Dimanche 12 octobre 2008 à 21:51

Et si tu t'habitues à compter un peu, mais pas plus que ça, à être oubliée assez vite, et peut-être que ton prénom lui reviendra au détour de quelques phrases, mais certainement pas dans les effluves d'un parfum ou l'ironie d'un regard, qu'est-ce que ça te fera ? La question qu'il ne vaut mieux pas te poser, d'un haussement d'épaules et d'un sourire moqueur tu esquives toute phrase qui ne te convient pas, trop forte pour te faufiler dans les petites portes des silences que c'en est presque agaçant. Un regard sur toi de haut en bas, tu souris en sourdine, encore, toujours, ça te plaît, et tu ne t'en caches même pas, peut-être que tu ne repartiras pas seule ce soir, après deux-trois verres de trop, tu n'échoueras peut-être pas dans ton lit, probablement dans un autre et seulement pour une seule nuit. A n'importe quel prix.

Mercredi 8 octobre 2008 à 23:02

Vivons, toi et moi et puis les autres, au billard, dans un bar, blottis au fond de ton lit, ou à discuter tard le soir dans ta voiture, à rire au téléphone ou à se serrer fort, allez, au moins pour la beauté du geste.
Oh, bébé! T'es tellement putainement toi.

Mardi 7 octobre 2008 à 21:28

C'est son heure, il sort du travail et si je tombe face à lui qu'est-ce que je dirais, de toute façon ça arrivera sûrement, il y a des endroits où je ne vais plus, où je n'irai plus jamais, et puis merde après tout oui je sais c'était de sa faute, mais je n'ai pas envie de voir ça, de vivre ça, pas maintenant, il n'est plus temps, autant laisser le passé loin derrière, quitte à... quitte à quoi ? A scruter chaque visage, chaque jour, à cet endroit ? Jamais plus, non, jamais plus je n'aurais peur de lui.

Lundi 6 octobre 2008 à 22:32

Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse, et blottie dans tes bras, que je suis niaise. Bye bye les mots amers et les pleurs, au moins pour ce soir. Et puis, la reprise des cours, surtout, le RER et le métro, les pauses cigarettes sur le trottoir et les on s'connaît pas trop on avale un sandwich ensemble à la cafèt' et on rigole un peu en comparant cours et professeurs. On râle sur l'emploi du temps, on pouffe dans la salle, on grelotte, on file au Starbucks.
Retour à la vie normale. Il semblerait que j'en ai fini avec mes errances exquises. Ca me manque un peu, dans le fond. Les nuits à droite à gauche, un peu chez n'importe qui. La réalité arrangée. Je m'étais fait mon monde. Mais ça fonctionne pas comme ça, non.

Jeudi 2 octobre 2008 à 22:02

Et je redécouvre un peu plus chaque jour les raisons qui m'avaient poussées sur des voies perdues. Et dire que tu avais eu le culot de mes les demander. Non mais tu blagues.
Jupe talons tous les jours. Et oui.
C'est beau le retour aux études.

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