein mais de quoi tu m'accuses, tu sais j'avais mes raisons, mes yeux plantés dans les tiens et le visage plus sérieux que jamais, mais si tu ne me crois pas, ça ne vaut pas la peine, je repars.
Saloperie ambulante, petite garce, paraît-il attachante, brouillonne et facétieuse, si tu le dis. Au creux de ma paume je ne garderai rien.


- Amsterdam -

Jeudi 4 septembre 2008 à 14:49

Le Fou d'Elsa (extrait)

Il y a des choses que je ne dis à Personne Alors
Elles ne font de mal à personne Mais
Le malheur c'est
Que moi
Le malheur le malheur c'est
Que moi ces choses je les sais
Il y a des choses qui me rongent La nuit
Par exemple des choses comme
Comment dire comment des choses comme des songes
Et le malheur c'est que ce ne sont pas du tout des songes
Il y a des choses qui me sont tout à fait
Mais tout à fait insupportables même si
Je n'en dis rien même si je n'en
Dis rien comprenez comprenez-moi bien
Alors ça vous parfois ça vous étouffe
Regardez regardez-moi bien
Regardez ma bouche
Qui s'ouvre et ferme et ne dit rien
Penser seulement d'autres choses
Songer à voix haute et de moi
Mots sortent de quoi je m'étonne
Qui ne font de mal à personne
Au lieu de quoi j'ai peur de moi
De cette chose en moi qui parle
Je sais bien qu'il ne le faut pas
Mais que voulez-vous que j'y fasse
Ma bouche s'ouvre et l'âme est là
Qui palpite oiseau sur ma lèvre
Ô tout ce que je ne dis pas
Ce que je ne dis à personne
Le malheur c'est que cela sonne
Et cogne obstinément en moi
Le malheur c'est que c'est en moi
Même si n'en sait rien personne
Non laissez-moi laissez-moi
Parfois je me le dis parfois
Il vaut mieux parler que se taire
Et puis je sens se dessécher
Ces mots de moi dans ma salive
C'est là le malheur pas le mien
Le malheur qui nous est commun
Épouvante des autres hommes
Ey qui donc t'eut donné la main
Étant donné ce que nous sommes
Pour peu pour peu que tu l'aies dit
Cela qui ne peut prendre forme
Cela qui t'habite et prend forme
Tout au moins qui est sur le point
Qu'écrase ton poing
Et les gens Que voulez-vous dire
Tu te sens comme tu te sens
Bête en face des gens Qu'étais-je
Qu'étais-je à dire Ah oui peut-être
Qu'il fait beau qu'il va pleuvoir qu'il faut qu'on y aille
Où donc Même cela c'est trop
Et je les garde dans les dents
Ces mots de peur qu'ils signifient
Ne me regardez pas dedans
Qu'il fait beau cela vous suffit
Je peux bien dire qu'il fait beau
Même s'il pleut sur mon visage
Croire au soleil quand tombe l'eau
Les mots dans moi meurent si fort
Qui si fortement me meurtrissent
Les mots que je ne forme pas
Est-ce leur mort en moi qui mord
Le malheur c'est savoir de quoi
Je ne parle pas à la fois
Et de quoi cependant je parle
C'est en nous qu'il faut nous taire.

Louis Aragon

Parce que, comme dit L', ce qui est bien avec Aragon, c'est que c'est Aragon...
Il y a de mauvaises choses qui reviennent à la surface et je n'arrive pas à faire comme si je m'en foutais alors je suis aussi mauvaise que ce qui revient. C'est bien plus facile ainsi, j'en ai un peu marre de me forcer, et puis, Aragon l'a aussi écrit : "Est-ce qu'on peut avoir le droit au désespoir le droit de s'arrêter un moment'

C'était ainsi, c'était fini et ce n'était pas totalement de sa faute. Au fond de ses yeux verts luisait encore le mépris, la bouche tordue comme pour cracher. "Si tu as envie de prendre les choses de cette manière là, je t'en prie", lâcha-t-elle nonchalamment, souriant presque. Après quelques instants, comprenant qu'il était peine perdue d'espérer ne serait-ce que l'ombre d'une réaction différente, elle prit son sac, tourna les talons et claqua la porte en haussant les épaules. Elle sortit alors son portable de sa poche, appela l'autre et lui demanda si il voulait bien d'une célibataire.

Mercredi 3 septembre 2008 à 21:22

J'ai pas toujours été une fille bien, mais j'ai envie de faire des choses pour toi, j'ai envie de faire les bons choix, j'ai envie de te prendre par la main et de dormir dans tes bras, même rien que dormir, j'ai envie de baisers volés, de fous rires à ne plus pouvoir s'embrasser, de petits cris de surprises et de longs regards, de te plaquer contre le mur dans un couloir, de te faire pouffer, de me laisser rougir.
C'est nouveau, c'est con, c'est beau, laisse-moi m'emballer.

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