Mardi 12 février 2008 à 16:27

Il y a si peu de choses en lesquelles croire... Jamais, jamais ça n'a eu de sens. Alors il ne reste que des choses absurdes, des sursauts, des décisions trop vite prises, cette rage de prouver que l'on est vivant, que l'on a un sens. Une heure auprès d'une fenêtre ouverte le regard perdu au loin se disant que ce serait si facile de dire stop, d'arrêter, de ne plus avoir à choisir. De se reposer.
Il y a des choses que j'ai crues tellement fort. Vous n'avez même pas idée.
J'ai marché dans la forêt et dans la nuit. Les étoiles sont apparues lentement. Mais qui en a quelque chose à faire ?
Je me suis réveillée la jambe lacérée. Je suis allée travailler en souriant.
Mais c'est trop lourd.
La pitié ? Non. Pas même pour moi.
Le mépris ? Oui. Universellement.

Avant l'été et les fleurs et le clapotis de la fontaine et les photos. Avant, tu sais, non, tu ne sais pas. A croire que je suis condamnée à ne rien savoir garder dans le creux de mes mains, peut-être juste au fond de mon coeur.

Je voulais aimer aimer aimer.

Dimanche 10 février 2008 à 10:31

Il n'y a pas d'avenir, tu le sais, tu t'en fous, c'est ainsi. Oui avant je le sais j'aurais hurlé, j'aurais pleuré, mais ça ne sert à rien, je l'ai compris, va, je préfère garder ma dignité à présent. Dans le fond peut-être que je m'en tape aussi, mais on a été tellement heureux tous les deux, c'est tout. Ou plutôt on aurait pu être tellement heureux. Je ne sais pas ce qui a pu autant nous séparer, tant nous ne voyons plus rien de la même manière. Vous connaissez Thomas Winter & Bogue ? "Tu ne vois que des nuages / Dans le bleu de mon ciel / Tu te frises plein d'amertume / Mes étoiles sont tes enclumes / Ma vie te pèse / On se consume"
Ca me fait marrer. On se croit toujours les seuls à souffrir comme on souffre et puis on tombe sur quelqu'un qui a écrit exactement ce que l'on ressentait, et moi dans ces cas là j'ai l'impression qu'on m'a volé le droit de le dire moi-même, certes, je l'aurais moins bien dit, cela aurait été moins beau, mais ça aurait été moi. Et j'aurais ajouté un "tant pis si vous ne comprenez pas" mais là ce n'est pas possible, c'est ce que je ressens, ce que je veux dire, et ce n'est pas moi qui le dis. C'est comme se voir devant soi mais ne pas se reconnaître.
Vous savez il y a eu tellement de promesses faites, de mensonges, de demi-aveux, de lettres avortées, de hurlements, de réconciliations, de nuits hallucinées et éthyliques, il y a eu tellement de déchirures et de points de suture. Ca a été dur parfois, souvent...
Si je vous dis tout ça c'est qu'à partir du mois d'octobre je ferais 9h-18h ou un truc approchant et je n'aurais que mes week-ends de libre et lui il ne les aura jamais car il ne fait rien pour les avoir et jamais, jamais je ne raterai une autre année, je veux avoir un avenir moi aussi au lieu de ne rien avoir entre mes mains, je veux vivre, je veux avoir un futur, ne plus jamais me demander "mais qu'est-ce que je vais faire ?", ne plus paniquer parce que tout m'échappe...
C'est moi ou lui, désormais. Et ce sera moi.

Samedi 9 février 2008 à 9:48

Chanson du geôlier

Où vas-tu beau geôlier
Avec cette clé tâchée de sang
Je vais délivrer celle que j'aime
S'il en est encore temps
Et que j'ai enfermée
Tendrement cruellement
Au plus secret de mon désir
Au plus profond de mon tourment
Dans les mensonges de l'avenir
Dans les bêtises des serments
Je veux la délivrer
Je veux qu'elle soit libre
Et même de m'oublier
Et même de s'en aller
Et même de revenir
Et encore de m'aimer
Ou d'en aimer un autre
Si un autre lui plaît
Et si je reste seul
Et elle en allée
Je garderai seulement
Je garderai toujours
Dans mes deux mains en creux
Jusqu'à la fin de mes jours
La douceur de ses seins modelés par l'amour.

J. Prévert

Vendredi 8 février 2008 à 20:00

Et surtout, ne jamais oublier : tout a un prix.
Même mon apparente liberté... car je souffre de multiples addictions, comme tout le monde. Tu peux partir où tu veux et rester enfermée dans ta tête. Faire ce que tu veux, rire pour donner le change, et garder tes remords bien au chaud. On finit presque par culpabiliser d'avoir réussi à être ce que l'on voulait être. A cause des choses reniées, enfouies, enterrées, de ce qu'on a sacrifié au paraître. La décadence est en marche, les enfants. Jamais vous savez jamais je n'aurais cru que ma vie deviendrait ainsi. Jamais j'aurais cru que je réussirais à aller aussi loin dans certaines infamies et pourtant, hagarde et étonnée un certain soir en hantant les couloirs du métro je me suis demandée où était passée la petite fille que j'étais.
Ma vie est à double tranchant. Chouette et déprimante.
Mais de celles que j'ai été c'est encore celle que je suis à présent que je préfère.

Mercredi 6 février 2008 à 10:18

L. = 7 ans, fous rires, Little Schmetterling, Cap'tain Raydouck staïle powa, don't sniff, Montmartre, les étoiles, un pont, la pluie, la nuit, la fumée, la vodka, la cave

Vous ne savez pas, et c'est pas pour vous, c'est pour moi. C'est un vide au creux du ventre et je vous souhaite un jour d'avoir quelqu'un dont vous pouvez être sûre et certaine qu'il pense à vous. L. a eu deux prénoms pour moi. L. a parfois été menteuse mais jamais traître. L. est de celles que l'on ne retient pas. L. est un papillon de nuit. L. est comme une brise fraîche par une journée étouffante. L. s'en va. M. s'est toujours douté que ce serait ainsi.

Wenn du könntest es lesen, vielleicht würdest du sehen, dass es mehr als Worte war. Aber ich werde es dir nie zeigen, dass ist aber zu schwer. Wenn du weggehen willst, geh weg. Es ändert viele Dinge für mich aber, wenn es besser für dich ist, kein Problem, little Schmetterling, kein Problem...
Auf Wiedersehen, leb' wohl.

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