Mon frère me regarde, il me dit qu'il a retrouvé un de nos oncles, qu'il n'a pas encore eu le courage de l'appeler mais qu'il va le faire, qu'on va essayer d'aller déjeuner avec lui.
Je lui dis : "C'est dingue, il aura vieilli..." et mon frère me répond : "Nous aussi... Regarde, on est tatoués, t'es piercée... On est plus des enfants, ça fait 10 ans, quand même."
Je me souviens, on allait déjeuner à l'Hippopotamus, et puis on s'arrêtait devant chacune des vitrines de Noël des Galeries Lafayette, plusieurs minutes. Je collais mon nez contre la vitrine et je lui disais : "Regaaaaaarde Tonton, regaaaaaaaarde t'as vu ? C'est beeeeaaaauuuuu." et on avait chacun le droit de choisir un cadeau, il nous encourageait à prendre ce qu'il y avait de plus beau, de plus récent, le top du top.
Il venait nous voir à l'improviste et nous faisait sauter dans ses bras en riant, je me souviens, ses yeux comme ceux de mon frère, en fait mon frère est son portrait craché. On était partis au ski, il me faisait skier entre ses jambes, accrochée au bâton, il nous avait emmené la nuit sur un petit sentier verglacé pour descendre jusqu'à un restaurant pendant que nos parents y descendaient en voiture, et nous avancions en file indienne, éclairés par sa lampe de poche. J'avais glissé et j'étais tombée, il m'avait relevée, et m'avait tenu la main pour le reste de la descente. On avait l'impression d'être des aventuriers...
Moi je ressemble à notre autre oncle, et en tapant son nom sur les pages blanches, j'ai vu "4 résultats" avec des numéros de téléphone, et je ne sais pas trop si je dois appeler ou pas. Ca fait 10 ans. Je me rappelle de quand il garait sa moto devant chez nous, et qu'il entrait en riant. Je me rappelle qu'il nous amenait de petits cadeaux, il avait une copine qui lui a brisé le cœur, elle est partie vivre en Chine en lui laissant simplement Yago, son berger allemand, et qu'il faisait super bien la cuisine. Je me rappelle des Vosges et des grands repas tous ensemble.
C'était une époque bénie.
Et nous on est là, avec des numéros de téléphone, et des tas d'hésitations.
Samedi 9 octobre 2010 à 14:11
Jeudi 7 octobre 2010 à 16:42
Je sais que cette nuit j'avais commencé à écrire quelque chose, je crois que je disais que l'autre est toujours une grande arnaque.
Quelque chose comme ça.
C'était l'anniversaire de mon père, je l'ai appelé. Il est en Corse en ce moment, avec ma mère.
Avec Angie, on a pris la bagnole, on est parties au supermarché, on avait envie de boire, on se disait "Bon, un pack de 24 ou quelques bouteilles de vin..." mais au final, après s'être garées, ce fut la bouteille de vodka qui a rejoint nos bras, en même temps, on en avait déjà un fond dans le congélateur de la morgue, et les mélanges, 'vaut mieux éviter (ça a été notre excuse).
Elle s'est garée au cimetière, on s'est calées dans la morgue, renversées sur nos chaises, les pieds sur la table. Elle parlait, elle me racontait son premier amour, je l'écoutais et je voyais son franc regard d'enfant, et la mélancolie, ma douce Angie, condamnée à être toujours la bonne copine, et tout ces autres qui ne voient pas les trésors de cette jolie fille. Ses grands yeux verts, ses longs cheveux châtains clairs, ses seins du feu de Dieu, ses jambes fines, son petit nez retroussé, et l'ironie dans son sourire, l'anneau à sa lèvre et un autre piercing à l'arcade, et son visage qui devient si dur quand on l'emmerde, je me demande réellement comment les garçons peuvent la considérer comme une bonne copine.
Les filles comme elle, qui paraissent si indépendantes et si sûres d'elles, je sais leur fragilité.
Je l'écoutais parler de son premier amour, de ses silences et de ses petites attentions discrètes, cet amour mort à peine né, étouffé dans l'œuf. Elle me dit que maintenant il est alcoolique et bouffi, un raté, une loque. Elle hausse les épaules, rallume sa clope. Et me dit : "Hé, j'ai eu une idée... Ça te dit de faire un autre clip alternatif ? On a tout le cimetière, la morgue, de quoi filmer, et t'as la musique..." Je mets plusieurs chansons, la laissant choisir. Elle se décide finalement et rigole toute seule avant de m'expliquer ce qu'elle a imaginé.
Je suis partie tard dans la nuit, et je me disais, putain, putain, c'est pas juste, il y a des tas de nanas qui sont extraordinaires et qui ont plein de choses à donner, des filles indépendantes et libres, des filles douces et respectueuses, mais aussi orgueilleuses et fières, et sensibles, et fragiles, mais ce ne sont jamais de celles-là dont les garçons tombent amoureux, parce qu'ils en ont peur.
Quelque chose comme ça.
C'était l'anniversaire de mon père, je l'ai appelé. Il est en Corse en ce moment, avec ma mère.
Avec Angie, on a pris la bagnole, on est parties au supermarché, on avait envie de boire, on se disait "Bon, un pack de 24 ou quelques bouteilles de vin..." mais au final, après s'être garées, ce fut la bouteille de vodka qui a rejoint nos bras, en même temps, on en avait déjà un fond dans le congélateur de la morgue, et les mélanges, 'vaut mieux éviter (ça a été notre excuse).
Elle s'est garée au cimetière, on s'est calées dans la morgue, renversées sur nos chaises, les pieds sur la table. Elle parlait, elle me racontait son premier amour, je l'écoutais et je voyais son franc regard d'enfant, et la mélancolie, ma douce Angie, condamnée à être toujours la bonne copine, et tout ces autres qui ne voient pas les trésors de cette jolie fille. Ses grands yeux verts, ses longs cheveux châtains clairs, ses seins du feu de Dieu, ses jambes fines, son petit nez retroussé, et l'ironie dans son sourire, l'anneau à sa lèvre et un autre piercing à l'arcade, et son visage qui devient si dur quand on l'emmerde, je me demande réellement comment les garçons peuvent la considérer comme une bonne copine.
Les filles comme elle, qui paraissent si indépendantes et si sûres d'elles, je sais leur fragilité.
Je l'écoutais parler de son premier amour, de ses silences et de ses petites attentions discrètes, cet amour mort à peine né, étouffé dans l'œuf. Elle me dit que maintenant il est alcoolique et bouffi, un raté, une loque. Elle hausse les épaules, rallume sa clope. Et me dit : "Hé, j'ai eu une idée... Ça te dit de faire un autre clip alternatif ? On a tout le cimetière, la morgue, de quoi filmer, et t'as la musique..." Je mets plusieurs chansons, la laissant choisir. Elle se décide finalement et rigole toute seule avant de m'expliquer ce qu'elle a imaginé.
Je suis partie tard dans la nuit, et je me disais, putain, putain, c'est pas juste, il y a des tas de nanas qui sont extraordinaires et qui ont plein de choses à donner, des filles indépendantes et libres, des filles douces et respectueuses, mais aussi orgueilleuses et fières, et sensibles, et fragiles, mais ce ne sont jamais de celles-là dont les garçons tombent amoureux, parce qu'ils en ont peur.
Lundi 4 octobre 2010 à 22:26
"Je déteste cette putain de génération pseudo-nihiliste, je déteste ces p'tites putes à chemises à carreaux, slims, bottines, cheveux au vent et cigarettes au bec, avec leurs fausses Wayfarer, je déteste ces connards avec la coupe de Justin Bieber, je chie à la gueule de ces ados dont le film préféré est Jeux d'enfants, ces gamins de 15 ans qui se croient vieux avant même d'avoir été jeunes et te donnent des leçons alors qu'ils n'ont même pas trois poils à la bite, je conchie ces conards pour qui rien n'a de prix et qui croient que s'aimer c'est se détruire mutuellement, ouais, décidément, je hais profondément cette génération "Jeux d'enfants". C'est d'la branlette, de la masturbation mentale, c'est pas la vie, putain, c'est pas la vie.
Je hais ces jeunes copiés-collés et stéréotypés, t'en as vu une, t'en as vu dix, t'en a baisé une, t'en a baisé dix. J'éjacule à la face de cette génération pseudo rock'n'roll qui croient que les BB Brunes sont une référence en matière de look, voire de musique, de ces pépettes pseudo rebelles qui n'écoutent jamais de "commercial", par principe, alors qu'en cachette elles doivent s'entraîner à danser comme des salopes sur du Britney. Décidément, j'emmerde cette putain de génération de branleurs arrogants et hypocrites !"
Je hais ces jeunes copiés-collés et stéréotypés, t'en as vu une, t'en as vu dix, t'en a baisé une, t'en a baisé dix. J'éjacule à la face de cette génération pseudo rock'n'roll qui croient que les BB Brunes sont une référence en matière de look, voire de musique, de ces pépettes pseudo rebelles qui n'écoutent jamais de "commercial", par principe, alors qu'en cachette elles doivent s'entraîner à danser comme des salopes sur du Britney. Décidément, j'emmerde cette putain de génération de branleurs arrogants et hypocrites !"
Dimanche 3 octobre 2010 à 18:46
Il faut arrêter de boire des quantités astronomiques, arrêter de croire que rien n'est sérieux.
Je suis lâche, faible et alcoolique, doudou des hommes, mais à personne, jamais à personne, je refuse.
On nous prend pour des putes à Bastille, un type nous dit : "J'ai une grosse queue et ce soir je veux que vous me la suciez toutes les deux." Je rétorque : "Hé, connard, toi et ta grosse bite, cassez-vous plus loin."
Il y en a qui croient que mon cul est un dû.
Le photographe panique de ne pas me voir au travail, et pour cause, la crise de nerfs incontrôlable du matin, elle dit que j'étais blanche comme un cadavre, elle me dit de ne pas y aller, que je ne peux pas y aller comme ça, je n'arrête pas de pleurer. Je me recouche et me serre contre elle, on ne sait même plus où on est, on ne sait pas où est le métro le plus proche. Quand on se lève elle a perdu ses chaussures dans la chambre d'hôtel et enfin je ne pleure plus, même je ris, dans son sommeil elle a tout balancé par terre, tout, les bijoux, le téléphone, les roses qu'on nous a offertes, c'est le bordel, un boxon monumental, il y en a partout par terre, et on rit, on rit à gorge déployée parce que ça nous tient vivantes.
On repart tant bien que mal, direction Opéra pour un déjeuner alors que comme toujours dans ces cas-là je ne mange pas, je sirote un coca tandis qu'elles engloutissent leurs sushis et leurs ramens. Je me sens dégueulasse, mes cheveux puent la clope, mon estomac se tord, j'ai le crâne dans un étau et les mains qui tremblent, je les écoute surtout, je n'ai pas grand chose à dire.
On décide d'aller boire un café en terrasse, on fouine dans les rues pour en trouver un pas trop grand et pas trop beau, et toutes les trois on se sent de l'autre côté, crevées, lessivées, ralenties, on ne vit pas dans la même dimension que le reste du monde qui est frais et dispos, alors on critique les autres. Parfois quand même une fille trop belle ou un garçon trop beau résiste à nos langues de putes, et nous nous inclinons. On reste là plus de 2 heures, trop fatiguées pour se décider à rentrer.
Alors voilà, dans le fond je suis peut-être jolie mais je suis une pauvre fille.
Je suis lâche, faible et alcoolique, doudou des hommes, mais à personne, jamais à personne, je refuse.
On nous prend pour des putes à Bastille, un type nous dit : "J'ai une grosse queue et ce soir je veux que vous me la suciez toutes les deux." Je rétorque : "Hé, connard, toi et ta grosse bite, cassez-vous plus loin."
Il y en a qui croient que mon cul est un dû.
Le photographe panique de ne pas me voir au travail, et pour cause, la crise de nerfs incontrôlable du matin, elle dit que j'étais blanche comme un cadavre, elle me dit de ne pas y aller, que je ne peux pas y aller comme ça, je n'arrête pas de pleurer. Je me recouche et me serre contre elle, on ne sait même plus où on est, on ne sait pas où est le métro le plus proche. Quand on se lève elle a perdu ses chaussures dans la chambre d'hôtel et enfin je ne pleure plus, même je ris, dans son sommeil elle a tout balancé par terre, tout, les bijoux, le téléphone, les roses qu'on nous a offertes, c'est le bordel, un boxon monumental, il y en a partout par terre, et on rit, on rit à gorge déployée parce que ça nous tient vivantes.
On repart tant bien que mal, direction Opéra pour un déjeuner alors que comme toujours dans ces cas-là je ne mange pas, je sirote un coca tandis qu'elles engloutissent leurs sushis et leurs ramens. Je me sens dégueulasse, mes cheveux puent la clope, mon estomac se tord, j'ai le crâne dans un étau et les mains qui tremblent, je les écoute surtout, je n'ai pas grand chose à dire.
On décide d'aller boire un café en terrasse, on fouine dans les rues pour en trouver un pas trop grand et pas trop beau, et toutes les trois on se sent de l'autre côté, crevées, lessivées, ralenties, on ne vit pas dans la même dimension que le reste du monde qui est frais et dispos, alors on critique les autres. Parfois quand même une fille trop belle ou un garçon trop beau résiste à nos langues de putes, et nous nous inclinons. On reste là plus de 2 heures, trop fatiguées pour se décider à rentrer.
Alors voilà, dans le fond je suis peut-être jolie mais je suis une pauvre fille.
Vendredi 1er octobre 2010 à 23:41
La pluie qui frappe dehors.
Le photographe qui s'excuse, pour rien. Des pierres dans le vide. Il dit qu'il a failli tuer quelqu'un aujourd'hui, il me raconte, un accident bête. Encore une fois.
Parfois je me dis que je dois passer pour une mythomane. Mais même pas, en fait. Ce serait peut-être rassurant de l'être ?
Blondinet détruit méticuleusement, une fois de plus. Je m'en fous.
Le photographe demande comment je fais pour ne pas m'attacher. Et bien, c'est simple : Je ne fais pas. Parce qu'il y aura les larmes fatalement au bout et qu'il faudra ça pour se décoller les paupières.
Et pour l'instant, ma lingerie sommeille dans le placard, toutes ces jolies dentelles et ces porte-jarretelles, ces bustiers et ces bas de soie, ces couleurs acidulées mêlées de noir qui tranchent sur ma peau mate et me font me sentir femme, et non fille. Je sais que je dormirai à nouveau chez lui et que je choisirai avec soin quelles matières il effleurera, quelles attaches il dégrafera, quels rubans attireront son regard, souligneront le mieux mon tatouage.
Il y aura mon parfum, un mélange de rose d'orient et de jasmin, fleurissant au creux de mes poignets, dans la courbe de mon cou, flottant sur mes cheveux et entre mes seins. Mon parfum qui le poursuit.
Mes yeux soulignés de crayon et d'eye-liner, mes cils allongés, mon fard noir, mes ongles longs laqués de noir, et mon rouge à lèvres rouge sang.
Seuls mes bijoux ne changent pas : une boucle d'oreille représentant une tête de mort avec un noeud sur le crâne, les autres sont des boules noires ou argentées, ma longue chaîne avec le trèfle noir qui se niche entre mes seins, mon bracelet à larges maillons et une bague à l'annulaire à droite, mon ruban de tissu noir orné d'une perle d'argent, mon bracelet avec la croix et l'aile d'aigle, une bague au pouce et une au majeur à gauche.
Je sais qu'il aime mes cheveux aussi, il aime leurs reflets roux malgré qu'ils soient bruns, il aime ma frange qui me raye un peu les yeux, il aime mes cheveux détachés qui ondulent un peu et cachent le tatouage blotti derrière mon oreille.
Je songe à la gourmandise de se préparer ainsi, toute un rituel pour prendre le contrôle de son corps et s'approprier ce territoire qui me semble souvent sauvage.
Et je sais que, rendue trop féminine, je me glisserai dans mon jean noir déchiré, sous un pull noir décolleté, j'enfilerai mes mitaines, mon blouson et cacherai mes cheveux sous ma casquette, je mettrai mes vieilles bottes avachies. Je passerai acheter des bières à l'épicerie qui se heurteront avec un certain tintement dans mon sac, "le son divin des cloches de St Houblon", comme nous l'appelons, Angie et moi.
Le photographe qui s'excuse, pour rien. Des pierres dans le vide. Il dit qu'il a failli tuer quelqu'un aujourd'hui, il me raconte, un accident bête. Encore une fois.
Parfois je me dis que je dois passer pour une mythomane. Mais même pas, en fait. Ce serait peut-être rassurant de l'être ?
Blondinet détruit méticuleusement, une fois de plus. Je m'en fous.
Le photographe demande comment je fais pour ne pas m'attacher. Et bien, c'est simple : Je ne fais pas. Parce qu'il y aura les larmes fatalement au bout et qu'il faudra ça pour se décoller les paupières.
Et pour l'instant, ma lingerie sommeille dans le placard, toutes ces jolies dentelles et ces porte-jarretelles, ces bustiers et ces bas de soie, ces couleurs acidulées mêlées de noir qui tranchent sur ma peau mate et me font me sentir femme, et non fille. Je sais que je dormirai à nouveau chez lui et que je choisirai avec soin quelles matières il effleurera, quelles attaches il dégrafera, quels rubans attireront son regard, souligneront le mieux mon tatouage.
Il y aura mon parfum, un mélange de rose d'orient et de jasmin, fleurissant au creux de mes poignets, dans la courbe de mon cou, flottant sur mes cheveux et entre mes seins. Mon parfum qui le poursuit.
Mes yeux soulignés de crayon et d'eye-liner, mes cils allongés, mon fard noir, mes ongles longs laqués de noir, et mon rouge à lèvres rouge sang.
Seuls mes bijoux ne changent pas : une boucle d'oreille représentant une tête de mort avec un noeud sur le crâne, les autres sont des boules noires ou argentées, ma longue chaîne avec le trèfle noir qui se niche entre mes seins, mon bracelet à larges maillons et une bague à l'annulaire à droite, mon ruban de tissu noir orné d'une perle d'argent, mon bracelet avec la croix et l'aile d'aigle, une bague au pouce et une au majeur à gauche.
Je sais qu'il aime mes cheveux aussi, il aime leurs reflets roux malgré qu'ils soient bruns, il aime ma frange qui me raye un peu les yeux, il aime mes cheveux détachés qui ondulent un peu et cachent le tatouage blotti derrière mon oreille.
Je songe à la gourmandise de se préparer ainsi, toute un rituel pour prendre le contrôle de son corps et s'approprier ce territoire qui me semble souvent sauvage.
Et je sais que, rendue trop féminine, je me glisserai dans mon jean noir déchiré, sous un pull noir décolleté, j'enfilerai mes mitaines, mon blouson et cacherai mes cheveux sous ma casquette, je mettrai mes vieilles bottes avachies. Je passerai acheter des bières à l'épicerie qui se heurteront avec un certain tintement dans mon sac, "le son divin des cloches de St Houblon", comme nous l'appelons, Angie et moi.