Vendredi 3 juillet 2009 à 13:16

Les gens placent décidément leur vertu bien bizarrement. Nous avons peur du regard des autres, enfin en théorie, un peu pour la feinte, aussi, un peu pour flipper comme tout le monde. La liste de ce dont j'aurais du avoir peur est décidément bien longue, mais au lieu d'être effrayée je me contente d'être excitée. La pseudo-trouille, c'est pour la galerie. Moi j'ai
LE VERTIGE.
Je vibre, à mon rythme, au gré de mes envies, de mes désirs, égoïstement.
Quand il m'a dit "Ca me complique la vie, tout de même, que toi et moi on ait cette relation-là." Je lui ai répondu : "Pourquoi, à cause de Ju ?" Il m'a dit "Ah, t'es au courant... Mais ça te dérange pas ?" Je me suis contentée de rire : "J'estime que tu es assez grand pour savoir ce que t'as à faire."
Plus tard :
"Quand même, c'est pas bien ce qu'on fait.
- Pourquoi ?
- Je sais pas, t'es une tentatrice.
- Je t'ai proposé trois fois de partir et de te laisser dormir, tu m'as dit de rester... Tu avais le choix."
Ou encore :
"Ca te fait pas bizarre que toi et moi ce soit comme ça ?
- Non. Et toi ?
- Si, quand même.
- Bizarre dans le mauvais sens ?
- Non, au contraire."

Je ne suis pas l'amie du genre humain, que chacun assume ses choix et se démerde pour se regarder dans la glace le matin.
Je me fais incruster dans la peau ce que je ne veux pas oublier. Chacun sa façon d'expier.
Demain.
On verra bien.

Jeudi 2 juillet 2009 à 20:49

Acclamons ceux qui sont sûrs et certains de ce qu'ils avancent, louons leur mauvaise foi, leurs mensonges, baissons la tête et sourions hypocritement, suçons ceux qui nous rient à la face, et tendons l'autre jour lorsque l'on nous gifle.
Leur morale à deux balles, leur manière de noyer le poisson, de changer de discours...
Il faudrait la fermer, hausser les épaules et sourire avec indulgence, ou avec mépris. Se prosterner, en ricanant intérieurement.
Il faudrait.

Jeudi 2 juillet 2009 à 4:40

Je viens de rentrer chez moi.
Je ne suis pas une fille bien, en ce moment.
C'est tout de même le meilleur pote de mon frangin.
Alors embrasse-moi, griffe-moi, touche-moi.
Ne me laisse pas.
Même si je pars toute seule sur mes talons, même si je ne suis pas celle dont on pourrait rêver.

Mercredi 1er juillet 2009 à 12:19

En regardant mes yeux dans la glace, rouges et trop brillants, les pupilles éclatées, je me suis trouvée jolie.
Manu était devenu un enfoiré et je ne pouvais plus l'aimer.
J'ai eu peur de mourir dans la BMW et je me suis sentie vivante.
Il n'y a personne dans les rues à 3 heures du matin. On roulait les fenêtres ouvertes en plein milieu de la nuit.
J'évitais son regard et sa main qui voulait s'approprier ma cuisse.
Je fumais ma cigarette en regardant droit devant moi, tendue, nerveuse.
J'avais  envie de rentrer chez moi, ou de marcher toute la nuit.
Seule. Et surtout pas avec un défoncé de 30 piges.

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