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J'en ai assez des kikoolol, des dépressifs de la life qui disent "Je viens de me rendre compte que dans la vie on est seuls et qu'on ne peut compter que sur soi-même", bah putain d'bordel, t'as mis le temps. J'en ai assez des photos pseudo gothiques, des gamines de 12 ans dans des poses pires que suggestives, des geeks auto-proclamés, des garçons et des filles qui se ressemblent, de cette mode qui consiste à s'habiller en moche, des ex qui ne perdent pas espoir (bande de cons), des histoires malheureuses où tout le monde fait tout pour être malheureux, sans une once de bonheur.
Je vais pas prétendre que je suis mieux. Mais sous ses yeux, je me prends des décharges de 100 000 volts de bonheur, une joie brute, passionnée, sauvage, animale, à l'en dévorer, à me mettre à ses pieds.
Et dans le fond, qu'est-ce que je le comprends, qu'est-ce que j'aime sa folie et ses côtés malsains, et qu'est-ce que je me sens heureuse quand je le vois tellement beau que j'en perds presque un oeil. J'aime son ambigüité, ses paradoxes, ses grands gestes dans les airs, son air d'enfant, sa main qui m'attrape la nuque, ses ordres, il est fait pour ça, pour partir, sans ça, je ne l'aimerais pas. J'aime sa voix quand il se raconte, même quand il dit des mots horribles, quand il me chuchote des histoires terribles en me tenant dans ses bras, sa bouche près de mon oreille, j'aime cette folie, ce pari idiot, stupide. Et à chaque fois, avant de le retrouver, je dois ralentir mes pas pour calmer mon palpitant qui tente de me péter les côtes et reprendre mon souffle, tellement je suffoque.
J'en ai assez de lui, quand même, parfois, je crois que personne ne m'a jamais agacée comme ça, je me sens trop enfantine face à lui, ingénue et bête.
J'en ai assez de moi, surtout, par dessus tout ça, ce qui m'énerve, ce sont les espoirs des autres et les illusions, leur capacité à se mettre des oeillères quand je me prends tout dans la face, en fait, vous voyez, je suis jalouse de ceux qui savent se laisser tranquille, et de ceux qui ont des rêves, oui, en réalité je suis envieuse parce que je n'ai ni rêve, ni but, ni espoir, et que je ne suis ni heureuse, ni malheureuse, que je ne pleure plus et que je souris sans joie. Je ne sais plus que balancer les faits comme ils sont, je ne sais plus que les vivre comme ils sont, tellement je suis indifférente souvent face aux autres, juste les décharges de joie et une plénitude jusqu'alors inconnue lorsque je suis avec lui. Je suis jalouse de la naïveté et de l'innocence, jalouse de lui aussi, jalouse de sa force et de son autorité.