Vendredi 14 novembre 2008 à 22:33

Salon et dix heures debout. Les couloirs sans cesse, le vertige au bord des quais, les pieds douloureux. On partage quelques gâteaux dans le métro et je tchatche avec un mec de la sécurité, je parle allemand à un espagnol et je fais des démonstrations. Je fais la pétasse en mini-jupe et je récolte les numéros, et une ou deux cartes de photographes professionnels que je ne rappellerai jamais. Je snobe, je pose, je charme, je souris, je ris, je prends des pauses cafés avec des gens que je ne connais pas et je m'en vais les jambes et la tête lourdes.
Deux heures plus tard je grince au téléphone et crache ma bile sur un clavier. Le chat dort sur le bureau et je ne parle qu'avec des garçons qui ramènent des souvenirs à la surface et je me vautre dans mon marécage.
"Marcher en soi-même est comme un châtiment : l'on ne va pas loin." Paul Eluard
Je suis fatiguée et je ne sais pas, je ne crois pas, ou plus, ou alors je n'y ai jamais vraiment cru et encore une fois je n'accuserai personne car parfois on ne sait pas ça dérape juste, ça dérape seulement, et personne ne pouvait savoir et ça ne sert à rien d'hurler.
Des envies de me transformer en petite souris qui fuit.

Jeudi 6 novembre 2008 à 23:45

La quête prend fin. Puisque les flashs sont morts et que la musique a cessé de vibrer. Il ne reste qu'à descendre silencieusement, les pupilles humides et le coeur saccadé. Quitter les autres et méditer silencieusement dans son coin une sentence merdique sur un sujet merdique. Guetter les autres. Quand le temps s'étire à l'infini comme du goudron fondu collant aux semelles, il ne reste qu'à fixer un point sans avoir conscience des minutes ou des heures, la tête sous l'eau.

Mardi 4 novembre 2008 à 11:49

Comment mais comment te dire tout ce sur quoi je n'ai pas su mettre de mots ? Pas même une mélodie. Juste une sensation qui n'est pas d'aimer. Je n'arrive plus à me décentrer et pourtant je ne veux pas me focaliser, peut-être un peu m'échapper, et mettre la tête sous l'eau, et tu dis "Arrête de te voiler la face", mais quoi, ne me supprime pas mes droits, ce que je ne veux pas voir ça ne regarde que moi.
Le vernis s'écaille mais la mémoire ne s'effiloche pas et pourtant j'aurais préféré que tout parte en miettes.
Après tout qu'est-ce que ça peut foutre. Que j'accepte ou non, ne parlons pas de pardon.
Un problème de voltage. Je ne sais pas faire semblant. Tout ou rien.

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