Mardi 27 mars 2007 à 21:10

    J'ai mal à la tête. Très mal, même. Je griffonne quelques lamentables lignes sur la feuille qui me sert de tapis de souris, mais c'est mauvais. Le portable est muet, aucune fenêtre ne clignote. Aïe.

Dimanche 25 mars 2007 à 22:25

    La musique dans mes oreilles, ça explose fort, dans la tête, dans le corps, dans le coeur. Au-delà des mots. Tout ce que je vis en ce moment perd son sens lorsque c'est écrit. C'est fort. La vie, intensément, la douleur, sublimement, l'amour, exagérément. Ca fait du bien, ça fait du mal, mais je ressens, tout le temps quelque chose, une pensée, un bonheur, la mélancolie, n'importe quoi, mais c'est là, ce n'est plus le vide ni le vertige. Alors je crois qu'on appelle ça le bonheur. Ou la Vie. Je n'en sais rien. Ca je n'y ai pas encore pensé, je suis dans le ressenti pur, et j'aime infiniment ça.

Samedi 24 mars 2007 à 21:00

    Impressions mêlées et incertaines. Les larmes dégoulinent le long de cet escalier interminable, c'est un coeur de plomb qui bat entre ses côtes. Elle descend dans les entrailles de la ville, pâle, anonyme, arrogante. Elle plante son regard dans tous ceux qui passent, et ça se crispe à l'intérieur, ça se chiffonne et se contracte. Les murs sont noirs, sous terre, et les gens gris. Déshumanisés. Pas elle. Elle, il y a un vide dans sa vie, et elle voudrait la cracher à la gueule du monde, cette absence. Mais les poings au fond des poches, elle avance, et les rails luisent comme de l'huile sous la lumière sordide. Toute seule. Toute seule pour le voir, tout ça, toute seule pour le ressentir. Et puis merde. Mains qui triffouille la poche, trouve ce qu'elle cherche, crissement du briquet. Elle est là, au bord de cette voie, et tous ces gens qui ne voient rien, tous ces regards perdus, toutes ces solitudes côte à côte, aveugles car ils l'ont choisi ; ces yeux horrible où se reflète la lumière glauque, ces yeux de spectre qui la transpercent comme si elle n'était pas là, juste sous leur nez.
    Elle a froid, mais ce n'est que le vide, ce n'est que le vertige, que cette envie de tourner les talons et de fuir. Oh, ce vide... à en crever. Elle se tient bien droite, toujours aussi arrogante, crachant négligemment la fumée en rejetant légèrement la tête en arrière. Elle crâne, la gamine, elle appelle les regards sans un mot, mais tous les yeux restent absents. Elle n'a que sa solitude pour lui tenir compagnie. Les minutes meurent et s'écoulent au ralenti. Touche d'éternité, l'enfer se trouve bien sous terre ; un sourire l'assombrit, elle est amère, écoeurée, et toujours cette envie de fuir - ou d'hurler ? Elle ne sait plus vraiment, elle n'a jamais vraiment su ; même quand il était là, elle s'effondrait pour un rien, fragile comme une voix qui se brise. C'est sûrement à cause de ce coeur lourd comme le plomb. De toute manière, à quoi bon se poser la question... C'est fini. Elle devrait avoir les pieds sur terre, mais le problème, c'est qu'elle les a déjà six pieds dessous ; et le nez en l'air pour percer le béton et imaginer là-haut, imaginer ses grands yeux qui la voyaient, eux. Elle piétine un peu, les rails vibrent, le train arrive. Les gens se lèvent, s'avancent, longent le train, elle en foudroie quelques-uns du regard, monte et s'installe finalement sur un vieux fauteuil en skaï qui grince. Un comme tous les autres.

[je taperais la suite plus tard. je suis relativement fatiguée, et surtout ces vers "Mets ton front sur mon front et ta main dans ma main / Et fais-moi des serments que tu rompras demain"]

Jeudi 22 mars 2007 à 20:12

- Ca me dérange de pas passer beaucoup de temps avec toi. Pas toi ?
- Non.
- Ah. Donc, encore une fois, je m'assieds sur ce que je veux, c'est ça ?
- J'sais pas.
- Mais dis-moi...
- J'en sais rien, j'te dis.

C'est trop dur. J'abandonne. J'abandonne. J'abandonne. Je ne suis pas forte. Je ne suis pas exceptionnelle. Je le fais passer pour un salaud, là, je sais. Mais si vous saviez que j'ai réussi à être pire que lui... Ca fait tellement mal. Tellement...

Jeudi 22 mars 2007 à 20:00

    La dernière minute de ma minorité a été belle, allongée nue sur le canapé-lit défoncé, une cigarette au coin des lèvres, et lui, à côté de moi. Mais. Mon père a oublié mon anniversaire. Ainsi que Pop'. Mais le vide, ce vertige immense qui me saisit quand je pense à lui, et la douleur qui me tord le ventre à cause de ce qu'il m'a dit. Putain. Ca fait tellement mal que c'est au-delà des mots. Au-delà de tout. Je suis la douleur. Elle avait dit de moi "une déchirure vivante". Me revoilà. Fidèle à moi-même. Et toute cette haine, cette hargne au creux des tripes. Je le déchirerai, le lacèrerai, et l'aimerai.

So all that's left is the proof that love's not only blind but deaf ?

Ich weiss nicht mehr. Und alles ist einfacher auf deutsch, und ich will nicht mehr sprechen oder schreiben, ich will nur schreien. Es ist alles mehr als Worte, und ich habe nur eine Lust, schreien, schreien, wie ich unter seine Worte leide. Aber er wird es nie verstehen, und ich bleibe allein, und manchmal hab' ich dise Eindruck, dass ich mein ganzes Leben allein sein wird, nur mit dieser Sicherheit, dass ich so viel zu geben habe, aber dass niemand es will. Weisst ihr, wie es weh tut ? Wenn Leben leiden bedeutet, wäre es vielleicht besser, es nur anzusehen, und gar nichts machen oder erfühlen. Ich habe Lust, alles zu sagen, aber ich hab nich genug Worte.

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