Lundi 12 février 2007 à 21:05

    Il faudrait peut-être que je te dise que j'en ai rien à foutre que tu m'appelles, que j'en ai rien à foutre de savoir où t'es, avec qui t'es, il faudrait peut-être que je te dise pas où je suis, ni avec qui, il faudrait peut-être que je ne décroche pas quand t'appelles ou que je ne te réponde que par "Hm." pour qu'enfin tu comprennes ce que ça fait, mais tu vois, moi, faire ça, je peux pas, putain, je peux pas, alors arrête maintenant, arrête de jouer avec moi, je mérite quand même mieux que ça, merde ! Je m'en fous si tu préfères aller voir tes potes qui te grattent ta thune et ta weed au point qu'il ne nous reste plus rien pour sortir, vas-y, continue, mais moi j'serais peut-être pas toujours là pour vider mon compte quand t'auras besoin de bouffer. Tu comprends ça ? Tu crois que je le vis comment quand une nana qui a cinq ans de plus que moi t'appelle des mois plus tard pour t'annoncer qu'elle est enceinte, pas de toi, mais qu'elle veut te revoir ? Quand elle fout la merde entre nous ? Quand je sais qu'elle est venue chez toi, a dormi dans ton lit ? A parler comme ça, on pourrait croire que t'es un salaud, mais la vérité, c'est que je t'ai dans la peau, et ça j'y peux rien. Un jour il faudra qu'on arrête nos guerres, qu'on arrête de se faire mal pour vérifier si l'on tient l'un à l'autre. Plus ça va, plus on se déchire et plus on se promet. Alors ça rime à quoi ? Dis- le moi, putain...

Lundi 12 février 2007 à 19:51

    Week-end en demi-teinte, le sol tanguait, je le trouvais sublime. La nuit était froide et sans étoiles, seuls deux points rouges étaient visibles. J'avais froid dans le grand canapé en cuir, la cheminée crépitait, et j'étais bien contre lui. J'aimais bien l'absence de voix, l'absence de tout. Au point que desfois, je me demande pourquoi le monde nous rattrape.

Samedi 10 février 2007 à 12:46

    Café clope. Rituel quotidien qui s'éternise de 14h30 à 18h. Mon haut est trop décolleté, mon jean trop moulant et mes bottes trop hautes. Qu'importe. J'aime attirer les regards. J'ai l'impression d'exister ainsi. How should I act and who should I be ? Cuz I've got it, I'm gonna give it to you, and you know it. Je lui ferais payer son silence. J'ai besoin de plus que ça. Besoin d'exister, de vivre. Mais il faut accepter la contrepartie. Le vide, la douleur, la souffrance, le silence, l'absence. Et cracher à la gueule du monde son faux bonheur, et ses vrais-faux sourires. Faire semblant pour trouver un peu de joie quelque part, enfin. Se demander si ça vaut le coup. Douter de tout, de tout le monde, de soi. Se détester un peu, beaucoup. Faire du mal pour se faire mal. Ressentir pour se prouver qu'on est vivant. Se noyer dans le matériel pour oublier ce que l'on a pas.

Vendredi 9 février 2007 à 21:23

    Je m'ennuie doucement. Ce soir le clavier ne se fait pas musique, il se fait bruit, les lettres s'enchaînent, mais cela semble n'avoir aucun sens. J'écris comme je ris, par habitude, parfois avec passion. Ne me croyez pas triste pour autant, ce soir, je suis juste vide, comme si il s'était passé trop de choses dans la journée. Et pourtant, ce n'était que trois fois rien. Il y a des moments où tout cela me semble tellement absurde... L'impression de se remémorer tout ce que j'ai fait et de ne conclure que par un mot : voilà. Voilà, point, ce n'est rien.
    J'ai dix-sept ans pour encore un mois et des poussières et je ne sais pas ce que je vais faire de moi, et l'avenir me fait peur. Je vis au jour le jour, je me suis accordée un an pour souffler et prendre mon élan, mais la vérité, c'est que je n'ai pas envie.

Jeudi 8 février 2007 à 21:55

    J'ai voulu faire une fac de psycho. On m'a dit non. J'ai voulu faire une fac d'histoire de l'art. On m'a dit non, et pourtant j'étais acceptée à la Sorbonne. J'ai échoué en bi-licence droit français-droit allemand et j'ai détesté, séché, pour finalement arrêter les cours. Et maintenant, voilà que je veux faire Sup de Pub. On me dit non.
    Mais rien d'autre ne m'enthousiasme. Je ferais donc des études ternes pour obtenir un boulot terne. Alléluia. Je baigne dans la joie.

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