Est-ce qu'il faut donner d'autres chances aux personnes qui t'ont abandonné ?
Est-ce que ça vaut la peine ?
Rappelle-toi les nuits dehors à rire, à regarder la lune et les étoiles sur le lac, les glaces et la barbe à papa, la vodka, le shopping, et finalement les insultes et les sanglots et la haine qui s'en mêlent, la colère, les regards méprisants lorsque vous vous croisez à nouveau, les rumeurs, les histoires qui poursuivent toujours, toujours.
Ils refont tous surface. Ils s'excusent tous. Ils disent tous que tu méritais mieux que la façon dont ils t'ont traité. Ils viennent tous pleurer dans tes bras en disant que tu es tellement bien, tellement mieux. Et tu consoles, tu consoles à n'en plus finir, à n'en plus pouvoir, tu serres les dents si fort, tu ne peux plus être mauvais, tu ne sais pas dire que tu ne peux pas parce que tu peux toujours, et tu effaces tes remords et tes regrets sous ta mauvaise foi.
Tu te dis que toi au moins tu as gardé la tête haute, compatissant et miséricordieux.
Comme si cela justifiait. En fait, dans le fond, tu t'en fous.
Tu t'en fous de chialer au fond des courants d'air, des mauvais regards sur toi, des cernes sous tes yeux, des pensées qui te suivent, tu t'en fous car rien ne dure. Tu te fous des leçons que les autres essayent de t'inculquer car leurs vérités ne sont pas forcément les tiennes, tu te fous qu'on essaye de te violer le crâne avec des idées qui ne t'appartiennent pas. Tu écoutes et tu fais le tri plus tard, jamais tu ne rendras les armes parce qu'on l'a choisi pour toi.
Le problème avec toi, c'est qu'on ne voit la vérité qu'avec le recul.
Mardi 10 août 2010 à 11:52
Lundi 9 août 2010 à 16:39
Tu avais raison. Les gens refont toujours surface.
Je pleure que je ne suis pas une fille comme ça. Je dis qu'on est toujours seuls, te plagiant, te paraphrasant, je pleure et je pense à toi et je dis que je ne peux pas, je ne peux pas. Mes cheveux emmêlés devant mon visage, je tape dans le mur, comme un fauve en cage. Je veux partir mais il n'y a plus de trains, mais je ne peux pas t'appeler pour que tu m'héberges puisque tu n'es pas là et que de toute façon je ne l'aurais pas fait, par orgueil, je n'aurais pas voulu que tu me récupères soûle et débraillée, et les brûlures de cigarette sur mon avant-bras.
Qu'est-ce que je peux faire de ça ?
De moi, de lui, de toi, des autres ?
De toute façon tu me mitrailles et disparais, me dis que je ne suis pas seule pour en fait me hurler dessus dans le fumoir d'une boîte gay. Je n'suis qu'une poule, paraît-il, et tes yeux sur moi quand tu crois que je ne te vois pas, et ma main dans la tienne le matin quand tu crois que je dors.
Allez, casse-toi.
De toute façon t'as déjà ton billet et tu me laisseras là, tu laisseras là la fille trop généreuse et trop étrange. Ce ne sont que tes mots que je paraphrase. Va t'en, joli garçon, t'as raison, dans le fond.
Il se met à pleurer et je le console, je lui dis que pour mon bras c'est pas grave, que je suis pas à une ou deux cicatrices près.
Je dis ça et je prépare déjà les mensonges pour toi, pour que tu ne saches pas.
Je pleure que je ne suis pas une fille comme ça. Je dis qu'on est toujours seuls, te plagiant, te paraphrasant, je pleure et je pense à toi et je dis que je ne peux pas, je ne peux pas. Mes cheveux emmêlés devant mon visage, je tape dans le mur, comme un fauve en cage. Je veux partir mais il n'y a plus de trains, mais je ne peux pas t'appeler pour que tu m'héberges puisque tu n'es pas là et que de toute façon je ne l'aurais pas fait, par orgueil, je n'aurais pas voulu que tu me récupères soûle et débraillée, et les brûlures de cigarette sur mon avant-bras.
Qu'est-ce que je peux faire de ça ?
De moi, de lui, de toi, des autres ?
De toute façon tu me mitrailles et disparais, me dis que je ne suis pas seule pour en fait me hurler dessus dans le fumoir d'une boîte gay. Je n'suis qu'une poule, paraît-il, et tes yeux sur moi quand tu crois que je ne te vois pas, et ma main dans la tienne le matin quand tu crois que je dors.
Allez, casse-toi.
De toute façon t'as déjà ton billet et tu me laisseras là, tu laisseras là la fille trop généreuse et trop étrange. Ce ne sont que tes mots que je paraphrase. Va t'en, joli garçon, t'as raison, dans le fond.
Il se met à pleurer et je le console, je lui dis que pour mon bras c'est pas grave, que je suis pas à une ou deux cicatrices près.
Je dis ça et je prépare déjà les mensonges pour toi, pour que tu ne saches pas.
Samedi 7 août 2010 à 22:16
Je me suis enfuie totalement à l'arrache, quelques jours, j'ai déjà envie de repartir.
L'océan dansait le long de la plage, grondait, les vagues claquaient ma peau et y laissaient un goût salé comme l'amertume. Une nuit j'ai couru nue sur la plage jusque dans l'océan, je me suis jetée dedans, et j'y suis restée longtemps, et la lune au-dessus de moi et les étoiles. Je me rappelle de l'eau sur ma peau nue, si nue... J'ai fait la planche dans la lumière blanche, je me laissais dériver, mes cheveux comme une couronne.
Tout ce silence porté à l'intérieur. Mais pas l'envie d'hurler.
J'ai pensé aux absents, aux fuyards, aux lâches et aux traîtres, j'entendais le bruit de l'eau grave comme un ronronnement, le vent froid sur mon visage, peut-être que j'avais l'air d'une folle, ou d'une apparition.
Quand je suis sortie mon jean collait à ma peau, poisseux de sel et de sable, mes cheveux raides bouclaient, mes pieds s'enfonçaient dans la plage. Et le silence tout autour, le silence de l'océan, l'envie de nager jusqu'au large et de m'y perdre.
L'océan dansait le long de la plage, grondait, les vagues claquaient ma peau et y laissaient un goût salé comme l'amertume. Une nuit j'ai couru nue sur la plage jusque dans l'océan, je me suis jetée dedans, et j'y suis restée longtemps, et la lune au-dessus de moi et les étoiles. Je me rappelle de l'eau sur ma peau nue, si nue... J'ai fait la planche dans la lumière blanche, je me laissais dériver, mes cheveux comme une couronne.
Tout ce silence porté à l'intérieur. Mais pas l'envie d'hurler.
J'ai pensé aux absents, aux fuyards, aux lâches et aux traîtres, j'entendais le bruit de l'eau grave comme un ronronnement, le vent froid sur mon visage, peut-être que j'avais l'air d'une folle, ou d'une apparition.
Quand je suis sortie mon jean collait à ma peau, poisseux de sel et de sable, mes cheveux raides bouclaient, mes pieds s'enfonçaient dans la plage. Et le silence tout autour, le silence de l'océan, l'envie de nager jusqu'au large et de m'y perdre.