Vendredi 8 mai 2009 à 0:21

Et le doute qui revient, lancinant. Parfois on ne sait pas pourquoi, les choses se passent bien, mais il y a cette sensation que tout va partir irrémédiablement, on a le sentiment que tout nous échappe.
On regarde autour de soi et on ne reconnaît plus rien.
Pas même son visage dans les reflets des vitres sales.
Pourtant on rit, on danse, on sourit, on crie qu'on est heureux. Mais l'angoisse sourde reste là, chevillée au corps. Comme si la réalité n'était plus tangible, comme si nous avancions dans les entrailles d'un château de sable prêt à s'avachir. C'est comme ça quand le monde n'a plus de consistance et que les chimères prennent le relai, ces choses absurdes dont on essaye de se convaincre qu'elles n'existent pas, et qui restent malgré tout au fin fond de nos crânes, collées derrières nos rétines hésitantes.
Ca devrait pourtant être simple comme des caresses sur le visage le matin.

Lundi 4 mai 2009 à 19:09

Le retour à mes vices, que je n'ai plus à vivre clandestinement. Paresse, Orgueil, Luxure, Colère, Gourmandise.
On s'était dit que jamais on ne se détesterait, que l'on ne garderait que le meilleur, et on en est déjà plus capables. Ca échoue toujours ainsi. Sans tristesse et sans regrets, ni remords. Non, les choses n'auraient pas pu se dérouler autrement, puisqu'elles ont suivi une logique. La logique d'un moment, certes, mais je n'avais aucune envie de me comporter autrement.
Je n'avais même qu'une envie : M'.
Alors non, je ne pleurerai pas. Je ne te regretterai pas. Déjà, tu me paraîts rangé dans un coin obscur de mon crâne, et absent de mon coeur vagabond. Parce que du mal, il y en a bien trop eu.
Si tu aimes t'acharner sur les cadavres, je t'en prie. Mais fais-le seul. Débrouille-toi seul, d'ailleurs. Tu veux être fier et orgueilleux, tu ne te donnes pas les moyens de ta politique, alors. Bon courage.
Je te l'avais plusieurs fois avoué à m'en détester : "Un jour, j'en aurai assez. Je ne sais pas pourquoi, j'aurais déjà croisé des dizaines de personnes, rencontré des garçons, et rien. Mais un jour, je ne saurai pas pourquoi, j'en aurai assez. Et je partirai. Et je ne peux rien promettre, pour rien."
J'ai l'impression d'avoir fait mon deuil il y a longtemps déjà, sous l'une ou l'autre de tes insultes.

Samedi 2 mai 2009 à 11:37

Quelqu'un me tend un verre de vodka, je le descends, je ne sais plus combien j'en ai déjà bu, peu importe, je traîne M' sur la piste et danse avec lui, je lui souris, on se faufile vers le bar pour s'enquiller quelques shots, et je finis par poser ma tête dans le creux de son cou parce que Farenheit. Pour ce soir je dois aller acheter un masque, je pense à un loup en forme de chat, de toute façon personne ne connaît mon visage, alors ça rajoutera du mystère, parce que M' dit que je suis une fille super mystérieuse, et que j'ai un sacré sens de la répartie bien mordante. Il dit aussi que j'ai de beaux cheveux et des yeux pénétrants. Moi je dis juste que pour une fois même quand je suis en talons quelqu'un est plus grand que moi, c'est la première fois que ça arrive, ça me fait rire.

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