Qu'est-ce que tu baragouines entre tes dents serrées, tes lèvres plissées, tes yeux ébréchés ?
Tu es amère comme l'absinthe, consommable avec un sucre pour les faibles, cul-sec pour les forts fous. Et si ta tête creuse un trou dans la table, crois bien que cela fera un choc si terrible que de ton front pur couleront tes rêves sans un bruit, si le silence se fait le plic-ploc de ta cervelle sur le sol carrelé de blanc, veiné de noir, éclaboussant les escarpins de femmes dégoûtées et les souliers d'hommes intrigués.
J'imagine tes longs cheveux répandus en couronne, et tes mains si pâles étalées sur la table, les doigts un peu recroquevillés, comme pour se refermer sur des mots d'amour trop vite passés. Et les bagues à tes doigts, les breloques à tes poignets perdront tout sens, oubliés de tous et de toi seule, alors je te tresserai les cheveux, je redresserai ce corps à caler contre le dossier de ta chaise branlante, passerai ma paume sur tes paupières violettes, et presserai ma bouche à tes tempes moites de sueur.
Une goutte suinte à ta joue, et tes yeux d'émeraude balbutient.
De tes lèvres desséchées s'échappe un souffle, je me penche, tu éructes :
"Une cigarette, bordel."
Lundi 6 décembre 2010 à 16:00
Dimanche 5 décembre 2010 à 15:37
Et des messages de six mots, juste six, pour dire mon corps, mon visage, et mon odeur dans l'hiver, si il joue avec les mots comme avec les décors je suis perdue.
Les aboiements des chiens fous, la neige paresseuse et les croix du cimetière qui s'écroulent.
Je sais, je sais ce qu'il y a, qu'on ne s'est perdus ni lui ni moi, que ce n'est pas parce qu'il est loin qu'il n'est pas là, mais la béance, immense, même Angie n'a pas les aiguilles pour me raccommoder.
Il dit : "Tu es glauque, Maïa, tu es glauque et maligne.", maligne comme une tumeur ? Mais il me ressemble, incroyablement, même. Pourquoi je le sais ?
Parce que c'est une histoire de silence, le plus important, ce ne sont pas les mots, mais quand il plante son regard en moi.
C'est une danse, un affrontement sournois et subtil.
Je l'ai piégé avec mon parfum, qu'il a retrouvé un soir près d'Orléans, seul au milieu de toute cette neige.
Ce soir, il est à Paris, et on ne se verra pas.
Nous n'avons pas besoin de nous toucher pour être fous.
Et je sais sa dureté et sa froideur, sa possessivité, sa domination, et aussi quand il se soumet parfois.
Et il le sait pour moi.
Il y a ses airs d'enfant pourtant, et sa pureté derrière tout ça.
Il dit la même chose de moi.
Les aboiements des chiens fous, la neige paresseuse et les croix du cimetière qui s'écroulent.
Je sais, je sais ce qu'il y a, qu'on ne s'est perdus ni lui ni moi, que ce n'est pas parce qu'il est loin qu'il n'est pas là, mais la béance, immense, même Angie n'a pas les aiguilles pour me raccommoder.
Il dit : "Tu es glauque, Maïa, tu es glauque et maligne.", maligne comme une tumeur ? Mais il me ressemble, incroyablement, même. Pourquoi je le sais ?
Parce que c'est une histoire de silence, le plus important, ce ne sont pas les mots, mais quand il plante son regard en moi.
C'est une danse, un affrontement sournois et subtil.
Je l'ai piégé avec mon parfum, qu'il a retrouvé un soir près d'Orléans, seul au milieu de toute cette neige.
Ce soir, il est à Paris, et on ne se verra pas.
Nous n'avons pas besoin de nous toucher pour être fous.
Et je sais sa dureté et sa froideur, sa possessivité, sa domination, et aussi quand il se soumet parfois.
Et il le sait pour moi.
Il y a ses airs d'enfant pourtant, et sa pureté derrière tout ça.
Il dit la même chose de moi.
Jeudi 2 décembre 2010 à 14:31
Il y a les histoires montées à l'envers et la vacuité des autres, tous ces autres qui piochent à droite à gauche pour constituer ce qu'ils pensent être leur essence. Laissez-les seuls et il ne leur restera que le néant, ils ne se reconnaîtront plus, et ne s'aimeront plus. Il n'y aura personne pour leur suggérer quoi penser d'eux-mêmes.
Des copies de copies.
Oui, peut-être que je suis un brin trop dure ou méprisante. Mais la bêtise humaine suinte partout. Quoique l'on dise, quoique l'on raconte, il y a toujours quelqu'un pour faire le parallèle avec sa propre histoire et hop, on le plaint bien évidemment. Ca me fait toujours rire, les concours de vies de merde. Ca vous réconfortera de savoir que vous êtes les plus à plaindre ? De prendre conscience que le plus gros loser, c'est vous ? Oui, oui. J'ai bien dit loser. Tout simplement parce que pour être malheureux, il n'y a rien à faire, il suffit de rester là, dans son petit monde pourri. Être heureux, ça implique de bouger ses petites fesses.
Il y a également ceux qui sont là pour critiquer, mais pas dans la critique constructive. Juste la critique pour la critique. C'est marrant de se sentir plus intelligent trois secondes ? Probable.
Le drame, c'est que tout le monde se sent toujours obligé d'ouvrir trop grand sa bouche. Echanger, oui, je n'ai rien contre, quand c'est intelligent, intéressant, évolutif. Mais là j'ai bel et bien dit "trop grand", c'est à dire que l'on passe dans l'excès et donc l'inutilité. Ouvrir sa bouche pour l'ouvrir... un peu comme les poissons rouges, en fait, avec leur air stupide.
Ah ah. Nous vivons donc dans un gigantesque aquarium (oui cette comparaison me plaît décidément bien, étant donné que la mémoire des gens, sélectives comme celle des poissons pour l'heure de leur repas, ne dépasse généralement pas pour le reste les 7 secondes.)
Bon, alors peut-être que j'aurais le droit à des "Oui mais toi t'écris toujours des trucs tristes etc." ou encore "Pour qui tu te prends" ou je ne sais trop quoi, ou alors je n'aurais le droit à rien du tout, ce qui pour moi reviendrait à peu près au même.
Soit. Il est vrai. Je ne le nie pas. Encore que ces derniers temps, je ne trouve pas mes mots si négatifs. Et puis quand je me plante, je ne m'en prends qu'à moi-même, ce n'est pas le monde entier qui est ligué contre moi et qui complote pour ma chute, non, malheureusement, le Roi des Démons n'a pas l'air de m'accorder autant d'importance, et j'avoue que parfois me sentir si ignorée de lui me ferait presque monter les larmes aux yeux et me donnerait presque l'envie de hurler : "Pourquoiiiiiiiii mais pourquoiiiiiii ne t'acharnes-tu pas contre moi afin que je puisse susciter la pitié du monde entier ?" Mais bon, apparemment, il est totalement indifférent à mon existence, le petit salaud. Par conséquent, je tiens à dire que même pour les écrits qui ont désormais quelque chose comme euh... bientôt 4 ans et qui sont toujours présents ici : là aussi, c'était en partie ma faute. Non, je n'étalerai pas le reste. Chut.
De toute façon, comme dirait mon géniteur : "Quand on lance un pavé dans un troupeau de mouton, il n'y a que celui qui reçoit le pavé qui bêle".
Ah merde. Je parlais de poissons avant.
Remixons le proverbe : Quand on balance une pierre dans un aquarium, il n'y a que le poisson qui se la prend qui fait des bulles.
Effectivement, ça ne veut pas dire grand chose, alors ne soyez pas contrariants, acceptons le fait que les gens sont soit des poimoutons, soit des poissonton. Oui, parce que mousson ça existe déjà, et c'est autre chose.
Le pire, c'est que je suis d'une humeur absolument radieuse.
Si je suis insupportable ainsi, vous n'avez qu'une solution : invoquez le Roi des Démons afin qu'il se déchaîne sur moi et que je redevienne mélancolique, mais bon, je me trouverai moins drôle.
Des copies de copies.
Oui, peut-être que je suis un brin trop dure ou méprisante. Mais la bêtise humaine suinte partout. Quoique l'on dise, quoique l'on raconte, il y a toujours quelqu'un pour faire le parallèle avec sa propre histoire et hop, on le plaint bien évidemment. Ca me fait toujours rire, les concours de vies de merde. Ca vous réconfortera de savoir que vous êtes les plus à plaindre ? De prendre conscience que le plus gros loser, c'est vous ? Oui, oui. J'ai bien dit loser. Tout simplement parce que pour être malheureux, il n'y a rien à faire, il suffit de rester là, dans son petit monde pourri. Être heureux, ça implique de bouger ses petites fesses.
Il y a également ceux qui sont là pour critiquer, mais pas dans la critique constructive. Juste la critique pour la critique. C'est marrant de se sentir plus intelligent trois secondes ? Probable.
Le drame, c'est que tout le monde se sent toujours obligé d'ouvrir trop grand sa bouche. Echanger, oui, je n'ai rien contre, quand c'est intelligent, intéressant, évolutif. Mais là j'ai bel et bien dit "trop grand", c'est à dire que l'on passe dans l'excès et donc l'inutilité. Ouvrir sa bouche pour l'ouvrir... un peu comme les poissons rouges, en fait, avec leur air stupide.
Ah ah. Nous vivons donc dans un gigantesque aquarium (oui cette comparaison me plaît décidément bien, étant donné que la mémoire des gens, sélectives comme celle des poissons pour l'heure de leur repas, ne dépasse généralement pas pour le reste les 7 secondes.)
Bon, alors peut-être que j'aurais le droit à des "Oui mais toi t'écris toujours des trucs tristes etc." ou encore "Pour qui tu te prends" ou je ne sais trop quoi, ou alors je n'aurais le droit à rien du tout, ce qui pour moi reviendrait à peu près au même.
Soit. Il est vrai. Je ne le nie pas. Encore que ces derniers temps, je ne trouve pas mes mots si négatifs. Et puis quand je me plante, je ne m'en prends qu'à moi-même, ce n'est pas le monde entier qui est ligué contre moi et qui complote pour ma chute, non, malheureusement, le Roi des Démons n'a pas l'air de m'accorder autant d'importance, et j'avoue que parfois me sentir si ignorée de lui me ferait presque monter les larmes aux yeux et me donnerait presque l'envie de hurler : "Pourquoiiiiiiiii mais pourquoiiiiiii ne t'acharnes-tu pas contre moi afin que je puisse susciter la pitié du monde entier ?" Mais bon, apparemment, il est totalement indifférent à mon existence, le petit salaud. Par conséquent, je tiens à dire que même pour les écrits qui ont désormais quelque chose comme euh... bientôt 4 ans et qui sont toujours présents ici : là aussi, c'était en partie ma faute. Non, je n'étalerai pas le reste. Chut.
De toute façon, comme dirait mon géniteur : "Quand on lance un pavé dans un troupeau de mouton, il n'y a que celui qui reçoit le pavé qui bêle".
Ah merde. Je parlais de poissons avant.
Remixons le proverbe : Quand on balance une pierre dans un aquarium, il n'y a que le poisson qui se la prend qui fait des bulles.
Effectivement, ça ne veut pas dire grand chose, alors ne soyez pas contrariants, acceptons le fait que les gens sont soit des poimoutons, soit des poissonton. Oui, parce que mousson ça existe déjà, et c'est autre chose.
Le pire, c'est que je suis d'une humeur absolument radieuse.
Si je suis insupportable ainsi, vous n'avez qu'une solution : invoquez le Roi des Démons afin qu'il se déchaîne sur moi et que je redevienne mélancolique, mais bon, je me trouverai moins drôle.