Jeudi 8 février 2007 à 19:11

" Je suis dure, je le sais, et alors ? Devrais-je éprouver du remords quand ma douleur fait éclater mon cœur entre mes côtes ?"

Et dire que c'était il y a seulement un mois.


Nouveau fond musical :
Le Tigre - This island


Mercredi 7 février 2007 à 11:49

    Elle est debout sur la branche, ballerine dressée sur la pointe des pieds, le bras tendu pour décrocher la lune. Autour d'elle il neige des fleurs de cerisier gelées qui s'accrochent à ses cheveux, à ses cils. Poupée de gel têtue, elle s'étire à l'infini, juste pour toucher du bout des doigts la perle de rêve. Ses lèvres glissent vers le bleu, ses ongles aussi, ses longs cheveux blonds scintillent. La branche devient bleue-noire dans la nuit, et son bras si pâle, si blanc, baigné de lumière, s'entête à vouloir effleurer l'innaccessible. De son autre main elle se retient à peine, se penchant dangereusement au-dessus du vide, jeune aventurière voulant trop vivre et ne sachant pas que l'on peut mourir. Ses yeux ardents brillent plus que le soleil, et son souffle se vaporise en un blanc transparent, un blanc de duvet d'oiseau. Mais la branche se brise, elle pousse un petit cri étonné, elle s'était faite si légère qu'elle devient courant d'air glacé.

Mardi 6 février 2007 à 14:03

    Pile quand je commence à écrire c'est au tour de Batifole dans ma playlist. <3 Certains disent cette chanson perverse moi je la trouve juste belle.
    J'ai trouvé mon conte de fée. Je l'ai rencontré dans un café. Je l'ai déchiré autant qu'il m'a déchirée, j'ai douté, haï, charmé, souffert, ri, pleuré, réappri la vie. Et maintenant sur fond de chansons doucement mélancoliques, j'écris mon bonheur si durement gagné. Il ne faut pas oublier mes mois d'errance entre rêve et réalité, et l'alcool dans le sang, et les pupilles dilatées, les mensonges, les envies d'ailleurs, les suicides mentaux, les limites de ma conscience méticuleusement repoussées, les cours abandonnés, les nuits d'insomnie, et les larmes. Nous sommes aussi fragiles l'un que l'autre, mais nous avons cessé nos luttes de pouvoir. Nous avons même inventé une vie pour tous les deux, et sans trop y croire, je trouve ça beau qu'il m'aime assez pour me rêver avec lui pour longtemps. Je trouve ça beau d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui a envie de quelque chose de vrai. Il n'y a pas de phrase du genre "Mais quand on sera plus ensemble..." entre nous. Il n'y a que des projets. Nous ne serons jamais vraiment insouciants, non, nous avons bien trop peur. Peut-être que je suis un peu trop jeune pour écrire ainsi, je ne sais pas, je sais pourtant que c'est comme ça. Je n'ai même pas dix-huit ans, et pourtant, le plus important est déjà derrière, toutes les premières fois sont déjà passées.
    Il me dit un peu rebelle, je le dis trop sérieux ; souvent, les gens croient que nous n'avons rien à faire ensemble, mais ils n'ont que des images falsifiées. Lui, ce n'est pas qu'un conard, ex-drogué et ex-dealer notoire, et moi, je ne suis pas que la fille au bac allemand avec sa dizaine d'ex. Ils n'ont jamais su ce que nous cherchons, mais nous avons trouvé la réponse depuis quatre mois.

Mardi 6 février 2007 à 11:21

    C'est vrai, au bout d'un moment on en a assez de vomir sa haine à la gueule du monde. On en a assez de vouloir détruire ce(ux) que l'on aime parce que l'on est pas sûr de bien les avoir... Mais la vérité est que l'on a jamais personne. Ce n'est pas ma jalousie qui le retiendra, ni mes larmes, ni mes vannes acides, ni mon ironie mordante. Mais je n'ai pas à m'en prendre à lui, ce n'est pas juste. Je ne le changerai jamais. On arrête les illusions à deux balles, tous ces rêves de petite fille où la princesse embrasse le crapaud qui se transforme en prince. Ca c'est faux. On les aime avec leurs défauts, où on ne les aime pas. De toutes manières, quand bien même il changerait, l'expression dit bien "Chassez le naturel, il revient au galop."
    Donc, au bout d'un moment, on arrête de se haïr et de haïr le monde, et plutôt que d'être dans la tendance auto-destructrice, on comprend que la vie, c'est plus chouette. Il y en a tellement qui meurent sans avoir été vraiment vivant. J'ai l'ambition de savoir respirer profondément, une grande goulée d'air, et de faire disparaître tout cynisme de mon sourire. Bien sûr, je n'y arriverai jamais totalement, mais et alors ? Moi non plus je ne me changerai jamais... Mais je n'ai plus envie de raconter le désespoir, comme je l'ai déjà écrit, j'en ai assez de la chronique de mon naufrage. C'est si facile de pourrir sur pied. La déchéance a toujours quelque chose de fascinant... Sauf que je n'ai pas envie de faner avant même d'avoir fleuri. Je ne suis ni une droguée, ni une alcoolique patentée, je suis trop vivante pour ça. J'ai trop envie d'exister, et non de me contenter d'être. Nous ne sommes pas des moutons, enfin, faisons taire l'instinct grégaire qui nous pousse à suivre la tendance.
    Ce n'est pas pour autant que je ne pleurerai plus pour rien, non... Je serais toujours désespérée parfois. Je n'en mourrai plus, ce ne seront plus des suicides moraux, j'en ai assez de me flageller mentalement. J'ai envie de rêve. J'ai envie de voir ce qui est beau, et de laisser le sordide loin en-dessous de moi. J'ai envie de continuer à rire juste parce que je suis heureuse, et de sauter dans les flaques quand il a plu pour l'éclabousser. J'ai envie de respirer la vie.

Dimanche 4 février 2007 à 13:01

    Oui la chanson résume tout très bien. Il fait beau, je vais bien. Je suis heureuse à m'en faire exploser le coeur entre les côtes. Il y a un feu d'artifice à l'intérieur, et une légère odeur sucrée dans l'air. J'ai envie de nuages couleur grenadine, j'ai envie de fleurs sur les branches du cerisier, et de vent dans les bambous du jardin. Et cet aprèm lui et moi on ira se promener et je dormirai chez lui ce soir. Et je l'aime.





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