Peut-être qu'un jour tu reviendras et qu'on aura rien à se dire, on se regardera dans la fumée d'une cigarette ou d'un mauvais joint, entre nous une bouteille de bière et tout ce temps passé, tout ce poids et ce mystère, est-ce qu'alors on écarquillera nos yeux, désappointés, est-ce qu'on aura envie de s'accuser d'avoir ruiné notre complicité ?
Je crois plutôt qu'on laissera les mots glisser, déçus de ne plus trouver le sens qu'il y avait avant, alors peut-être qu'on se dira "Il est trop tard.", mais comme nous sommes ce que nous sommes, rien que ça, nous ne dirons rien, nous ne ferons rien, et alors mourront deux saisons qu'on a vues ensemble, un été, un automne, et le début d'un hiver, il aura fallu l'hiver, pourtant on a passé le plus dur ensemble, toute cette neige et mes jambes seulement voilées de bas, juste pour toi. Je me foutais bien d'avoir froid, au bout de la route je me jetais sur toi et je te faisais rire, et tu me faisais rire, j'étais heureuse.
Est-ce seulement si différent ?
Depuis que tu as écrit "Tu me manques", je suis infiniment plus seule, si je ne te manquais pas alors je me battrais pour te manquer, je jouerais les indifférentes, les princesses, je jouerais la glaciale et la provocante, si je ne te manquais pas je saurais comment te manquer, mais je te manque sans savoir te faire revenir.
Si ne je te manquais pas, je ne sentirais pas cette béance terrible, je ne suis pas forte et je te trouve cruel.
Une boucle d'oreille en forme de feuille tremblote à mon oreille, demain je rapporte son manteau au garçon aux yeux si beaux, celui qui murmurait Love me tender à mon oreille, j'ai préparé un sac pour Angie avec des fringues pour son entretien d'embauche, reviens, ce quotidien me fait mal au coeur. Je ne sais pas comment supplier assez fort, je ne sais même pas supplier, je voudrais juste que demain tu sois là et que tu souries comme si tu avais tout résolu, et qu'enfin, enfin, tu me dises en écho à : "Toi et moi on ne sait pas rencontrés au bon moment", je voudrais que tu dises en souriant : "Ici, maintenant, c'est le bon moment".
Mais j'ai rien à vouloir, j'ai pas le droit de vouloir, j'ai que le droit de me taire, parce que tu es loin et que je ne suis pas ta nana, mais que je t'aime quand même.
Je crois plutôt qu'on laissera les mots glisser, déçus de ne plus trouver le sens qu'il y avait avant, alors peut-être qu'on se dira "Il est trop tard.", mais comme nous sommes ce que nous sommes, rien que ça, nous ne dirons rien, nous ne ferons rien, et alors mourront deux saisons qu'on a vues ensemble, un été, un automne, et le début d'un hiver, il aura fallu l'hiver, pourtant on a passé le plus dur ensemble, toute cette neige et mes jambes seulement voilées de bas, juste pour toi. Je me foutais bien d'avoir froid, au bout de la route je me jetais sur toi et je te faisais rire, et tu me faisais rire, j'étais heureuse.
Est-ce seulement si différent ?
Depuis que tu as écrit "Tu me manques", je suis infiniment plus seule, si je ne te manquais pas alors je me battrais pour te manquer, je jouerais les indifférentes, les princesses, je jouerais la glaciale et la provocante, si je ne te manquais pas je saurais comment te manquer, mais je te manque sans savoir te faire revenir.
Si ne je te manquais pas, je ne sentirais pas cette béance terrible, je ne suis pas forte et je te trouve cruel.
Une boucle d'oreille en forme de feuille tremblote à mon oreille, demain je rapporte son manteau au garçon aux yeux si beaux, celui qui murmurait Love me tender à mon oreille, j'ai préparé un sac pour Angie avec des fringues pour son entretien d'embauche, reviens, ce quotidien me fait mal au coeur. Je ne sais pas comment supplier assez fort, je ne sais même pas supplier, je voudrais juste que demain tu sois là et que tu souries comme si tu avais tout résolu, et qu'enfin, enfin, tu me dises en écho à : "Toi et moi on ne sait pas rencontrés au bon moment", je voudrais que tu dises en souriant : "Ici, maintenant, c'est le bon moment".
Mais j'ai rien à vouloir, j'ai pas le droit de vouloir, j'ai que le droit de me taire, parce que tu es loin et que je ne suis pas ta nana, mais que je t'aime quand même.