Jeudi 1er février 2007 à 19:44

    Il n'y a rien à faire, il ne voudra jamais être cruel et le sera pourtant, et moi, je dois rester là à supporter et à ne rien dire, à me raccrocher à des mots, à des instants, à des toutes petites choses sans oser lui parler trop franchement de peur qu'il en ait assez, je resterais là, timide, fragile, piétinant mon orgueil, et dans des sursauts aussi inattendus que vain je me rappellerais qu'avant j'étais quelqu'un qui n'avait pas sa langue dans sa poche ni son pareil pour répliquer aux conards "J'aime pas ta gueule, dégage" et je me rappellerais que je ne pleurais pas autant pour rien. Alors je voudrais être pareil je serrerais les dents et les poings et je me dirais que j'ai ma fierté. Et quand il se trouvera en face de moi, je commencerai à enchaîner les phrases avec éloquence et arrogance, pour finalement piétiner mon orgueil, serrée dans ses bras.

So you wanna hang out with me tonight?
Well
You're cool, but I'm right, so
I'll set the dial to "no fights."
And as we leave the club,
and the sun is coming up, you ask,
"Have I failed to entertain?"
I say no man, it's ok.

Cuz I already knew
that when I'm with you
Mediocrity rules, man.
Mediocrity rules.

Life is but a compromise
and I can see it in yr eyes that
nothing scares you like a real idea.
But no man, it's ok,
you didn't waste my day

Cuz I already knew
that when I'm with you
Mediocrity rules, man.
Mediocrity rules.

Jeudi 1er février 2007 à 17:15

    Je n'ai plus de voix. Un amoureux loin de moi, et je ne peux même pas lui parler. Je suis fatiguée. Mal. J'ai l'impression de n'avoir jamais eu aussi mal à la gorge de ma vie. Il me manque. Je suis toute seule. J'aimerais bien qu'il soit là, j'aimerais bien sentir son bras autour de moi. Il me déposerait un baiser sur les cheveux, j'aurais les yeux fermés et je sourirais. Oh oui, ce serait chouette. Il est loin, tellement loin. Et j'ai peur. Vous savez c'est pas facile. Mais ça tout le monde le sait. J'ai mal. Je me sens beaucoup trop fragile, vulnérable. Je n'aime pas être seule à la maison. Non. Surtout quand les murs tournent. Oui, je suis brûlante de fièvre, il faudrait que je retourne me coucher mais cela fait des heures que je n'ai pas bougé. Il m'avait dit "Je te rappelle". Il l'avait dit. Putain...

Mercredi 31 janvier 2007 à 13:58

    Oh mon dieu. Mon petit frère a inventé le concept de punching-ball moral. Dommage que ce soit sur moi qu'il cogne.
    C'est marrant, dans une autre vie, j'avais des amis. C'est marrant, dans une autre vie, je ne pleurais pas pour rien. Une époque où j'étais gaie et frivole. Vivement l'été.

C'que j'aime cette photo... 3h du mat' dans une morgue.





Mercredi 31 janvier 2007 à 11:24

    Putain de journée de merde. J'aurais mieux fait de rester couchée. J'en ai assez de cracher mes poumons. Il joue au silence radio. Non. C'est faux. Il ne joue même pas, il zappe, c'est tout. Si j'étais pas malade, il aurait droit à la crise du siècle. Sauf que ma voix se réduit à un filet, je ne peux donc pousser ma gueulante que virtuellement, pas facile facile. De toute manière j'en ai rien à foutre. Ou presque. Dire que je voulais même me forcer à prendre le bus pour aller le voir. Oui, à ce stade là, on appelle bien ça de la connerie. Bon vu que le monde tangue autour de moi je ferais mieux d'arrêter je crois. Cherchez pas si je dis n'importe quoi c'est qu'à 39,5 de fièvre j'ai un peu de mal à saisir tout ce qui peut bien se passer dans ma tête. Ca vous étonne que je sois debout ? Moi aussi. J'en ai aussi assez de ces blogs de merde qui fleurissent sur cowblog. (Je suis vraiment de mauvaise humeur, moi.)
    De toute manière je finirais vieille conne acariâtre et aigrie, je vivrais seule entourée de mes douze chats, et je serais définitivement chiante. Déjà que je suis en bonne voie pour. (J'me fais du mal à taper des articles comme ça) Bon. Je vais essayer de faire un papillon en origami, ça m'occupera. Pourtant je ne veux pas rester enfermée. Une journée de solitude complète m'a déjà suffit, il faut que je sorte. Alors je prendrais ce fucking bus pour aller voir le truc qui me sert de copain et je le ferai culpabiliser en pleurant. Ouais, c'est un bon plan. (Mon dieu je suis pathétique)

Lundi 29 janvier 2007 à 13:46

    Je passe la main dans mes cheveux courts. Un léger mal de gorge. Les Beach Boys à fond, juste pour la pêche. Je pars bientôt mais c'est toujours dans ces cas là que le temps décide de s'éterniser. J'ai envie d'une autre nuit marocaine, sur le toit de l'hôtel, chicha et marocco, et la mosquée juste en face, et l'appel à la prière qui résonne. Un bras autour de mes épaules pour que je me sente bien, ma tête sur une épaule pour qu'il se sente bien. C'était un autre, dans une autre vie. C'était une parenthèse dans la vie, une pause, un stop, on s'arrête, on prend notre souffle ensemble, nous ne nous reverrons jamais, mais sourions-nous, embrassons-nous, emmêlons-nous, et quittons-nous en agitant simplement la main de loin dans un aéroport.



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